Comment s’équiper pour le ski ?
On a mis les chaînes dans le coffre ou on a pris son billet de train direction la montagne, c’est le moment qu’on a attendu toute l’année, celui de retrouver la poudreuse, le vin chaud et les téléphériques. Mais avant de pouvoir rentrer au chalet, se déchausser et pouvoir dire « si la montagne avait été une femme aujourd’hui, je crois qu’elle aurait pris énormément de plaisir ! » (les fans de « H » auront la réf’), il faut une tenue de circonstance. Attention, ici on parle de s’équiper pour le ski d’un point de vue vestimentaire – c’est notre spécialité – et pas d’un point de vue technico-technique. Donc pour le choix des ski et des chaussures, entre autres, on laisse ça aux sites spécialisés. Place donc au confort, au style et à la sécurité, le tout « shooté » Chez Monix, un bistrot de montagne… à Asnières-sur-Seine !
L’équipement de base
Avant d’embarquer pour le ski, il est important de vérifier qu’on a bien tout ce qu’il faut dans sa valise pour dévaler les pistes. De la tenue aux chaussures en passant par les protections, voici une check list utile et complétée par Giulio Colombo, notre expert du jour qui n’est autre que le grand patron de Colmar. Autant dire qu’il s’y connait !
Vêtements
La combinaison de ski est toujours sur la première place du podium des tenues pour effectuer le tout schuss. Mais il faut également prendre en compte, pour ceux qui n’ont pas la chance d’habiter près des pistes et qui doivent se contenter d’une ou deux semaines de ski par an, le style de sa silhouette. Autrement dit, l’idéale est d’opter pour des pièces que l’on pourra porter dans d’autres contextes. C’est de plus en plus d’actualité au catalogue des marques spécialisées. Ainsi, on trouve de plus en plus de deux pièces, avec un haut urbain et un bas inspi outdoor/workwear que l’on peut même se permettre de porter dépareillés. Et même des matières qui changent du polyester fluo classique, notamment, comme ici, le velours côtelé. Un style impeccable permet donc de réutiliser sa tenue en dehors des pistes, mais aussi d’éviter de s’en lasser et de lui donner l’opportunité de revenir plusieurs années de suite. Voilà pour la pièce du dessus. En dessous, l’idéal est d’avoir une première couche près du corps mais avec de l’espace au niveau des aisselles et des épaules, dans une matière technique respirante, chaude et relativement élastique. Et, entre les deux, une polaire ou un pull camionneur que l’on peut déziper au besoin. Mais, cette histoire de couches, c’est encore Giulio Colombo qui en parle le mieux !
Giulio Colombo, CEO de Colmar : La première chose à prendre en compte est la prévision des conditions météorologiques. Afin d’être prêts pour pour toutes les conditions météorologiques (le temps change vite à la montagne), l’idéal est de s’habiller avec différentes couches que l’on peut ajouter ou retirer facilement : une première couche technique, un isolant (rembourré soit avec du polyester, soit avec du duvet) et une veste « 3e couche » protectrice, notamment contre les éléments (neige et pluie). En utilisant différentes couches, vous pourrez facilement vous adapter à tout changement climatique au cours de la journée.
Protections
Il existe tout un tas de protections, notamment des harnais qui servent à protéger le dos, puis, comme pour tous les sports de glisse, les classiques genouillères et protège-poignets. L’évidence, ça reste tout de même le casque, qu’on ne voit malheureusement pas chez tous les skieurs (ni sur notre shooting, mais c’était principalement pour des raisons esthétiques !). Il y a également une autre protection dont on parlera un peu plus tard côté accessoires, les lunettes/masques, indispensables pour éviter de se brûler les yeux !
Chaussures
En dehors des chaussures de ski à proprement parler, il y a les après-ski/avant-ski. Autrement dit, les chaussures que l’on porte dans la station entre deux descentes. Et là, il y a surtout deux écoles : ceux qui préfèrent jouer le jeu à fond en misant sur des après-ski classiques, de la botte en matière synthétique, imperméable, doublée et très chaude, avec une semelle crantée la plupart du temps. Au rayon des iconiques, on trouve les « Warmer » de chez Colmar, toutes les collections de chez Sorel, dont c’est la spécialité, ou encore les fameuses « Moon Boots ». En règle générale, toutes les enseignes spécialisées dans le sport en ont au catalogue, pour tous les budgets. D’autre part, il y a ceux qui veulent profiter de leurs chaussures de montagne à la ville, et qui préfèrent miser sur des modèles d’inspiration montagnarde en cuir, généralement baptisés « alpins », comme on peut en trouver chez Paraboot ou Danner.
Accessoires
Sac à dos
Une fois n’est pas coutume, on parle de l’accessoire utile… le moins nécessaire. En effet, entre les restaurants d’altitude, les refuges, le grand nombre de poches qui équipent les tenues de ski, à moins de faire du hors-piste ou de partir pour une longue randonnée en ski de fond, le sac à dos peut vite devenir plus encombrant qu’autre chose. Mais si on veut embarquer quelques snacks, une gourde et une trousse de secours, il existe des sacs à dos spécialement conçus pour le ski qui s’adaptent à la forme du dos, ne gênent pas trop les mouvements et s’accrochent par devant.
Autres accessoires utiles
Il existe cependant des accessoires dont on aura vraiment beaucoup de mal à se passer. Les chaussettes d’abord. Bien entendu, on ne comptait pas partir skier sans chaussettes, mais là on parle de chaussettes de sport, qu’elles soient spécialement dédiées à la pratique du ski (avec des renforts sur les orteils, les talons, et qui montent très haut pour s’adapter au mieux aux chaussures de ski pas toujours tendres avec nos petons), soient plus versatiles. Dans tous les cas, il faut qu’elles soient chaudes et dans une matière respirante qui sèche vite, pour d’évidentes raisons. La première ? Éviter de rendre le chalet irrespirable quand on se déchausse. Les lunettes, on en a parlé plus haut, sont elles aussi indispensables. Rien ne vous empêche de skier avec vos « Wayfarer », mais dans l’idéal, on se rend chez un spécialiste – Julbo par exemple – et on s’offre une paire de lunettes pensées pour la montagne avec des verres polarisés, des œillères et une protection UV très élevée. On peut même jouer le jeu à fond en partant sur un masque enveloppant, comme nous pour ce shooting. Car la réverbération là haut, c’est vraiment, vraiment, VRAIMENT très agressif. Restent les gants. On ne conseille pas forcément le cuir ou toute autre matière naturelle qui pourrait s’abîmer plus vite que prévu. Au contraire, c’est sur du synthétique qu’il faut miser, doublé en polaire par exemple, dans l’idéal avec des protections « en dur » sur les doigts et du velcro dans tous les sens pour rendre le tout le plus hermétique possible.
Giulio Colombo, CEO de Colmar : Bien sûr. Nos vêtements par exemple, sont conçus et fabriqués en pensant à la fonctionnalité et à la technicité, mais sans jamais oublier le style. Choisir le vêtement adapté en termes de caractéristiques techniques est primordial, bien entendu, mais le style est également très important, car quand on s’offre une tenue de ski, on veut qu’elle dure plusieurs saisons sans qu’on s’en lasse. Nous concevons donc des pièces minimalistes mais sophistiquées qui peuvent être portés dans différentes situations et pendant une longue période. La qualité, la fonctionnalité et le style sont trois piliers essentiels dans nos collections, mais aussi pour l’achat d’un équipement dédié au ski.
Technique, technologique et durable
Synthétique et/ou naturel ?
Comme évoqué plus haut, le synthétique se taille la part du lion sur le marché de l’équipement pour le ski. Gore Tex et Primaloft sont les rois de la montagne, proposant des tissus stretch, chauds, respirants, imperméables, costauds, bref, tout désignés pour le ski. On sait que c’est pas forcément facile à entendre pour le plus grand nombre de nos lecteurs mais le ski c’est du sport, et, comme presque tous les sports, son équipement nécessite de passer par des matières synthétiques… Mais on compte tout de même du naturel adapté à la pratique du ski ! La laine mérinos, aux fils fins, permet un côté plutôt élastique, tout en étant thermorégulante. On la retrouve ainsi sur les sous-couches (notamment le t-shirt Icebreaker de notre tenue du jour), mais aussi sur les accessoires comme le bonnet par exemple. Autre matière naturelle, le duvet, qui vient garnir certaines doudounes même si, là encore, on conseille du rembourrage synthétique, plus adapté aux conditions extrêmes.
Giulio Colombo, CEO de Colmar : Notre département de recherche et développement est constamment au fait de toutes les nouveautés sur le marché. De nos jours, les véritables avancées dans les matériaux se concentrent sur la durabilité. L’objectif principal est d’atteindre des objectifs techniques spécifiques avec des matériaux durables. Nous travaillons toujours en collaboration avec nos fournisseurs pour développer de nouveaux projets ensemble. L’innovation a toujours fait partie de notre entreprise et reste un sujet très important pour nous.
Équipements connectés
Et voici la partie « gogo-gadgeto skieur« . Rassurez-vous, si vous n’enfilez pas votre bonnet Bluetooth qui permet d’écouter de la musique, ou votre casque avec caméra embarquée, vous arriverez au même résultat. Idem pour la montre connectée qui, après le golf, a envahi le ski, où les fixations connectées qui promettent de vous faire progresser. Mais ça reste tout de même plus utile que les deux premiers gadgets cités avant. Par contre, il y a des appareils connectés qui peuvent, dans certaines conditions, s’avérer très utiles, voire sauver la vie de leur porteur. C’est le cas de certains gilets anti-avalanches qui, outre un airbag, embarquent une balise géolocalisable par les secouristes.
Blouson Colmar | Pantalon Colmar | Polaire Knowledge Cotton Apparel | Sous-couche Icebreaker | Gants Mizuno | Masque Julbo | Après-ski Sorel | Skis Majesty | Housse de skis DB Journey | Sac à dos DB Journey
En conclusion, on s’équipe avec style avec une tenue la plus polyvalente possible, on joue sur 3 couches, on mise principalement sur du synthétique, sans oublier la laine mérinos et on se protège la tête, les yeux, les articulations et les mains. Et si pour certains, le budget est trop important, mieux vaut faire quelques efforts sur la tenue que de se retrouver congelé voire blessé. Puis, c’est toujours bon à savoir, la relative démocratisation de la pratique du ski a rendu plus accessibles les équipements, que l’on trouve désormais plutôt facilement en seconde main.
Photos : Emeline Hamon
Lieu de shooting : Chez Monix au Splash, Port Van Gogh, Asnières-sur-Seine (92). www.chezmonix.fr / lesbistrotspasparisiens.com
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