Chelsea boots Forlife James : Test & Avis

Parmi l’ensemble des pièces qui peuplent le dressing masculin, il y en a une qui, pour moi, se démarque des autres, une qui a ma préférence : la paire de chaussures. Tous ceux qui me connaissent un tantinet vous le diront, j’ai un faible pour le soulier et ce sous toutes ses formes. Au grand dam de ma compagne, je remplis donc inlassablement mon placard de paires, si bien que j’empiète même allègrement sur la partie qui lui est réservée ! Baskets, derbies ou encore boots, j’ai presque toutes les formes. Et je dis bien presque car, malgré cette belle collection, il me manque toutefois un modèle que j’ai particulièrement du mal à trouver, les Chelsea. Vous allez me dire « mais enfin Rody, chaque chausseur en propose au moins un modèle, es-tu donc devenu sot ? ». Et bien non, plutôt difficile je dirais, voire même capricieux. C’est bien simple, la paire de Chelsea Boots qui trouvera grâce à mes yeux se doit d’être en peau retournée, pas trop élancée et avec un cou-de-pieds bien creusé. En parcourant des pages et des pages de sites marchands, je suis tombé sur les « James », proposés par Forlife. Vous vous en doutez (car vous êtes en train de lire leur test), ces boots ont su piquer ma curiosité. Voyons si elles méritent une place dans ma penderie :

La marque

Si cela fait quelques temps que nous suivons Forlife, il y a fort à parier que la marque soit encore quelque peu confidentielle pour certains. Pour ceux qui n’ont donc pas tout suivi, voici un petit rafraîchissement. Aux manettes, on retrouve deux frères, Lucas et Séverin Bonnichon. Ces deux jeunes gens sont à l’origine de Cuisse de Grenouille, une première marque qu’ils ont lancé en 2010, aux accents casual relevés d’une légère touche de surf. Avec Forlife, Lucas et Séverin souhaitent proposer un vestiaire légèrement différent. Leur but : créer des pièces prévues pour durer toute la vie (et là tout le monde, même ceux qui ont fait anglais LV3, s’est dit « aaaah, d’où le nom ! »). Fonctionnant principalement en pré-commandes, Forlife produit donc juste le nécessaire, l’idée étant de réduire au maximum les intermédiaires afin de proposer des pièces de qualité au prix le plus juste.

Fiche technique

• Modèle : James
• Coloris : noir (existe en 2 coloris)
• Tige : veau velours de la tannerie Charles Stead (existe en cuir lisse)
• Laçage : système à élastiques
• Doublure : cuir
• Semelle intérieure : cuir
• Semelle extérieure : Dainite
• Montage : Goodyear
• Fabrication : Portugal

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Présentation

Une nouvelle fois, je commence ce test comme tous les autres, à savoir en m’intéressant à la façon dont est envoyée la paire. Sauf que là, et bien… Et bien ce n’est pas bien folichon, voilà c’est dit ! Pourquoi (il y a une explication simple et rationnelle) ? Et bien tout simplement parce que le modèle que nous testons est en précommande ! En d’autres termes, le fameux packaging n’est pas le définitif. Pour le décrire rapidement, il s’agit d’une boîte couleur gris éléphant dans laquelle les Chelsea sont entourées et rembourrées de papier de soie blanc. On retrouve toutefois un sac de voyage, histoire de protéger la paire un minimum.

À noter toutefois que les paires seront envoyées dans des boîtes en kraft tamponnées du logo Forlife. À l’intérieur, on retrouvera les chaussures enveloppées dans du papier de soie ainsi que deux sacs de transport en flanelle et un flyer avec des conseils d’entretien, plutôt sympa !

Design

Comme précisé un peu plus haut, j’ai devant les yeux l’une des toutes premières paires de chaussures produites par Forlife. Et je dois dire que ce que je vois me plait plutôt bien. Les boots semblent équilibrées et cochent l’intégralité des points spécifiques au modèle Chelsea : deux élastiques sur les côtés, une forme relativement fine et élancée ainsi que des quartiers s’arrêtant relativement haut. Le cuir utilisé à la conception de la tige est un veau velours noir que je trouve particulièrement beau. Son bout, élancé, est entre l’arrondi et le droit. Enfin, je constate que le chaussant est monté sur une semelle en gomme provenant de Dainite. Mais laissons cela de côté pour le moment, je reviens dessus plus longuement dans la partie conception !

Conception

C’est sur la tige que je me suis en premier lieu penché. Ce veau velours provient de la tannerie anglaise Charles Stead, située à Leeds. Pour la petite histoire, l’entreprise est spécialisée dans le traitement des peausseries depuis 1895 et compte comme client des marques telles que Loake, Grenson, Clark’s ou encore Visvim, c’est dire ! Autre précision, le cuir Stead est reconnu pour sa structure fibreuse serrée vieillissant bien ainsi que son tannage spécialement réalisé pour un cuir suédé. Cerise sur le gâteau, Stead enduit sa peau d’un traitement déperlant et anti-tâches afin de le protéger. Bon, je pense que tout le monde est d’accord, on est en face d’un très bon cuir !

Ce premier point (et pas des moindres) validé, je continue mon inspection. Je me suis évidemment tourné vers les deux bandes élastiques habillant les côtés de chacune des chaussures. En forme de V (oui, bon, c’est assez conceptuel !), leur forme évasée permettra sans doute d’enfiler les boots plus facilement. Je note également la présence de double coutures, parfaitement réalisées. Sur l’arrière de la chaussure, au niveau des contreforts, une fine bande de cuir vient protéger la couture venant fixer les deux parties arrières. Tout en haut, on retrouve bien évidemment une petite languette en tissu nous permettant d’enfiler plus aisément les chaussures.

Si on se base sur le style classique (ou, devrais-je dire, traditionnel) d’une Chelsea, celle-ci se pare normalement d’une semelle en cuir. Ici, Forlife a plutôt fait le choix d’une en caoutchouc. Là encore, la marque n’a pas fait dans la dentelle puisqu’elle l’a choisie chez Dainite. Société anglaise, elle produit depuis 1894 les semelles faisant partie des meilleures au monde.

Montée en Goodyear, elle cumule plusieurs avantages : solidité, étanchéité et souplesse. Relativement discrète, la trépointe n’en reste pas moins élégante et habille joliment cette partie de la chaussure. Je termine mon inspection de la paire en me penchant sur leur intérieur. Logiquement, Forlife a fait le choix d’une doublure en cuir couleur chair. La semelle intérieure est également en cuir et s’habille au niveau du talon du logo de la marque.

Essayage

Passons maintenant à la partie la plus intéressante, l’essayage ! Ne connaissant bien évidemment pas le sizing de la marque, je me suis référé au guide des tailles de Forlife. Et, disons le clairement, il ne m’a pas été d’une grande aide, tout simplement parce qu’il n’exprime pas les tailles en centimètres. Je m’explique : je fais théoriquement du 44. Mais en fonction des marques, j’oscille entre plusieurs tailles. Le fait que certaines expriment leurs pointures en centimètres me permet alors de choisir plus facilement celle qui est la plus adéquate pour mes péniches. N’ayant pas ici cette info, je suis parti sur une paire en 44, un peu à l’aveugle.

Une fois la paire réceptionnée, je les ai passées immédiatement. Et, heureusement pour moi, le 44 est impeccable ! En sortant les Chelsea de leur boîte et en voyant leur forme relativement étroite, je m’attendais à ce que ces dernières soient plutôt serrées. Au final, elles sont très (très) confortables ! Très légères, souples et bien amorties, je suis même surpris d’être aussi à l’aise dans une paire de chaussures « habillées ». Simple mais efficace, la paire se mariera facilement avec plusieurs tenues. On privilégiera cependant des pantalons plutôt serrés pour un look rock assumé.

Merci au TUKTUKMUM pour l’accueil !