Montre Chrono Smartwatch William L. 1985 : Test & Avis

Depuis son lancement en 2015, William L. 1985 bouleverse le monde horloger. Guillaume Laidet, à l’origine du projet, fait connaître sa marque via une campagne de financement participatif lancée sur Kickstarter. Son concept : proposer des gardes-temps au look vintage pensés en France et montés en Chine à un tarif très abordable. De notre côté, nous avions pu avoir entre les mains son modèle Diver, une jolie plongeuse automatique ainsi que son « Vintage Style Chronograph » qui à lui seul représente toute l’essence de William L. 1985. Si la marque a su développer ses gammes en déclinant ses modèles, elle se lance aujourd’hui un nouveau défi en proposant, toujours via Kickstarter, deux nouveaux types de montres : un chronographe automatique et une montre connectée. Nous avons pu tester cette dernière, voici ce que l’on en a pensé :

Fiche technique

• Chrono Smartwatch
• Boîtier : acier inoxydable 316L avec traitement IP noir
• Diamètre : 40mm
• Verre minéral bombé super-résistant avec traitement antireflets
• Mouvement : calibre connecté C004
• Fonctions : synchronisation automatique de l’heure, podomètre, analyse du sommeil, prise de vue à distance, recherche de son téléphone, notifications, date et jours de la semaine
• Pile : 18 mois d’autonomie (à changer une fois passé ce délai)

Test

Cette montre connectée siglée William L. 1985 nous a été livrée dans un écrin cartonné blanc floqué du logo de la marque. À l’ouverture, une sacoche de transport en simili cuir gris éléphant fait office de protection pour le garde-temps. S’ouvrant à l’aide d’une fermeture lui permettant de se déplier complètement, on observe que cette dernière possède deux rangements séparés par une cloison. Le premier fait office de stockage pour la montre alors que le second bénéficie de deux élastiques nous permettant d’emporter deux bracelets autres que celui monté sur la montre. Une petite pochette fort pratique et plutôt rare dans cette gamme de prix.

Une fois ôtée de son écrin, on peut pleinement apprécier cette William L. 1985. Et la première chose qui interpelle est qu’aucun indice flagrant ne vient nous informer que cette dernière est connectée. Il faut donc se pencher sur son cadran (que l’on a choisi noir parmi six teintes différentes) pour en avoir le cœur net. En effet, ce dernier, sans être foncièrement différent de ce que propose habituellement la marque, se voit doté de quelques petites subtilités. Cela commence par l’extrémité du cadran, donc chaque centimètre est occupé par une information bien spécifique.

De 7 heures à 12 heures, cette partie du cadran est occupée par les jours de la semaine. De 12 heures à 6 heures, elle liste les différentes fonctionnalités de la montre comme une notification pour les messages ou les appels, ou bien le fait qu’elle traque l’activité en cours. Chaque index d’heure est réalisé à partir d’un acier inoxydable 316L. Au centre, on remarque deux sous-cadrans. Le premier, gradué de 1 à 31, sert à nous indiquer la date du jour à l’aide de la trotteuse (fonction non prise en compte par notre modèle encore au stade de prototype). Entre 4 heures et 8 heures, une jauge avec trois repères principaux : 0, 50 et 100. Cette dernière nous indique le taux d’accomplissement de l’activité en cours définie via une application.

Avec du recul, on se rend compte que ce cadran affiche une multitude d’informations tout en restant clair et lisible. Sur son côté droit, à 2 heures, 3 heures et 4 heures, on retrouve trois boutons (dont on détaillera les spécificités dans la partie essayage) nous permettant d’utiliser au mieux la montre. Afin de la maintenir à notre poignet, William L. a choisi de la munir d’un bracelet en maille milanaise. Réalisé dans le même acier utilisé pour le boîtier, il est entièrement noir, donnant ainsi à la montre un côté sobre. Son fermoir cliquet nous garantit un maintien sans faille de la montre ainsi qu’un réglage optimal. Enfin, il est muni du système « Easy Bar », lui permettant de s’enlever facilement afin de pouvoir changer radicalement le look de la montre via un bracelet différent.

Essayage

Au travers d’un de mes looks, j’avais pu avoir à mon poignet une montre de la marque. Le modèle était le chronographe au style vintage et j’avais notamment apprécié le diamètre de 40 mm de son boîtier. Pas de surprise donc avec celui-ci qui fait exactement la même taille : il ne dénote pas à mon poignet et sa taille moyenne semble être le bon compromis même pour les poignets les plus fins. L’utilisation de la maille milanaise pour la réalisation du bracelet permet à celui-ci de parfaitement s’adapter, évitant une quelconque gêne. Mais intéressons-nous maintenant à sa particularité première : sa connectivité.

Afin de paramétrer la montre, il faut au préalable télécharger sur son téléphone l’application « D-MAP ». L’appairage se fait à l’aide du bouton situé à 3 heures : il suffit donc de rester appuyer pendant trois secondes sur celui-ci. Une diode rouge s’illumine alors, nous indiquant ainsi que le Bluetooth est allumé. Une fois appairée, la montre émet une petite vibration afin de confirmer la bonne connexion. L’application nous donne ensuite la possibilité de régler l’heure, ce qui amène les aiguilles à bouger automatiquement.

Au-delà de régler l’heure comme un flemmard, la montre embarque une palanquée de fonctionnalités. Cela passe bien évidemment par des alertes de notifications (appels ou messages) : la montre vibrera et la diode située à trois heures s’illuminera pour nous avertir que notre meilleur pote nous a taggué une énième fois sur un « même ». De plus, l’application fournit à la montre un traqueur d’activités. Ainsi, il nous est possible de planifier un objectif (par exemple 10 000 pas dans la journée) et de suivre notre évolution au fil du temps via des tableaux de progression.

À n’importe quel moment, il est possible de connaître le pourcentage d’achèvement de notre goal en pressant le bouton situé à 4 heures, une bonne façon de savoir si on va cracher nos poumons pendant encore longtemps. Dernière fonctionnalité (et pas des moindres), cette William L. pousse le « selfie game » très loin dans la mesure où elle permet de déclencher n’importe lequel des objectifs de notre téléphone à distance.

Avis

William L. 1985 nous propose sa montre connectée au tarif de 139€. Et on va commencer par les « points négatifs » de cette dernière. Avant toute chose, et cela me semble important de le souligner, le modèle que nous avons eu entre les mains est un prototype. Corrélation ou non, une fonctionnalité n’était pas disponible : l’affichage de la date. De plus, William L. nous fait passer (pour l’instant) par une application chinoise mais qui sera avant le lancement remplacée par une application maison. Au-delà de cela, William L. a encore su nous séduire et ce une nouvelle fois grâce à un design travaillé aux accents rétro, des finitions soignées et, surtout, un look discret qui ne laisse transparaître à aucun moment la connectivité (ou difficilement) de l’objet. Proposé à un tarif hyper accessible, il paraît compliqué de lui trouver une concurrente proposant un rapport qualité / prix plus avantageux. Une montre qui joue donc sur plusieurs tableaux : celui du design horloger, de la connectivité et de l’accessibilité.