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Comment s’habiller et s’équiper pour courir la nuit ?

Cela paraît souvent étrange pour une personne qui ne court pas, mais lorsque l’on a passé le cap de la course de 20 minutes, et que l’on ressent vraiment du plaisir à courir, on a envie de courir toute l’année quel que soit le moment de la journée, hiver comme été. Mais tout particulièrement à cette période de l’année, d’autant plus avec le changement d’heure, le coureur est confronté à la problématique suivante en fin de journée : il fait nuit ! Pour autant, il en faut plus pour décourager un coureur en recherche de sa dose d’endorphines. Le coureur est alors capable de tout pour s’adapter à cet environnement hostile. Passons en revue les 2 principales problématiques auxquelles le coureur de nuit est confronté : être visible dans l’obscurité et voir de nuit.

Préparation pour courir la nuit

Comment être visible lorsqu’on court la nuit ?

À l’opposé du ninja, qui se déplace telle une ombre, il vaut mieux éviter d’être vêtu tout de noir. Pour être bien visible quand on court la nuit, il faut privilégier une tenue comportant des couleurs, mais surtout des contrastes et des éléments réfléchissants. Cet hiver, la marque Brooks spécialisée dans l’équipement du coureur a été encore plus loin en lançant une collection conçue spécifiquement pour courir de nuit. Nous avons demandé à Hugo Chouissa, Chef de produit chez Brooks de nous expliquer les points clés de la technologie Run Visible :

Notre textile Run Visible inclut une réflectivité suffisante dans les zones à mouvement élevé (épaules, coudes, hanches, chevilles) pour permettre aux conducteurs de reconnaître clairement les runners en mouvement, à mesure qu’ils s’éloignent ou se rapprochent d’eux. On utilise la technologie 3M Scotchlite Carbon Black Stretch qui donne une couleur noire profonde ainsi qu’un haut niveau de réflectivité. Ce tissu apporte de la brillance, et donc une visibilité accrue quand le tissu est éclairé et est repérable sous différents angles. La fluorescence est également un point très important pour être visible la nuit. La fluorescence mesure la luminosité (la quantité de lumière qu’émet une couleur) et la chromacité (l’intensité de la couleur). Pour être fluorescente, et pour répondre également aux normes strictes de performance de notre collection Run Visible, une couleur fluorescente doit offrir un juste équilibre entre les deux.

Pantalon Brooks | Baskets Brooks | Gants Icebreaker

Cette collection Run Visible comportent également des chaussures qui reprennent ces mêmes principes, pour être le plus visible possible pendant ses sorties en condition de faible luminosité. L’éclairage constitue aussi un équipement indispensable pour le coureur de nuit, afin d’être visible. S’il n’est pas nécessaire d’être équipé d’une lampe frontale très puissante pour voir en ville, il existe des lampes hyper compactes qui grâce à leur éclairage rouge clignotant, vont signaler notre présence aux automobilistes et deux roues. Chez Petzl, des modèles comme la BINDI ou la e+LITE correspondent parfaitement à cette nécessité d’être vu, en course à pied comme à vélo.

Hydratation pour courir la nuit

Veste Brooks | Porte-gourdes Salomon

Comment s’éclairer pour voir la nuit ?

Lorsqu’on court en ville, l’éclairage public reste généralement suffisant pour courir la nuit sans avoir besoin de s’équiper. À moins de courir entre minuit et 5 heures du mat’, lorsque l’éclairage est coupé. Une course en pleine nature nécessite par contre un équipement adéquat, si on ne veut pas finir le nez dans le ruisseau. Oubliez la lampe de torche du camping, c’est un peu contraignant. Pour courir la nuit les mains libres, le plus efficace reste la lampe frontale. Elle procure en plus un look d’explorateur. Je sors souvent de chez moi en ironisant : « Je pars découvrir le monde ! ».

Quelle lampe frontale choisir ?

Nous avons posé la question à François Kern, responsable communication France de Petzl :

Si l’utilisation d’une lampe frontale n’est pas forcément nécessaire pour voir en ville, elle est quasiment indispensable à la campagne. Une lampe de puissance moyenne permet de voir son chemin. Pour une course longue distance, type trail, trail de nuit, ou ultra-trail, on a besoin d’encore plus de puissance, pour que l’éclairage soit optimal. Et l’autonomie devient un critère de choix essentiel. Sur la SaintéLyon, on court par exemple 7 à 8 heures de nuit.

On choisit donc une lampe frontale en fonction de son environnement (ville, nature), de son utilisation (entrainement, couse), en recherchant le bon compromis entre la puissance, l’autonomie et le poids.

Course de nuit

Quelle puissance en lumens pour une lampe frontale ?

Il y a 20 ans, Petzl sortait la première lampe frontale à LED. La « TIKKA » était considérée comme révolutionnaire avec ses 20 lumens. Ce même modèle délivre aujourd’hui 350 lumens. « On a des lampes qui atteignent des puissances extraordinaires » commente François Kern en plaisantant : « Ce sont de véritables phares de voiture !« . Certains modèles vont jusqu’à 2 800 lumens actuellement (la technologie ne cesse d’évoluer), mais ça n’a pas d’intérêt pour la course à pied. Ce sont des lampes qui sont utilisées en spéléologie, car on a besoin d’énormément de puissance pour voir au fond de galeries et chercher son chemin. Ce type d’équipement peut être utile également pour les courses d’orientation ou le ski. La puissance en lumens est une sorte de course à l’armement qui n’est pas forcément nécessaire. Aujourd’hui, on travaille surtout sur la qualité de l’éclairage. Sur la « NAO RL » par exemple, on a 7-8 LED pour casser les effets d’ombre et 3 faisceaux différents (petit, large, pointu) qui vont permettre d’avoir un éclairage optimal, que l’on regarde sa montre, ses pieds ou sa route. Petzl a par ailleurs développé une technologie exclusive, « Reactive Lightning », qui permet d’adapter automatiquement la luminosité en fonction du terrain pour gagner de l’autonomie.

Comment fixer sa lampe frontale ?

Une lampe frontale est équipée d’un bandeau élastique réglable, qui permet d’ajuster en fonction de la circonférence de son crâne. Le but étant évidemment de stabiliser la lampe, sans que l’on soit pour autant trop serré. Bien que ça ne soit pas foncièrement désagréable, je positionne rarement la lampe sur ma tête. Étant chauve, surtout le soir quand il commence à faire plus froid, je porte un bonnet, voire une cagoule en hiver. Je viens donc placer la lampe frontale par-dessus.

Veste Brooks | T-shirt manches longues Brooks | Première couche Icebreaker
Lampe frontale Petzl | Cagoule Icebreaker

Comme vous pouvez le voir sur ces photos, je suis également équipé d’un porte-gourde. Au-delà de l’élément réfléchissant supplémentaire qu’apporte ce produit de chez Salomon, je voulais illustrer le fait qu’il est nécessaire de s’hydrater aussi le soir et en hiver. On a moins le réflexe qu’en été, mais à partir du moment où on part courir plus de 45 minutes, ça permet de conserver un bon niveau de performances. Et parce qu’il fait particulièrement froid la nuit en hiver, je porte toujours une première couche. Le t-shirt manches longues en laine mérinos de chez Icebreaker apporte une très bonne protection.

Si courir de nuit peut être perçu comme une contrainte (horaires de travail, heures d’hiver, obligation de courir plus tôt ou plus tard), lorsqu’on est bien équipé, ça devient réellement un plaisir. La tenue Run Visible de Brooks qui m’a accompagnée depuis sur plusieurs sorties, apporte beaucoup de confort et de sécurité, tout en restant très légère. Depuis quelques années, je cours aussi bien de nuit en ville qu’en pleine nature. Cela procure différentes sensations : on peut profiter de la quiétude de la ville à des heures décalées, on peut laisser s’exprimer le côté sauvage qui est en soi en courant dans l’obscurité en pleine nature. J’apprécie autant ces deux environnements.

Et vous, quel type de coureur nocturne êtes-vous ? Vous êtes plutôt explorateur urbain ou bête sauvage ? ;)

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