Quelle montre choisir pour ses 50 ans ?

50 ans, c’est sans doute le nouveau 30 ans. Tant d’un point de vue physique que moral, les « quinquas » seraient donc finalement nos aînés en âge, mais bien mieux dans leur corps et leur tête que les trentenaires en quête de sens dans leur vie. Oublions toutefois les généralités pour revenir à ce qui nous préoccupe aujourd’hui : quelle montre offrir ou se faire offrir pour marquer cette belle dizaine d’anniversaire ? Le Camion a pensé à tous, car il y en a aussi bien pour les pièces neuves que pour les fans de vintage. Deux acteurs majeurs dans l’horlogerie et chacun spécialisé dans leur domaine nous ont aidé à creuser le dossier : Bucherer pour la partie « montres neuves » et Antoine de Macedo, marchand parisien de pépites horlogères « vintage ».

Chez Bucherer, des montres flambant neuves

Rendez-vous est pris avec Théo Girard, assistant manager, au sein du flagship parisien de Bucherer installé au 12 boulevard des Capucines dans le 9ème arrondissement de Paris. Autour d’un café et avant de rentrer dans le vif avec une sélection de montres pour différents budgets, nous lui demandons quelles sont les questions qu’il pose à un client venu tout droit chez lui pour la montre de ses 50 ans. Le style de montre recherché, si la personne est déjà propriétaire de garde-temps ou totalement novice dans l’univers horloger sont les premières choses à savoir avant tout. Et le budget ? La question n’est pas posée ! Le potentiel acheteur en parle de lui-même, naturellement. Certains ont un budget très précis en tête, d’autres sont « no limit ». L’avantage d’aller faire son choix dans une maison telle que Bucherer, c’est que c’est une boutique « multimarques » qui offre la possibilité de présenter de nombreuses montres au style très différent et à des prix qui le sont tout autant. Et le magasin parisien est le plus grand d’Europe, sur trois étages et 2 200 m2 de surface.

Plus d’informations sur www.bucherer.com

Premier stop sur le corner Breitling. Théo nous propose une montre iconique, le chronographe « Navitimer » dans sa version cadran panda de 43 mm de diamètre. Un modèle ancré dans l’histoire de la maison, mais aussi dans celle de l’aviation. « Une montre qu’il faut essayer au poignet » pour pouvoir s’en faire une véritable opinion. Serge lui-même est convaincu, alors même qu’il n’aurait pas eu l’idée de se pencher sur un 43 mm.

Breitling Navitimer B01 Chronograph : 9 050 €

Toujours dans l’univers de l’aéronautique, la seconde pièce que nous avons en main est la Spirit Zulu Time de Longines. Une montre au design vintage (lunette en céramique verte, index dorés) de 42 mm de diamètre que j’aime beaucoup personnellement, et que j’aimerais déjà porter à mon poignet dans sa version de 39 mm. Et avant même d’avoir 50 ans.

Longines Spirit Zulu Time : 3 500 €

Nouvelle montre, autre marque, mais de nouveau une pièce iconique avec la Black Bay 58 de Tudor. Un diamètre parfait de 39 mm de diamètre qui convient à tous les poignets, un mouvement manufacture, et une montre sur bracelet riveté qui intègre tous les codes de plongée classique. Une pépite totalement mixte que l’on ne présente désormais plus.

Tudor Black Bay 58 : 4 190 €

On prend de la hauteur chez Bucherer, et on se retrouve au premier étage chez la maison nipponne Grand Seiko. Une marque qui parle beaucoup aux amateurs et collectionneurs de belle horlogerie, avec des pièces dont les cadrans sont de véritables odes à la nature japonaise. Bracelet cuir et boîtier de 38,5 mm en titane pour la Evolution 9, une montre très fine, légère et élégante au poignet, et dont le cadran texturé blanc évoque les bouleaux qui prospèrent dans les forêts des régions septentrionales du Japon.

Grand Seiko Evolution 9 : 12 000 €

Quelques mètres à côté, nous nous retrouvons à présent chez Carl F. Bucherer. Théo recommande pour un homme qui souffle ses 50 bougies la Worldtimer, dans sa version moderne inspirée d’une pièce des années… 50 ! Aucun doute, nous sommes bien dans le thème. Une montre faite pour les voyageurs qui permet de savoir l’heure qu’il est dans plusieurs villes du monde et dotée d’un mouvement manufacture.

Carl F. Bucherer Heritage Worldtimer : 7 500 €

À 50 ans, on peut aussi se faire offrir une montre. Et pourquoi pas la dernière Laureato de Girard-Perregaux ? Une montre de 38 mm de diamètre, sur cadran vert qui tend vers le gris ou bleu, avec bracelet intégré, bien ancrée dans les années 70, car sortie en 1975, un an seulement avant l’iconique Nautilus de Patek Philippe. Une pièce au look rétro et sport chic, là encore très fine et qui épouse parfaitement le poignet.

Girard-Perregaux Laureato : 15 700 €

Pour les amateurs de montre avec bracelet intégré, direction Chopard à présent et son Alpine Eagle, version moderne de la St. Moritz lancée dans les années 80. Cette montre est façonnée dans un matériau durable, le « Lucent Steel™ », un alliage particulièrement éclatant développé par la maison. Avec son cadran gris hypnotisant inspiré de l’iris de l’œil d’un aigle et ce véritable bracelet bijou alternant des surfaces brossées et polies, elle a un style très monochrome et élégant, facile à porter au quotidien (41 mm).

Chopard Alpine Eagle : 15 900 €

Du vintage chez Antoine de Macedo

Pas le temps de souffler, nous traversons la Seine et nous rendons Rive Gauche chez Antoine de Macedo, dans sa boutique dédiée aux montres vintage, au 28 rue Madame dans le 6ème arrondissement de Paris. Antoine, c’est un peu notre père Castor en horlogerie, il en connaît un rayon sur tous les plus beaux modèles des plus grandes marques et sa boutique est un repère de trésors ayant déjà eu une vie. Pour Antoine, à 50 ans, soit on a déjà tout, soit on arrive dans l’horlogerie avec l’envie de s’offrir une très belle pièce qui nous fait rêver depuis de nombreuses années, une icône de l’horlogerie. Antoine et ses conseils avisés sauront à coup sûr guider à merveille le tout jeune quinqua vers un modèle qui le fera vibrer pour les trente prochaines années et qui ne prendra pas une ride.

Plus d’informations sur : www.adm-horloger.com

Rolex reste une marque de choix. Pour quelqu’un qui n’a jamais eu de montres de sa vie, c’est la référence et le meilleur rapport qualité prix pour un budget entre 5 000 € et 15 000 €. Alors suivons Antoine – et Jacques Séguela – sur ce coup-là et partons du côté de la marque à la couronne. Au poignet, on glisse sur la Submariner référence 5513, la première « Sub » avec un cadran mat sur lequel les « mètres » sont indiqués avant les « pieds » (étanchéité). Elle est la reine des plongeuses encore et toujours, et également avec ce millésime daté des années 70. Alors plouf, pour ses 50 ans, on plonge ! Avec un budget qui se situe entre 15 000€ et 18 000€ pour une pièce en parfait état.

Rolex Submariner (réf. 5513) : entre 15 000 € et 18 000 €

Toujours chez Rolex, on passe sur une Air King, l’un des modèles les plus « simples » de la marque. Simple mais très élégant et dans lequel on retrouve tout l’esprit de Rolex avec notamment son boîtier et son bracelet Oyster. Antoine nous propose une version datant de 1981 au cadran champagne avec index et aiguilles dorées – ce qui est très rare – affichée à un prix de 6 500 €. La montre parfaite au quotidien pour un poignet fin, car elle fait 34 mm de diamètre.

Rolex Air King : 6 500 €

Chez Omega à présent, la Speedmaster fait rêver. Elle nous emmènerait sur la lune même ! La déclinaison que nous montre Antoine est une « pré moon » donc datant d’avant 1969, de 1967 exactement. Elle est équipée du calibre 321 d’Omega, « l’un des plus beaux mouvements chronographe jamais produit » selon l’expert. Assez rare, celle-ci est équipée du bracelet d’époque, une merveille dont les extrémités sont « extensibles » pour être plus confortable au porté. La « Speed » c’est la première belle montre d’Antoine lui-même. On peut lui faire confiance, pour fêter ses 50 ans, c’est une valeur plus que sûre !

Omega Speedmaster

Encore une icône, mais de forme rectangulaire cette fois-ci. La Reverso bien sûr ! Ce mythe dont la conception remonte aux années 30 et qui fait personnellement chavirer mon cœur depuis mes 18 ans. Sa particularité ? Son boîtier qui se retourne et offre une face en acier, plus solide que le verre, à l’origine créé pour les cavaliers pratiquant le polo. Une face en acier qui permet, détail très appréciable surtout pour un événement aussi marquant que ses 50 ans, une personnalisation. Celle que nous montre Antoine date des années 2000 et est intemporelle.

Jaeger LeCoultre Reverso

Pour terminer, c’est une Tank Louis Cartier de la maison éponyme que l’on adopte pour souffler ses 50 bougies. Celle-ci date de la fin des années 1960, elle est une montre de joaillier mais avec une qualité horlogère. Au dos, il y a les poinçons Edmond Jaeger et elle bat au rythme d’un mouvement LeCoultre. Un superbe classique, qui revient en force actuellement (environ 15 000 € pour ce modèle bien particulier).

Cartier Tank Louis : environ 15 000 €

Avis aux amateurs tous aussi jeunes, 50 ans c’est un cap qui n’est pas du tout difficile à passer, surtout avec une jolie montre au poignet. Et que l’on soit déjà féru de tocantes ou non, il y en a pour tous les goûts ! Neuve ou vintage, un garde-temps est un cadeau à la hauteur de cette décennie marquante.

Quelle montre pour ses 40 ans ?

Quelle montre pour ses 30 ans ?

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