Comment choisir un chronographe ?

Alors là, on est dans le vif du sujet. Dans le Saint des saints. On pénètre dans un domaine qui fait lever les poils de nombre de passionnés d’horlogerie : le chronographe. C’est même souvent un chrono qui a créé le déclic et rendu accroc les “toqués de la tocante”. Et pour cause, parmi les modèles les plus mythiques de l’histoire horlogère, on compte un paquet de chronographes : Rolex “Daytona”, Zenith “El Primero” Omega “Speedmaster”, Tag Heuer “Monaco”, Breitling “Navitimer'”, ça fait beaucoup là non ? Mais à l’origine, un chronographe, kessecé ? Eh bien c’est une complication. Autrement dit, une fonctionnalité qui s’ajoute aux heures/minutes/secondes. Dans le cas du chrono, cela permet de mesurer des intervalles de temps de façon précise. Des boutons viennent s’ajouter à la traditionnelle couronne et permettent de lancer, remettre à zéro et arrêter une mesure dont la lecture est rendue possible par des sous-cadrans et des lunettes particulières, ainsi que plusieurs aiguilles, la trotteuse comme de plus petites sur les sous-cadrans justement. On verra tout ça plus tard en détail, mais ce qu’il faut retenir c’est que cette fonction lui a permis de devenir un incontournable de l’aviation et surtout de l’automobile à laquelle le chronographe est lié pour l’éternité. Pourtant, il a vu le jour bien avant les voitures, en 1816, tout droit sorti du cerveau d’un inventeur français, Louis Moinet. Une idée mise en pratique et rendue fonctionnelle 5 ans plus tard par Nicolas Matthieu Rieussec, un autre inventeur français. Puis les horlogers, principalement suisses, sont passés par là, et la suite on la connaît… C’est d’ailleurs une montre suisse que l’on a shootée pour illustrer ce sujet, la très jolie “Avenger B01 Chronograph 44” de chez Breitling. Et, pour tricher un peu, plutôt que changer de montre on a changé de bracelets en se fournissant chez notre fabricant favori de bracelets de montres de luxe : Maison Fèvre.

Mouvements et complications

Types de mouvements chronographes

On va faire au plus simple. Le chronographe est un outil de précision, et un mouvement quartz sera toujours plus précis qu’un mouvement mécanique, qu’il soit à remontage manuel ou automatique. Mais, aujourd’hui, avec les outils modernes, et même si je ne suis pas dans les arcanes du sport automobile pour l’affirmer à 100%, on ne mesure plus les courses avec des chronographes. C’est devenu, comme les montres en général, un bijou que l’on porte pour son histoire, son design et, c’est ce qui rend le mouvement chronographe mécanique plus sexy (la “Speedmaster” à remontage manuel et notre “Avenger” automatique en sont les parfaits exemples), la prouesse technique et artisanale qu’il porte en lui. Mais pour ceux qui n’arrivent pas à se décider, il y a un entre-deux très intéressant et qui vous offrira un sujet de conversation au besoin : le méca-quartz. En bref, il s’agit d’un mouvement mécanique (automatique la plupart du temps) pour la fonction chronographe, et un mouvement quartz pour les heures/minutes/secondes.

Les complications du chronographe

Justement, quelles sont ces fonctions ? On pourrait les diviser en deux catégories les courantes et… les moins courantes. Pas très original, mais ça a le mérite d’être clair. Il n’y a pas tout, certaines marques adorent multiplier les fonctionnalités, mais c’est non exhaustif, justement parce que le sujet s’appelle “Comment choisir” et que si nous-mêmes on arrive pas à faire un choix c’est pas terrible.

Les complication courantes : 

• Tachymètre : utilisé pour mesurer la vitesse moyenne sur une distance fixe. La lunette ou le cadran est gradué en unités par heure.
• Télémètre : permet de mesurer la distance entre l’observateur et un événement visuel et sonore.
• Compteur 30 minutes et/ou 12 heures : indique le temps écoulé en minutes ou heures.

Les complications moins courantes : 

• Phase de lune : indique les différentes phases de la lune (fallait la trouver celle-ci). C’est souvent purement esthétique – à moins d’être coiffeur ou jardinier – et donne une gueule folle à la montre.
• Calendrier perpétuel : Enregistre la date, le jour de la semaine, le mois et parfois même les années bissextiles. Le must, que l’on retrouve la plupart du temps sur des montres de haute-horlogerie (de grandes phrases pour dire que c’est cher).
• Réserve de marche : indique la quantité d’énergie restante dans le mouvement. Ça, c’est souvent l’occasion pour les marques de faire un clin d’œil à l’automobile façon jauge de carburant.

Notre Breitling Avenger sur un bracelet en cuir croco de chez Maison Fèvre.

Le Style et le Design

Sportif, élégant, ou les deux ?

Si l’on a parlé de mécanique avant de parler style, c’est pour ne pas choquer les puristes. Parce qu’en 2023, on achète surtout un chronographe pour sa tronche. Et, pour cette raison, on quitte un peu le domaine purement sportif pour se tourner vers des chronographes de plus en plus élégant. Mais comme le suggère le titre de cette sous-partie, le mieux c’est de faire un mix des deux. Comment ? En s’offrant carrément un chronographe vintage – sportifs par définition, ils sont souvent plus fins, plus épurés donc plus élégants que les chronographes modernes – et en le montant sur un bracelet chic (de chez Maison Fèvre par exemple). Après, s’il faut vraiment faire un choix entre sportif et élégant, on partira sur du sportif, pour ne pas renier sa fonction première. Avec un bon diamètre balèze (le 44 mm de notre Breitling “Avenger” n’a aucun problème de lisibilité) et une boîte épaisse.

Et hop ! Sur un bracelet en cuir chèvre velours Maison Fèvre, on dirait plus la même montre !

Les couleurs de cadran

Concernant la couleur du cadran, c’est vraiment dépendant des goûts de chacun. Le côté pistache de notre star du jour, ça change un peu et c’est vraiment cool. Sinon, il y a le classique “Panda”, cadran blanc et sous-cadrans noirs. En général, le ton sur ton permet de réduire visuellement l’impact de la montre et la rapprocher des montres-outils, quand les sous-cadrans contrastants permettent d’ajouter du relief. Ce dernier point permet de souligner sa condition de chronographe, tout en diminuant les risques de se lasser…  Reste à savoir ce que vous préférez !

Le choix du bracelet

Le choix du bracelet est très important. Beaucoup plus que ce qu’on pourrait croire. D’abord, il va permettre de changer totalement l’allure générale du chronographe, soit en accentuant son côté vintage, apportant de l’élégance, renforçant son côté sportif… C’est déterminant et, comme il s’agit généralement d’une catégorie de montres plutôt chères, ça peut être intéressant d’avoir deux ou trois bracelets plutôt que deux ou trois chronos (sauf pour les collectionneurs). Et c’est aussi pour ça qu’on a fait appel à Maison Fèvre qui nous permet ici d’illustrer notre propos. Sur cuir croco noir, on transforme notre “Avenger” en super-héros de comics des années 50 et 60. Sur cuir chèvre velours vert, on lui apporte un poil d’excentricité supplémentaire, tout en faisant un rappel à la couleur verte du cadran façon camaïeu. Il y a également une option cuir lisse noir “Shell Cordovan” (le top du top), pour ceux qui n’assumeraient pas totalement le croco, mais qu’on a pas ajouté ici parce que c’est quand même très proche visuellement. Sur son bracelet d’origine, plutôt d’inspi militaire, elle proposait une allure très “premier degré” qui s’accorde particulièrement bien avec des tenues workwear et militaires justement, et ça tranche avec les bracelets Maison Fèvre, prouvant ainsi que le bracelet est d’une importance capitale au moment d’habiller son chronographe.

Bracelet en cuir lisse noir Shell Cordovan | Bracelet en cuir croco noir | Bracelet en cuir chèvre velours vert | Montre Breitling