Montre LIP Grande Nautic-Océan 7e Continent : Test & Avis

Les beaux jours reviennent doucement, et les envies de mer se font de plus en plus insistantes. À défaut de piquer une tête pour de vrai dans l’Atlantique, on a décidé de porter un peu de mer au poignet avec ce test de la montre LIP “Grande Nautic-Océan 7e Continent”, sans sel ni embruns mais avec une vraie connexion à l’océan. En effet, elle a été conçue avec l’association “Expédition 7e Continent” et son patron, le navigateur guyanais Patrick Deixonne, qui fait le tour des cinq gyres de la planète (des vortex de courants qui créent des tourbillons) pour y constater la création des fameux “continents de plastique” créés par l’agrégation de nos déchets. Et tous les bénéfices issus de la vente de cette montre en édition limitée – 599 exemplaires numérotés et fabriqués à la commande – seront reversés à cette mission d’utilité publique.

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L’esthétique de la montre 

Il n’y a pas que la beauté extérieure qui compte, certes, mais ça reste la première chose que l’on voit. La boîte est jolie, reprenant les noms de l’expédition et de la marque sur le dessus, puis, devant, le nom du modèle. La montre LIP “Grande Nautic-Océan 7e Continent” se présente ensuite sur son petit coussin, rayonnante ! Au sens propre, puisqu’elle arbore un cadran soleillé. Un beau travail qui vient sublimer le bleu choisi pour ce modèle. La maison horlogère bisontine n’a pas cédé à la facilité d’un marine classique mais a misé sur un bleu canard plus mode, relativement rare en horlogerie et qui rappelle malgré tout les fonds marins. La lumière vient jouer sur le cadran, offrant différents visages à la montre en fonction de l’angle d’où on la regarde. En plus de la finition soleillée, LIP apporte aussi un traitement fumé (en tout cas, ça y ressemble) qui vient finir l’ensemble façon abysses : donner de la profondeur à un cadran de montre hommage à l’océan, c’est bien pensé !

Le tout est intégré à un boîtier en acier de 41 mm de diamètre et… 15,2 mm d’épaisseur, verre saphir bombé compris ! Un beau morceau. À 2 et 4 heures, on trouve deux couronnes. Oui oui, deux couronnes ! Celle du bas sert au réglage de l’heure et du guichet date à 3 heures, et celui du haut sert au réglage de la lunette bidirectionnelle, intégrée au cadran. Et le bracelet alors ? A première vue, on dirait un bracelet tissu tressé classique, comme on en retrouve sur certains montres d’inspiration militaire un peu chic. Mais, au toucher, il se révèle plus proche du nylon que de la toile habituellement utilisée dans ce cas là. Et pour cause, il s’agit de Seaqual noir ! Oui, il s’agit bien de ce fameux polyester fabriqué à partir de plastique recyclé récolté par des pêcheurs dans la Méditerranée que l’on voit partout chez les marques qui souhaitent agir pour l’environnement. Dans le cas de notre LIP “Grande Nautic-Océan 7e Continent”, ça fait évidemment sens (rapport au fait que l’expédition du même nom s’occupe du plastique dans les océans).

On a vu le côté face, maintenant, côté pile. La montre dispose d’un fond vissé en verre et acier, dont le tour est gravé d’informations diverses la concernant. L’étanchéité, 200 mètres (la moindre des choses pour une montre inspi plongée), le numéro de l’exemplaire, la nôtre est par exemple le 189e modèle sur les 599 prévus pour cette édition limitée, le nom “Nautic 7eme Continent”, le matériau principal, “Acier”, le numéro de série et, bien entendu, le “Fabriqué à Besançon” que l’on retrouve sur les LIP. Bon, il s’agit principalement de l’assemblage, mais le gros du travail est effectué dans le Doubs, alors ça compte ! Le fond transparent laisse apparaître le mouvement automatique et sa masse oscillante hypnotique.

Le cœur de la LIP “Grande Nautic-Océan 7e Continent”

Le mouvement, justement, est un Miyota 8215. Japonais, fabriqué par la maison Citizen, il est reconnu pour sa fiabilité et sa robustesse. Autrement dit, si l’on oublie une révision ou deux, ça devrait continuer à fonctionner normalement ! Côté précision, on a pas la machine qu’il faut pour tester précisément, mais on a pris moins de 30 secondes de retard sur une semaine. À ce niveau de prix, c’est plus que correct. Il dispose de 42 heures de réserve de marche. On ne l’a pas quittée sauf la nuit, donc on va faire pleinement confiance au fabricant sur ce coup là ! Retravaillé par LIP, il est gravé au nom de la marque, puis l’inévitable “Besançon France” ainsi que “21 Rubis” et “Automatic”.

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Au poignet

L’heure est venue (hihi) d’enfin porter la montre. Première observation, le bracelet, doublé en cuir, est beaucoup plus rigide que ce que l’on pouvait penser a priori. Au fur et à mesure des portés, ça s’assouplit, mais pas au point d’attendre le confort d’un Nato ou d’un cuir. Le toucher reste agréable malgré tout, et le Seaqual donne un aspect futuriste à la pièce, que j’apprécie beaucoup ! Il va très bien avec le boîtier en acier poli très brillant, lui-même un écrin parfait pour le cadran bleu soleillé qui est encore plus agréable à regarder une fois sur le poignet. En somme, on a un ensemble “néo-rétro” harmonieux malgré un diamètre relativement imposant de 41 mm. L’épaisseur de 15,2 mm, verre inclus, n’est pas aussi mastoc que je le craignais, mes chemises ne risquent pas de se déformer. C’est le bombé du verre qui fait gagner de l’épaisseur à la LIP “Grande Nautic-Océan 7e Continent”, car le reste de la boîte n’est finalement pas si imposant.

Mais ce qui m’intriguait le plus, c’était la double couronne. Pourquoi ? Ce n’est un bouton poussoir, puisqu’il ne s’agit pas d’un chrono, mais bien une deuxième couronne en plus de celle qui sert à régler l’heure et la date. En fait, comme c’est le cas sur tous les modèles de “Grande Nautic”, il y a de quoi régler la lunette bidirectionnelle intégrée au cadran. On peut ainsi mesurer un temps en mode compte à rebours à partir de 60 secondes en faisant glisser le petit triangle jaune sur la trotteuse. C’est pour cette raison que l’on ne parle pas à proprement parler de montre de plongée. Si, esthétiquement, c’est plutôt joli (en tout cas, pour moi), il y a également un côté satisfaisant à faire tourner sa lunette. Seul petit bémol, j’aurais aimé un peu plus de résistance sur cette couronne, c’est presque trop fluide. Tant mieux pour lancer un compte à rebours pendant un concours d’apnée avec son neveu dans l’urgence, mais ça aurait fait plus “rustique” de devoir y mettre plus de pression.

Bonnet Béton Ciré | Veste Iron & Resin | Pull Le Minor | Montre LIP
Jean Octobre | Bottes Septième Largeur

Photos : Emeline Hamon