On passe la montre LIP Himalaya Bi-compax sur le grill
Et par “le grill”, on parle bien entendu de notre poignet. Parce qu’il n’y avait plus de place entre les chipos et les brochettes. En effet, les beaux jours sont de retour et avec eux, des envies de couleurs, de silhouettes plus décontractées, de fun. Et pour accompagner tout ça, il nous faut la montre adequate, qui mêle néo-rétro, couleurs tranchantes, bracelet stylé et cadran original. Des critères qui nous ont naturellement guidés vers cette LIP “Himalaya 40 mm jour date Bi-compax” – oui, c’est un peu long comme nom – cadran bleu et sous-cadrans blancs, full acier que nous allons ici juger sur sa tronche et sa capacité à s’intégrer dans nos looks d’été.
Montre LIP
- Référence : Himalaya 40 mm jour date Bi-compax 671675
- Boîtier : Rond, 40 mm, en acier 316L
- Cadran : Bleu, sous-cadrans blancs
- Verre saphir
- Bracelet : Acier
- Boucle papillon
- Mouvement : Quartz Time module VH64
- Étanchéité : 50 mètres
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L’esthétique de la montre
La boîte, c’est du classique. Un boîtier rond de 40 mm (un diamètre relativement passe-partout), une grande ouverture, des cornes très courtes qui permettent d’épouser le poignet au mieux, le tout en acier 316L, quali. Du classique encore côté finitions, avec une lunette lisse polie et le reste en acier brossé. C’est joli, déjà, mais ça permet également d’apporter du relief visuellement sans pour autant transformer la tocante en parpaing. Car, et ça apporte une touche vintage et un brin d’élégance, cette LIP “Himalaya 40 mm jour date Bi-compax” référence 671675, propose un boîtier autour de 10 mm d’épaisseur, sans compter le verre saphir (très) légèrement bombé. Des dimensions plus grandes que celles de la montre d’origine qui a vu le jour en 1954 (35 mm de diamètre) et a accompagné bon nombre d’explorateurs des îles de l’Indonésie jusqu’aux sommets de l’Annapurna, mais qui restent tout de même contenues, tout en s’adaptant aux goûts contemporains (les nôtres en tout cas). Bon point !
Le noir, le blanc et toutes ses nuances, le vert et, depuis quelques temps, le bleu. Ce dernier est de plus en plus visible à nos poignets, porté à l’origine par les grandes maisons de luxe, puis démocratisé et présent au catalogue de la plupart des marques horlogères. Une couleur de cadran qui a donc le vent en poupe mais dont le choix peut s’avérer périlleux. En effet, certains bleus trop vifs peuvent lasser, d’autres, trop décalés, peuvent “passer de mode” et quelques-uns, trop lisses sont… trop lisses. Ici, on a un marine, qui aurait pu appartenir à la troisième catégorie s’il n’y avait pas eu ce traitement micrograiné du cadran qui vient apporter de la profondeur à la teinte en conservant le charme du mat. Mais la force de ce cadran, outre sa couleur savamment choisie, c’est le contraste offert par les index chiffres arables, le chemin de fer, les aiguilles feuilles et les sous-cadrans blancs. Pas écrus, pas argentés, pas écrus : blancs. Ça pète ! Les sous-cadrans, justement, sont l’atout majeur de l’ensemble, affichant le jour à 9 heures et la date à 3 heures. Ça change des guichets, c’est fun ! Petit détail amusant : le bout de la trotteuse et le “DIM” qui indique le dimanche sont rouges, jouant, encore une fois, la carte du contraste. Les inscriptions “verre saphir”, “Besançon France”, “LIP Himalaya” et “Jour-Date Bi-Compax” sont, elles aussi d’un blanc immaculé.
Le bracelet est un 5 maillons en acier très graphique, avec des mailles plates et rectangulaires. Si ça peut faire peur au début (comment cela va-t-il épouser mon poignet ?), au premier mouvement on se rend compte que les maillons sont assez courts pour éviter l’effet “triangle” une fois porté, mais on verra ça plus tard… L’allure est pour le coup assez néo-rétro, avec ce maillage que l’on retrouvait sur beaucoup de montres des années 60, mais qui est ici modernisé grâce à un design épuré. Et la boucle alors ? Un papillon relativement commun qui se manipule facilement mais qui semble un peu coriace. Là encore, on en parle un peu plus tard une fois qu’on l’aura glissée au poignet.
Le cœur de la LIP Himalaya 40 mm jour date Bi-compax
Alors là, pas de quoi écrire un roman ! À l’intérieur de cette LIP “Himalaya Bi-compax”, on trouve un quartz Time module VH64, un fabricant qui appartient à Seiko et qui fabrique des pièces au bon rapport qualité/prix : des mouvements fiables, précis, costauds et relativement simples à modifier pour les adapter au modèle de son choix. Le tout assemblé et retravaillé par LIP à Besançon car, on le rappelle, la marque avance une fabrication française qui s’affiche avec une gravure sur le fond cette montre via l’inscription “Fabriqué à Besançon”.
Au poignet
Au moment d’enfiler la montre, il y avait deux points qu’il nous fallait vérifier tout de suite et ils concernent tous les deux le bracelet. D’abord, les rectangles des maillons épousent-ils notre avant-bras ? La réponse est oui ! Étonnamment, pas d’air ni de pointes, mais plutôt le même effet que de porter un beau bracelet. Franchement, belle surprise. Ensuite, la boucle. Et nos premières impressions se confirment. La boucle papillon de cette LIP “Himalaya 40 mm jour date Bi-compax” est un peu récalcitrante : on force un peu pour la fermer et on tire un peu fort pour l’ouvrir. Pas très gênant, on s’habitue vite, mais on aurait aimé un peu plus de fluidité. Sinon, les dimensions de la montre, sans surprise, sont idéales et la grande ouverture donne une belle allure à l’ensemble.
Reste maintenant à juger de la polyvalence de la tocante. Un cadran bleu, c’est pas simple à marier. Des sous-cadrans, c’est très marqué “sport”. Donc le défi n’est pas si simple à relever. L’évidence, c’est le look sélectionné pour habiller Serge au moment du shooting : un jean, un polo éponge, une paire de solaires fines, des baskets. C’est décontracté, ça matche. De mon côté, j’ai porté la montre avec des chemises casual, d’autres plus habillées, dans des tenues workwear, et même en costume pour un baptême. Par contre, les silhouettes rétro avec des pièces en lin et dans les tons sables, c’est niet. Ça ne fonctionne pas. Mais c’est quand même très “niche” et ça n’entache pas la grande polyvalence stylistique de la montre, malgré un design plein de caractère. C’est fort.
L’avis de Joe :
Si la boucle déployante nécessite d’être manipulée avec un peu d’autorité, le premier tour de poignet m’a permis d’admirer le bracelet, que j’aime beaucoup par son aspect graphique et son style rétro. J’apprécie également l’esprit sport-chic de ce cadran marine et blanc, marqué par l’originalté de ses deux sous-cadrans offrant une lecture inhabituelle du jour et de la date. Malgré un boîtier relativement large (par rapport à l’Himalaya d’origine), ce 40mm qui est aujourd’hui le diamètre standard chez LIP pour ce modèle, tombe parfaitement grâce à des cornes raccourcies. Placée sous la barre des 300€, voilà une montre avec laquelle on partirait volontiers en vacances !
Polo Rivea | Jean Lee Cooper | Veste DAO | Baskets Victoria | Montre LIP
Photos : Emeline Hamon
Avis
Bon, la boucle est vraiment le point faible de cette montre. Il est possible qu’avec le temps ça s’assouplisse, d’une part, et, d’autre part, ce n’est pas non plus un élément central de la montre. Surtout, c’est compensé par un choix de couleur fort pour le cadran, qui, en plus, change de teinte en fonction du point de vue, passant du cobalt au bleu très très foncé. Le blanc apporte un contraste fort et donne du caractère à la face de cette montre qui en jette de près comme de loin. Le bracelet 5 maillons est une très bonne idée également, tout comme l’utilisation du verre saphir. Les aciers utilisés, surtout celui du boîtier, est top qualité, mais ça on commence à avoir l’habitude chez LIP, idem pour la fabrication française et l’excellent rapport qualité/prix. En effet, cette “Himalaya Bi-compax” est proposée à 299€, un segment où les équivalents sont plutôt rares. Belle bête !
les plus
- Un design fort
- Une belle polyvalence stylistique
- Un beau bracelet
les moins
- Une boucle récalcitrante
Montres
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