Que vaut la nouvelle montre Seiko Presage Sharp Edged ?

Seiko “Presage” est une collection emblématique dont l’histoire remonte à 1913, lorsque la société a produit sa première montre-bracelet. Depuis, Seiko s’est forgé une réputation mondiale pour ses montres automatiques, alliant artisanat japonais traditionnel et innovation contemporaine. La collection “Presage” représente l’esthétique élégante et l’ingénierie de pointe qui ont fait de Seiko une référence incontestée dans l’industrie horlogère. Le nouveau modèle, la Seiko” Presage Sharp Edged” référence SPB417J1, témoigne de l’évolution continue de cette collection avec un superbe cadran bleu, arborant un cœur ouvert captivant composé d’un motif japonais appelé asanoha. Nous avons eu le privilège de la porter au poignet pendant quelques jours.

Fiche technique

[VIDEO] Montre Seiko Prospex Alpinist SPB377J1 : Analyse et style

Boîtier

Le boîtier de cette montre est en acier inoxydable, promettant une résistance et une durabilité accrues. Le verre saphir, connu pour ses propriétés “inrayables” et le fond de boîtier vissé (transparent), assurent la protection de l’ensemble. Le verre d’ailleurs, présente une caractéristique intéressante : il est incurvé, ajoutant une touche d’esthétique rétro (et une meilleure lisibilité au passage). Les dimensions de la montre comprennent un diamètre de 40.16 mm, c’est très prometteur et polyvalent, un entre-corne de 20 mm, dans la norme donc, et, c’est là où le bât blesse (un peu), une épaisseur de 13.52 mm. C’est quand même costaud, surtout pour ce diamètre. À voir une fois au poignet, parce que c’est peut-être simplement le verre bombé qui fait cet effet.

Cadran

Sous ce fameux verre, on trouve un cadran détonnant. Il nous propose, à 6h, un sous-cadran “24 heures” (pratique pour remonter sa tocante et se repérer entre matin et après-midi), mais aussi, et surtout, à 9h, un “cœur ouvert” squeletté qui nous offre une vue imprenable sur le mouvement dont on parlera plus tard. Les index biseautés et les aiguilles feuille – ou lances, comme vous voulez –  sont couvertes du revêtement maison LumiBrite, permettant une lisibilité optimale en toutes conditions. C’est quand même bien pratique de lire l’heure quand la minuterie des toilettes s’éteint non ? Mais assez de digressions et parlons de ce qui constitue, avec le cœur ouvert, l’autre gros point fort de cette Seiko “Presage Sharp Edge” référence SPB417J1, le combo parfait “bleu profond” et motif asanoha, typique des étoles japonaises et qui signifie “feuilles de chanvre” (yah man !). Encore une fois, que ce soit le travail du motif ou le choix de la couleur, Seiko fait très fort !

Mouvement

La référence “SPB417J1” qu’on teste ici est équipée du nouveau mouvement de la gamme 6R, le 6R5J, qui propose une belle réserve de marche étendue à trois jours. Et Seiko doit vraiment être très fière de ce mouvement maison (ça va sans dire, puisque Seiko équipe toutes ses montres de ses propres mouvements, c’est l’avantage d’être un géant de l’horlogerie) puisque la mention “3 days” figure sur le cadran. Le mouvement en lui-même est plutôt joli, on peut d’ailleurs l’observer à travers le fond transparent, et sa masse oscillante dorée guilloché apporte un peu de chaleur à l’ensemble.

Bracelet

Le bracelet de la montre est, comme le reste de la montre, en acier inoxydable. Ses gros maillons alternent finitions brossées et polies, le relief est donc au rendez-vous, puis ça fait “quali” et ça vient apporter le “néo” dans le “néo-rétro” de la montre. On le ferme grâce à une boucle déployante classique – que l’on trouve d’ailleurs sur pas mal de Seiko vintage, preuve que c’est du solide – renforcée par une sécurité supplémentaire, un “bouton poussoir”. Du classique, de l’efficace, ça fonctionne mais ce n’est pas l’élément qui va vous faire craquer pour cette montre. Non, c’est le cadran, le mouvement mais aussi, et c’est plus surprenant, sa polyvalence. Spoiler : on en parle juste en dessous !

Notre essai de la montre Seiko Presage Style 60’s

Essayage

Première chose, je voulais constater si, oui ou non, la relative épaisseur du boîtier était gênante une fois que l’on porte la montre au poignet. Eh bien, non. En tout cas plus après quelques minutes. On est finalement absorbé par la profondeur du bleu de ce cadran bien travaillé dont les motifs sont aussi discrets qu’hypnotisants, se dévoilant au gré de la lumière. C’est chic. Et ce diamètre de boîte d’à peine plus de 40 mm, c’est vraiment le bon compromis, ça permet à la montre de s’adapter au plus grand nombre de poignets, mais aussi de se faire petite quand il le faut, sans pour autant se faire oublier. Puis j’ai du mal à quitter des yeux ce “cœur ouvert” comme un petit hublot squeletté donnant sur le mouvement. Un calibre qui ne fait pas de bruit désagréable, bien au contraire, se glissant dans sa boîte comme nos pieds dans notre paire de baskets préférée. Le toucher du bracelet est plutôt agréable, la boucle déployante est intuitive et ne force pas un poil, mais ça, on en attendait pas moins d’une Seiko. Enfin, côté poids, c’est une bonne surprise, parce qu’on l’imaginait plus lourde que ça. Même si, je dois bien l’avouer, j’aime avoir du poids au poignet donc je ne suis peut-être pas le plus objectif…

L’avis de notre styliste

C’est vraiment une montre avec laquelle on peut “faire mumuse” ! C’est simple, elle va avec tout, ou presque. T-shirt blanc, jean délavé, vieille paire de Converse ? Ça passe ! Costume croisé sur-mesure, épaule anglaise, souliers cirés et tout l’toutim ? Ça passe aussi ! Et, comme ici, dans une tenue d’inspi workwear, notre Seiko est à l’aise comme un poisson dans l’eau. Mais pas à plus de 100 mètres de profondeur par contre !

Et le style alors ? Une fois n’est pas coutume, on a décidé de sortir notre montre de son contexte, à savoir le casual chic, voire le chic tout court, en l’insérant dans une tenue workwear. Un contrepied qui fonctionne, notamment parce qu’on a adouci l’aspect brut de la veste avec un gentil col roulé doudou, mais aussi parce que, comme on le sentait dès le départ, cette “Presage” d’apparence très sage est en fait plus coquine qu’elle n’y paraît. Ou plutôt plus polyvalente que son look peut laisser penser a priori. Son bracelet acier aux finitions alternées, son cadran bleu plein de reliefs et de détails qui tuent, ses index et aiguilles qui jouent avec la lumière, ça contraste et ponctue cette tenue de baroudeur urbain en lui apportant de la matière et une touche de piment. Et comme qui peut le plus peut le moins, cela va sans dire qu’on aurait très bien pu shooter cette Seiko “Presage Sharp Edge” référence SPB417J1 en costume ou en combo blazer/chino sans aucun problème !

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