Montre Lip Churchill T26 Automatique : Test & Avis

De Napoléon à De Gaulle, d’Eisenhower à Churchill, de nombreux grands hommes ont possédé une montre Lip. Dans ce test, nous allons plus particulièrement nous intéresser à la version automatique de la LIP T18 offerte en 1948 à Sir Winston Churchill par le gouvernement français en remerciement des services rendus par la Grande-Bretagne à la France durant la Seconde Guerre mondiale : le modèle T26. Vous pourrez retrouver le test de la Lip T18 et ainsi la comparer à cette nouvelle version que nous avions hâte de vous présenter. Merci à l’équipe de nous avoir permis de la tester en avant-première.

Fiche technique

Boîtier

Son boitier de forme rectangulaire possède toute l’élégance de son aïeul et de la T18, et en fait l’une des formes de montres les plus « sexy » que j’ai pu essayer. Pour cette version automatique la manufacture a fait le choix de le réaliser en acier inoxydable. Esthétiquement, le résultat est parfait puisqu’il les boitiers de l’époque tout en lui apportant une touche de modernité. Celle-ci se ressent également de part sa taille puisque de 39 mm x 21 mm nous passons à 46 mm x 26 mm, d’où son nom T26 😉 Certains trouveront que cela dénature le boitier et ses origines, mais pour moi Lip a réussi à garder ses courbes caractéristiques et son style résolument vintage qui lui permettront de s’adapter aussi bien à un look casual chic qu’au costume trois pièces. Son seul inconvénient peut être est son épaisseur, mais elle passera tout de même sous son poignet de chemise. De plus, cela lui permettra de toucher tous ceux qui trouvaient la lip T18 trop petite. À noter qu’elle n’est étanche qu’à 30 mètres comme sa petite sœur. Sur ce point, j’aurais aimé une étanchéité plus élèvée pour la mettre sur un Nato et piquer une tête dans la piscine, mais il ne faut pas oublier que c’était la montre de Churchill qui avait un dicton : « Cigars, whisky and … no sport ».

Cadran

Cette montre reprend les caractéristiques du cadran original avec son cadran bi-ton ici de couleur argent (brossé horizontal et vertical), en parfaite harmonie avec le boitier acier. Les aiguilles, de forme dites dauphines, sont noires  métalisées afin de permettre une lecture de l’heure optimale. Sur le pourtour du cadran, nous trouvons un chemin de fer finement gradué, rehaussé des chiffres des heures avec en noir gras les nombre 3, 6, 9 et 12, qui lui donnent un charme que j’apprécie tout particulièrement. En effet, cela me rappelle la montre de mon grand-père, une Lip également si ma mémoire ne me fait pas défaut. Malheureusement, ce qui faisait la particularité de la T18 : le compteur des secondes excentré, n’est plus présent sur la T26. Il y a désormais un guichet de date pratique mais un peu trop petit pour la regarder de manière rapide et efficace. Malgré cela, comme je vous le disais déjà dans le test précédent ce cadran est soigné et très réussi.

Mouvement

Son cœur n’est plus suisse, il est japonais, il n’est plus à quartz mais automatique. Il s’agit du Seiko NH05B battant à 21600 alternances par heure avec une réserve de marche de 40 heures environ. Ce mouvement est ultra fiable. Son seul inconvénient est son épaisseur qui a obligé la maison Lip à “bodybuilder” la boite de la Churchill pour l’accueillir. Nous pouvons l’apercevoir à travers une ouverture sur le fond de boite. L’ensemble des informations présentes au dos et la présence de l’ouverture sont esthétiquement réussi. A titre personnel, j’apprécie que la Churchill revienne avec un mouvement mécanique même si j’aurais préféré une réédition du célèbre mouvement T18, véritable référence horlogère.

Bracelet

Le style néo-vintage du boitier est accentué par son cuir vachette lisse marron foncé pleine fleur de 22mm. Celui-ci matche parfaitement avec le boitier. J’aime beaucoup le côté ton sur ton qu’il y a avec les surpiqures, et il se patinera je pense de manière assez belle avec le temps. Il se ferme grâce à une boucle ardillon chromé en cohérence avec l’esprit de la montre. À noter que l’entre-corne est de 22 mm, standard en horlogerie, ce qui vous permettra de l’habiller facilement de différentes manières : du bracelet noir classique, à un gris anthracite voire pour les plus audacieux, un Nato pour l’été (attention toutefois à la sur-épaisseur)

Essayage

Que dire si ce n’est que j’ai été agréablement surpris malgré sa taille. En effet, ses dimensions accentuent sa forte présence, mais ne dénature en rien le confort au poignet. Son look « Art Déco » typique des années 1930 lui donne un charme intemporel alliant le chic à la sobriété, ce qui lui permettra d’aller la plupart des tenues (sauf peut-être son ensemble de running). Le cuir du bracelet est assez souple, ce qui permettra à la montre de se poser parfaitement sur votre poignet dès le premier essayage.

Montre Lip | Chemise Adresse | Pantalon Boggi | Derby Velasca

Merci au Victoria Palace (6 rue Blaise Desgoffe 75006 Paris) pour son accueil pour ce shooting.