Jaeger-LeCoultre se lance dans les montres d’occasion avec “The Collectibles”
En ce début d’année, il y a une info qui a retenu notre attention. LuxeConsult, cabinet de consultants en horlogerie suisse, a publié les résultats de son étude concernant le marché des montres d’occasion, et ils sont sans appel : d’ici 2033, les tocantes de luxe de seconde main dépasseront, en chiffre d’affaires, les garde-temps neufs. Si, en 2022, les montres de luxe d’occasion ne représentaient “que” 25 milliards d’euros de recettes contre 80 pour le neuf, la seconde-main s’offrait une croissance de 20%, soit deux fois plus que les montres neuves. Plus qu’une tendance, il s’agit là d’une véritable lame de fond. Et pour ne pas louper le coche (mais officiellement dans un souci de “respect de l’environnement et de durabilité“), Jaeger-LeCoultre prend les devants en lançant, à l’occasion de ses 190 ans, son service interne de montres “Certified Pre-Owned“ baptisé “The Collectibles”.
Jaeger-LeCoultre “Reverso” de 1933.
Il s’agit d’une sélection en permanente évolution (forcément), de pièces soigneusement sélectionnées par les équipes de Jaeger-LeCoultre, des modèles les plus emblématiques de la Maison, mais aussi plus généralement de l’horlogerie du XXe siècle. C’est le cas de ce premier “batch” de The Collectibles, qui compte notamment des “Geophysic”, “Shark Deep Sea”, “Memovox Parking”, “Master Mariner Deep Sea” et l’inévitable “Reverso”. L’avantage de se tourner vers la manufacture à l’origine de ces montres pour un achat d’occasion plutôt que sur le marché gris ? Chaque garde-temps passe entre les mains de l’un des 10 maîtres-horlogers de la firme. Ils sont restaurés en utilisant les archives pléthoriques de Jaeger-LeCoultre, piochant dans les stocks de composants originaux ou utilisant les “étampes” d’origine qui permettent de les fabriquer à l’identique.
Jaeger-LeCoultre “Geophysic” de 1958.
Si la mécanique est remise à neuf, les maîtres-horlogers limitent au maximum leurs interventions sur le boîtier. Ceux qui ont déjà acheté une montre d’occasion connaissent la valeur de cette petite rayure près de la couronne, ou de ce “pet” juste en dessous de la lunette, voire, et c’est même devenu un argument de vente, de la patine sur le cadran. Quand on achète une tocante d’occasion, on achète sa vie d’avant et ça fait partie intégrante du processus d’achat.
Jaeger-LeCoultre “Shark Deep Sea” de 1969.
Un aspect historique qui se retrouve dans le packaging. Chaque pièce de la collection The Collectibles, si elle est équipée d’un nouveau bracelet, est également livrée, quand c’est possible, avec les documents et le bracelet d’origine, ainsi qu’avec un exemplaire du livre “The Collectibles“ qui revient de façon très détaillée sur les 17 modèles les plus emblématiques de Jaeger-LeCoultre sortis entre 1925 et 1974 que la Manufacture considère comme “l’âge d’or de l’horlogerie au XXé siècle“. Concernant le XXIe siècle, on semble entrer dans un nouvel âge d’or (les ventes de montres de luxe ne font qu’augmenter depuis plusieurs années), mais celui-ci est également marqué par la montée en puissance de l’occasion. Et comme Rolex qui lançait sa propre certification CPO il y a peu, Jaeger-LeCoultre a compris l’intérêt qu’avaient les grandes Maisons horlogères à garder la main… sur la seconde-main !
Jaeger-LeCoultre “Triple Calendar” de 1946.
Découvrez la collection The Collectibles sur www.jaeger-lecoultre.com
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