Les meilleures adresses pour acheter de la mode de seconde-main

Depuis tout petit, que ce soit dans les placards de mes papis ou dans les bacs de chez Emmaüs (j’ai eu la chance de grandir dans la ville où l’abbé Pierre a établi la première communauté), j’ai toujours eu une affinité particulière avec la fripe. Plus tard, j’enfourchais ma monture (le RER A) pour aller fouiner dans les friperies parisiennes et, encore plus tard, un couple lituanien m’offrait Vinted comme nouveau terrain de jeu. Bref, c’est donc avec un plaisir non dissimulé que je vais m’occuper de ce sujet qui intéresse de plus en plus, en proposant les meilleures adresses pour s’offrir des vêtements de seconde-main, que ce soit en ligne ou in situ.

1. Acheter de la seconde-main en ligne

La vente en ligne est désormais la porte d’entrée privilégiée dans la mode de seconde-main. Pour les débutants, c’est même souvent la seule porte d’entrée, car il n’y a ni besoin de fouiller, ni la « gêne » de se présenter physiquement quelque part pour acheter une pièce d’occasion (oui, pour certains, c’est encore gênant). En plus, le choix est (immensément) plus grand que dans une friperie et on peut négocier (raisonnablement).

Vinted

Comme toutes les grandes plateformes, Vinted a ses problèmes, ses escrocs et ses embûches, mais en règle générale, ça reste super. Quand on cherche une pièce en particulier (un Levi’s « 505 » vintage par exemple), on tape sa référence dans la barre de recherche, puis on filtre par marque, taille, catégorie, on enregistre sa recherche et on y revient de temps en temps pour ne louper aucune bonne affaire. Au contraire, quand on ne sait pas trop ce que l’on souhaite, l’appli/site nous guide avec des recommandations basées sur nos derniers achats et nos dernières recherches. C’est complet, bien fait, et il y a même un service d’authentification pour les pièces de luxe. Si la seconde-main explose ces dernières années, c’est en partie grâce à Vinted.

5 types de pièces à acheter sur Vinted

Ebay

La dernière campagne publicitaire du géant américain autour du fait qu’il existe encore était une belle preuve d’autorisation mais aussi l’occasion d’affirmer sa position de géant de la seconde-main en ligne. Si, aujourd’hui, il a largement été détrôné (au moins en France) par Leboncoin, Ebay reste encore une bonne idée pour s’offrir des fringues d’occasion, notamment quelques pépites américaines, parfois même du « deadstock », moyennant tout de même de gros frais de livraison. Par contre, il faut apprivoiser le système de filtres, celui des enchères qui peut parfois être décevant, l’interface pas très jolie. Bref, c’est pour les chineurs pas rechigneurs qui ont du temps devant eux !

Leboncoin

Si on peut résumer Ebay à une caverne d’Ali Baba pour collectionneurs en mal de vieux denim, Leboncoin, symbole de réussite française, et désormais ancré dans la culture populaire, c’est le « tout venant ». C’est pas mal, particulièrement pour trouver de la fringue du quotidien, habiller les enfants, voire se trouver des pièces à retaper. Pour le reste, je lui préfère Vinted, mais je comprends que le côté local, la possibilité de trier par région et d’aller récupérer son bien chez l’habitant plutôt que d’attendre des semaines son colis puisse séduire. Il y a aussi moins de spéculation et d’inflation sur Leboncoin que sur Vinted où l’on trouve plus de professionnels du vêtement vintage.

Comment acheter et vendre sur les plateformes de seconde main ?

Grailed

Grailed est une plateforme américaine incontournable pour les achats de seconde main de vêtements de luxe ou de créateurs. Elle facilite la communication entre acheteurs et vendeurs grâce à un système de messagerie intégré, permettant d’obtenir des informations supplémentaires ou de négocier les prix. Bien que la majorité des utilisateurs soient basés aux États-Unis ou en Asie, ce qui peut entraîner des frais de douane, la plateforme regorge de trouvailles intéressantes.

2. Vêtements d’occasion à consommer sur place

Pour moi, c’est la base. Le passage obligé. Le top du top. Chiner, fouiller, sentir la bonne odeur typique des fringues d’occasion entre le vestiaire de foot et le vieux garage, c’est là que ma « passion » du textile prend racine, et tous les Vinted du monde n’arriveront pas à me faire abandonner définitivement le plaisir d’acheter un vêtement de seconde-main en physique. J’ai simplement occulté les brocantes qui, même si on y trouve parfois des pépites, sont une aventure très chronophage et aléatoire qui pourraient en décourager certains. Et ce n’est pas le but !

Emmaüs

La quasi-totalité des communautés Emmaüs du pays ont un cabanon, une boutique, une étale ou un bac dédié aux fripes. On y trouve beaucoup de trucs très nazes, mais il faut absolument tout passer au peigne fin parce qu’on finit toujours par trouver un bonbon. Blousons en cuir, blazers 100% laine des seventies, foulards en soie, chemises de grandes marques, polaires vintage, pantalons en velours de papi, chaussures de ville, je repars toujours avec de quoi faire enrager ma femme. En plus, on fait une bonne action en achetant (ou en donnant, il ne faut pas l’oublier) chez Emmaüs. Petit bémol, les prix commencent à grimper, notamment à Paris et en banlieue proche – comprendre accessible en métro ou RER pour les modeux parisiens – alors, il ne faut pas hésiter à s’éloigner un peu. Par contre, on ne négocie pas, ce n’est pas cool ! À noter, enfin, qu’on aurait presque pu placer Emmaüs dans la première catégorie, car l’association dispose désormais de son site de e-commerce : label-emmaus.co.

Veste 100% laine vierge et made in France, circa années 1960/70, dénichée dans un Emmaüs pour une huitaine d’euros.

Friperies

Bien entendu, les reines du vintage ce sont les friperies. Entre Emmaüs et ses fringues posées sur des cintres à peine sorties du sac et les boutiques spécialisées dont on parlera plus tard, elles sont le bon compromis entre la chine pure et dure et le « tout cuit dans votre bouche ». Entre les grandes chaines et les indépendants, il y a du choix (beaucoup de choix), à Paris bien entendu, mais dans les grandes villes en général. Pour ma part, j’y allais principalement pour le conseil et dans l’espoir de tomber sur du lourd à pas cher, mais ça s’est un peu perdu et aujourd’hui c’est plutôt des lieux que je visite quand je suis en vacances histoire de dire que j’ai chopé une pièce vintage façon « souvenir » (une chemisette en soie à Montréal, qui l’eût cru ?). Et j’aimerais bien savoir, dans les commentaires, si vous aussi, vous avez été un peu choqués par la récente flambée des prix dans vos friperies préférées.

Les meilleures friperies et boutiques vintage à Paris

Boutiques vintage spécialisées et puces

Là, c’est le haut du panier. Au point qu’on ne parle même plus de seconde-main, mais de « vintage » pour faire plus élégant (alors qu’on peut trouver du vintage dans une recyclerie perdue au cœur de la campagne périgourdine mais c’est un autre sujet). Pour faire simple, il s’agit de boutiques (ou de stands aux puces) spécialisées dans des genres/styles, des périodes, voire des catégories de vêtements. Souvent, c’est un peu plus cher, mais ça vaut le coup, surtout quand on a une pièce « de rêve » après laquelle on court sans succès depuis longtemps. C’était mon cas avec une veste en denim Wrangler made in USA des années 80 que j’ai enfin réussi à choper… Porte de Montreuil ! Et parfois, le plus intéressant dans ces boutiques, ce ne sont pas les portants, mais les propriétaires, intarissables et passionnants.

3. Nos astuces pour vendre sur les plateformes de seconde main

S’il est pertinent d’acheter en seconde main, il l’est tout autant de vendre ! Les différentes plateformes sont l’endroit parfait pour se débarrasser de pièces qu’on ne porte plus (mais qui restent tout de même en bon état) et pour gagner au passage un peu d’argent. De plus, et dans la même logique que l’achat, cela nous évite de participer au gaspillage, en jetant des vêtements qui peuvent encore être portés. En jetant un oeil à notre dressing, on peut d’ailleurs remarquer qu’il y a un bon nombre de pièces vendables, auxquelles on ne porte pas forcément attention.

Enfin, la possibilité de vendre (et d’acheter) en seconde main peut permettre une consommation différente, plus circulaire. À ce sujet, Gurvan me confiait récemment qu’il achetait et revendait régulièrement ses pièces une fois lassé, et n’attendait plus leur usure pour s’en séparer. La seconde main permet ainsi un changement fréquent de notre garde-robe sans toutefois assécher notre porte monnaie (et la planète, par la même occasion). Bien sûr, vendre en plateforme de seconde main ne saurait être une activité professionnelle (et les applications sont vigilantes à ce sujet), mais peuvent sur le long terme nous rapporter des sommes plus ou moins importantes. Pour vendre comme un chef, voici quelques conseils.

A. Faire de belles photos

La première chose qui retiendra l’attention de l’acheteur potentiel sera le visuel de nos produits. C’est pourquoi il sera important de soigner les photos pour mettre en valeur chaque pièce. Un élément simple sera de laver et de repasser la pièce. Cela peut sembler évident, mais il existe un grand nombre de pièces présentées froissées. Le résultat : elles ont l’air usées, et ne donnent pas du tout envie ! Par ailleurs, la lumière sera d’une grande importance. On privilégiera une lumière naturelle qui permettra de faire ressortir les vraies couleurs du vêtement, ainsi que la texture de la matière.

Un bon appareil photo est idéal, mais il n’est pas indispensable. Une photo bien éclairée et prise au smartphone peut tout à fait fonctionner ! Quoi qu’il en soit, il ne faudra pas être avare : plus il y a de photos, plus l’acheteur potentiel peut se faire une idée de ce à quoi ressemble le vêtement (il peut d’ailleurs être judicieux de réaliser une photo portée, pour qu’il puisse se figurer la coupe). Enfin, et même si cela n’est pas forcément aisé, il est préférable de soigner le décor. Un vêtement posé à plat sur un beau parquet donnera par exemple un bel effet. Si ce n’est pas possible, un fond neutre fera l’affaire.

B. Réaliser une description complète et attrayante

Une fois les photos prises, la description a également une importance capitale, car l’acheteur potentiel aura la volonté d’en savoir le plus possible avant de formuler une offre. Ainsi, il sera nécessaire de renseigner les différentes caractéristiques qui font la valeur de la pièce. En premier lieu, la marque, qui est souvent le critère principal de recherche. Il sera également nécessaire de préciser la composition, qui représente une des données les plus importantes pour un acheteur. Enfin, il peut être judicieux de préciser le lieu de fabrication, étant donné que l’aspect éthique peut s’avérer être un critère chez beaucoup de consommateurs. Plus les renseignements seront précis (mention des détails du vêtement), plus l’acheteur se sentira en confiance.

En revanche, et ce point est également vrai sur les photos, il est nécessaire de mentionner les éventuels défauts. Outre la démarche d’honnêteté, il faut garder en tête que les utilisateurs de la plateforme ont conscience d’être sur un site de seconde main, et peuvent être disposés à accepter un défaut si celui-ci est mineur. De surcroît, les dimensions du vêtement sont une information trop peu présente dans les descriptions. Cependant, elles peuvent réellement faire la différence, car elles réduisent le risque pour l’acheteur de se tromper de taille. Cela ne prend que quelques minutes à réaliser, et peut permettre de conclure rapidement la vente.

Enfin, pour optimiser le référencement de notre annonce, quelques mots clefs bien sentis peuvent accroître la visibilité. Il peut s’agir du style de notre pièce, ou de marques similaires (si on vend un pull Saint James, il peut être habile de préciser « similaire à Armor-Lux, Le Minor, Royal Mer » en fin d’annonce). En revanche, on évitera de renseigner des mots-clefs qui n’ont rien à voir avec notre annonce.

C. Entretenir une bonne communication avec les potentiels acheteurs

La vente d’un pièce sur une plateforme de seconde main est également conditionnée par la relation que l’on entretien avec les autres utilisateurs. Sur Vinted par exemple, on peut être avertis lorsque notre objet est marqué en favori par une personne. Ainsi, l’envoi d’un message permettra de favoriser la vente. On peut mentionner notre disponibilité (préciser qu’on est disposé à apporter d’autres renseignements ou photos), ou même proposer une offre à la baisse pour conclure un marché. L’interpellation des personnes intéressées augmentera significativement les chances de ventes, car ça les amènera à considérer davantage la pièce que l’on propose. Bien sûr, la réactivité sera, elle aussi, essentielle. Plus on répond vite à un message, plus notre profil inspirera confiance pour l’achat.

Une fois le produit vendu, il ne restera plus qu’à l’expédier à l’acheteur. Concernant l’emballage, il existe généralement une certaine tolérance (on ne peut pas attendre en seconde main un service similaire à celui d’une marque). L’essentiel sera de réaliser un emballage solide, qui pourra tenir le choc lors du parcours sans abîmer la pièce, on ne sera donc pas avare sur le scotch. Un carton peut également être un contenant idéal. En revanche, rien ne nous empêche de fournir un packaging soigné, joliment présenté, avec un petit mot. Cela pourrait encourager l’acheteur à publier une évaluation positive sur notre profil !

L’article est voué à être mis à jour régulièrement, mais pour ça on a besoin de vous : avec Hugo, on a déjà listé nos friperies et boutiques vintage favorites à Paris, mais on aimerait lister de nouvelles adresses dans d’autres régions alors si vous avez de bons plans à Lyon, Bordeaux, Lille, Marseille, Rennes, Nantes, Toulouse, Vesoul ou Brive-la-Gaillarde… partagez-nous tout ça dans les commentaires !