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Mafia Bretonne

Nous vivons une époque formidable. En 2001, mon père rentre du travail, un énorme carton a pris place dans la voiture. À l’intérieur, le tout premier ordinateur de la famille. Un Dell équipé de Windows 98. L’excitation est à son comble, ma sœur et moi n’avons pourtant même pas idée de la révolution qui est en train de se produire. Cet ordinateur est une porte ouverte sur un monde plus grand que jamais. Sur internet, on partage tout. On mélange les idées, les découvertes et même les styles. On pioche chez l’un puis chez l’autre. Pour ma part, internet m’a fait découvrir Hollywood. Depuis ma chambre d’ado, j’ai, navet après navet, chef d’œuvre après chef d’œuvre, bâtit une petite culture cinématographique. Aujourd’hui, mon œil est soumis à des milliers d’images, de photos et de vidéos chaque jour. Mais le cinéma m’a appris a observer, à imiter. C’est aujourd’hui ma plus grande source d’inspiration lorsque il s’agit de choisir une tenue. Le regretté Tom Wolfe parlait des vêtements comme « le reflet de l’âme » de celui qui les porte. Et le New-Yorkais au costume blanc a raison. Il ne suffit pas de copier le look de Steve McQueen pour être Steve McQueen. Mais de temps à autre, il est bon de prendre de ses idoles pour créer un look inspiré et inspirant. Pour cette première contribution j’ai choisi une tenue qui chatouille les narines comme le soleil rasant des premiers jours de printemps. Un style qui sent le musc, le cuir et la pierre romane. Entre l’Amérique de mon cœur et l’Italie de mes rêves voici un accoutrement aux airs de bobine de film mafieux des années soixante.

À l’origine de mon look il y a cette idée de rendre leur superbe aux tenues des gentlemen des trente glorieuses. Et puisque je parle cinéma, je pense à des types comme Marlon Brando, Alain Delon, Pierce Brosnan et plus récemment John Hamm ou George Clooney. Ce dernier incarne parfaitement la rencontre entre le raffinement de l’Italie et la prestance américaine. La maison du plus célèbre des urgentistes au bord du lac de Côme n’y est certainement pas pour rien. Le shooting en terres lombardes n’étant pas possible c’est devant la cathédrale Saint-Pierre de Rennes que ma tenue est immortalisée. La lumière faisant, on se croirait presque en Sicile, en route pour une réunion de la Cosa Nostra, les galettes saucisse en plus !

La pièce maitresse de ce look, celle qui n’est pas remplaçable et qui donne du sens à tout ce que je viens de vous raconter : c’est le pantalon. Avec ses deux pinces, c’est lui qui habille cette tenue. C’est en regardant l’excellent film « Le Traître » de Marco Bellocchio que je me suis pris de passion pour la couture d’inspiration italienne. Ce look était l’occasion parfaite de me rendre chez Scavini pour tester leur gamme prêt-à-porter. En plus de l’excellent service client je suis complétement fou de ce pantalon dont le rapport qualité-prix est vraiment intéressant. Le tissu est italien et l’assemblage fait en Roumanie. Tissé en laine nattée, il n’est pas trop formel tout en gardant énormément d’allure. Il dispose de boucles de serrage sur les côtés et d’une braguette à bouton. C’est la coupe la plus proche du corps de chez Scavini et personnellement j’adore.

J’ai associé ce pantalon avec un polo en maille éponge de chez Uniqlo gamme U (dessinée par Christophe Lemaire). Je me suis ici inspiré d’une photo issue d’un reportage sur les gangs de Brooklyn de Bruce Davidson dans les années soixante et qui me taraudais l’esprit depuis un bout de temps. Il est possible, voir encouragé de mettre un tricot de peau sous ce haut pour accentuer le côté vintage de la tenue. Et comme je ne suis ni à Brooklyn ni dans un gang, je peux me permettre un petit foulard autour du cou. Celui-ci nous vient de chez Cinabre, fabriqué entre la France et l’Italie, il est composé d’un mélange de soie et de coton. Ça apporte un peu de couleur à la tenue sans la dénaturer et puis, disons-le, c’est super classe !

Jusque-là notre tenue a un accent très italien et il est temps d’y remédier. Et c’est pour cela que je me suis refusé les mocassins à pampilles. À la place, les Penny Loafer de chez Rudy’s font parfaitement l’affaire. Ils sont un rappel à la culture américaine et aux chaussures des étudiants de la Ivy League. Je les porte sans chaussettes parce que les beaux jours arrivent mais ce n’est évidemment pas une obligation.

J’aurais pu conclure ce look ici mais comme le dit le dicton, je ne me découvrirais pas d’un fil. J’ai donc décidé d’intégrer une veste à ma tenue. J’ai choisi un cuir avec un col droit rappelant les varsity jacket des universités US. Le bleu marine du suede de chez Balibaris fait la jonction de couleurs parfaite entre les mocassins et le pantalon. La cuir est indien et l’assemblage portugais. Même si je connais la qualité des cuirs de la marque, je suis encore une fois bluffé par le confort de ceux-ci. La veste est lourde, la peau épaisse, c’est un vrai plaisir de l’enfiler. C’est également un clin d’oeil aux vestes Baracuta portées par Steve McQueen. Même si elles ne se ressemblent pas, ces deux pièces donnent une allure de pilote à celui qui la porte. Et c’est bien l’essentiel.

Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’en dehors du pantalon toutes les pièces sont interchangeables par des équivalents dont vous disposez peut-être déjà. Le polo peut très bien être remplacé par un t-shirt blanc en coton épais. Les mocassins – je sais – sont trop difficile à assumer pour vous ? Une paire de basket blanche ou bleu marine de chez Novesta ou Superga peuvent très bien les remplacer. Enfin, on peut très bien imaginer un col rond pour la veste voire de la faire tomber lorsque le soleil fera son apparition. Et voilà, un look à mi-chemin entre le Pitti-Uomo et le circuit automobile de Daytona.

Veste Balibaris | Polo Uniqlo | Pantalon Scavini

 Foulard Cinabre | Mocassins Rudy’s

Photos : Mickaël Auffret

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