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Marathon de Paris 2017 : mon témoignage

En début d’année, je vous ai fait part de mon projet de préparer mon premier marathon. Après avoir couru pendant des années avec pour seuls objectifs que de rester en forme et d’offrir à mon quotidien de travailleur indépendant hyper connecté un moment d’évasion, je me suis lancé dans l’aventure de participer à cette course mythique. J’ai pour cela suivi à la lettre le plan d’entrainement que j’évoquais le mois dernier. Notez que j’ai par contre dû remettre à plus tard la rédaction des articles que je souhaitais également réaliser sur le choix de l’équipement et l’alimentation par manque de temps (travail habituel + entrainement = semaines très chargées). Et sachant qu’il serait au final plus intéressant d’avoir vécu cette expérience pour aborder ces sujets. Mais comme prévu, je vous propose mon témoignage d’après course après ce Marathon de Paris du 9 avril dernier (2017).

J-7

J’effectue ma dernière sortie de plus d’une heure en bord de mer (je vis en Bretagne). J’achève ma préparation qui aura commencé en janvier, dans le froid de l’hiver, et qui se termine ainsi, aux premiers rayons de soleil du printemps. Après un premier Semi-marathon (de Paris) effectué à une allure de 5:21 min/km puis une sortie longue de 27 km sur terrain mixte (chemins/routes) à 5:33 min/km, je commence à avoir quelques repères. En me référant à un tableau d’allures, je peux estimer pouvoir courir le marathon en 4h si j’arrive à maintenir un rythme de 5:40 min/km. Mais j’ai bien conscience que cela reste très théorique ! Concernant mon alimentation, à J-7 du Marathon, je suis encore plus vigilant à ce que je mets dans mon assiette. Aucun produit transformé et je bannis bien évidemment l’alcool.

Marathon Paris Bretagne

J-4

Ma dernière course, une demi-heure en endurance fondamentale, suivie de quelques accélérations progressives, puis un retour à mon point de départ en marche à pied. Jusque là tout va bien !

J-3

A partir de ce jour, je ne prends plus que des repas de champion ! Au petit déjeuner, en plus de mes habituels thé + pain complet + confiture, j’ajoute un bol de fromage blanc avec des céréales et une demi banane ou un compote de pomme. Chaque repas est composé de féculents. Pour changer du riz et des pâtes, j’expérimente le sarrasin. Gustativement ce n’est pas très intéressant mais l’accompagnement en légumes fait le reste. Sur les recommandations de Barbara Sanchez (une marathonienne accomplie que j’ai interviewée en prévision de mon futur article sur l’alimentation), je bois tout au long de la journée un mélange d’eau et de Malto pour m’assurer un apport glucidique optimal. Je sais que les 3 prochaines nuits vont être déterminantes. Malheureusement, pour des raisons externes à ma préparation, je dors relativement mal ce soir là (5-6 heures tout au plus).

J-2

C’est vendredi, le programme de la journée est relativement identique à celui de la veille. N’ayant pas suffisamment dormi, je décide de ne pas faire la dernière sortie prévue à mon plan d’entrainement pour m’économiser. Je me suis fixé pour objectif de quitter le bureau vers 17h pour bien me préparer. 18h15, j’arrive à quitter le bureau après avoir discuté des sujets du week-end et ceux à venir dans la semaine. Arrivé chez moi, je prépare mon sac avec ma tenue, mon équipement, ma convocation, etc. J’avais pris le temps dans la semaine de faire une check-list complète pour éviter tout stress de ce côté. Je suis relativement serein, je regarde mon plan d’entraînement sur lequel j’ai barré toutes les courses passées : je n’ai pas loupé un seul entraînement, tout s’est bien passé, je ne me suis pas blessé, il n’y a pas de raison que ça se passe mal ! Cette nuit est un peu meilleure. Mais je n’ai toujours pas mon compte de sommeil (6-7 heures).

Salon du running 2017

Crédits photo : ASO/G.Demouveaux

J-1

Mon train pour Paris ne part qu’à midi, ce qui me laisse le temps de faire une deuxième inspection de mon sac et de ma valise. Je regarde les prévisions météo qui annoncent qu’il va faire encore plus chaud que prévu 3 jours auparavant. On ne parle plus de 23 mais de 26 degrés. Ca me contrarie un petit peu, ça fait 3 mois que je m’entraîne entre 0 et 16 degrés. Les conditions vont être très différentes ! Arrivé à Paris Montparnasse, je fais le choix d’aller directement au Salon du Running à Porte de Versailles pour récupérer mon dossard. L’hôtel a été stratégiquement réservé dans le 17eme arrondissement donc non loin de la ligne de départ mais je souhaite éviter cet aller retour pour déposer ma valise et mon sac. Je profite du salon pour visiter un peu. Vers 18h, j’ai l’impression d’avoir un peu trop piétiné, ce que j’aurais dû éviter. Je rentre à l’hôtel pour m’aérer les pieds et me reposer. Je sors pour manger japonais non loin de là. Je mise sur un chirashi, un plat auquel je suis habitué les veilles de courses. Du riz (féculents), du poisson (protéines), du plaisir, il y a tout ce qu’il me faut ! Lorsque je rentre, je prépare toutes mes affaires pour le lendemain notamment en fixant mon dossard à mon t-shirt. J’appréhendais particulièrement cette nuit mais j’arrive à trouver le sommeil avant minuit. Je me réveille par contre vers 5h20 et je ne parviendrai pas à me rendormir. C’est le grand jour, malgré une 3ème nuit écourtée, après 3 mois d’entraînement, je ne rêve plus que d’une chose : prendre le départ !

Marathon de Paris Arc de Triomphe

Crédits photo : ASO/A.Vialatte

H-1

Lorsque je me suis inscrit au Marathon de Paris en début d’année, j’avais relativement peu de références sur longues distances. Je ne savais pas quelle allure je pouvais viser. J’ai décidé alors de m’inscrire dans le « SAS rose » avec pour objectif de courir en 4h30. Mais la préparation m’avait donné le sentiment que c’était jouable en 4h. Ce qui m’embête dans l’immédiat, c’est que je dois patienter jusqu’à 9h50 (horaire de départ de mon SAS). Pendant ce temps là, je sens que la chaleur s’installe sur la ville. Ma participation un mois avant au Semi-marathon m’avait en tout cas servi de répétition générale. Niveau logistique, j’étais au point ! J’avais attaché mon numéro de consigne sur mon sac, dans lequel j’avais placé stratégiquement une serviette, un t-shirt de rechange et une boisson de récupération. Une demi-heure avant le départ, j’étais à la consigne pour déposer mon paquetage.

Départ de la course

J’entre dans mon SAS une douzaine de minutes avant le départ. C’est la fête, certains font des échauffements, certains dansent, beaucoup font des selfies. Je suis venu à pied, 15 minutes de marche qui m’ont servi d’échauffement. Ce serait superflu d’en faire plus, je ne compte pas partir en sprint tel un kényan de toute façon. J’effectue seulement quelques mouvements de bras pour me détendre. Puis comme je l’ai toujours fait, je mets mon casque et je m’apprête à courir en musique. J’ai pour l’occasion préparé une « playlist spéciale Marathon » (dans une autre vie, j’ai été DJ).

Marathon de Paris Départ

Crédits photo : ASO/A.Vialatte

1 KM

Ca y est, c’est parti, enfin ! Ces premières foulées sont une libération. J’essaie progressivement d’évacuer le stress, de profiter du moment, de ce beau dimanche printanier, de cette avenue qui m’ouvre les bras et à laquelle je souris bêtement. Hey, c’est mon premier Marathon quand même ! J’entame la descente des Champs-Elysées. Je boucle ce premier kilomètre en 5:55 min/km. -Allez, allez, tranquillement, comme à l’entraînement…

3 KM

Ca se bouscule un peu au niveau du rond-point de la Concorde, je tente de prendre le virage à la corde sans trop ralentir ma foulée. Je me rapproche progressivement de mon rythme cible en dessous de 5:40 min/km. Je me fais plaisir rue de Rivoli en courant dans les contre allées qui sont à l’ombre et relativement peu encombrées.

Marathon de Paris Concorde

Crédits photo : ASO/A.Vialatte

5 KM

Un homme à terre en arrivant dans le Marais ! Les pompiers bloquent une bonne partie de la rue. -Merde, le pauvre. Rien de grave, j’espère. Cet incident me rappelle qu’il fait chaud et qu’aujourd’hui on va souffrir. J’en profite pour faire un check-up rapide : aucune alerte concernant mes pieds qui m’avaient inquiété la veille . Je m’offre une petite gorgée d’eau pour fêter ça ! Le flot de coureurs arrive plus ou moins à se faufiler de manière ordonnée le long de la chaussée réduite.

7 KM

Après avoir dû ralentir au niveau de Bastille à 5:53 min/km, j’arrive à me remettre dans le rythme rue du Faubourg Saint-Antoine avec une allure stabilisée autour de 5:30 min/km. -Allez, allez, t’es pas mal là !

Marathon de Paris Bastille

Crédits photo : ASO/@World/A. Vialatte

8 KM

Ca bouchonne rue de Reuilly, je suis obligé de ralentir. J’essaie de déboîter par la gauche, ça ne passe pas. Je re-tente un peu plus loin à gauche. Puis à droite, crochet du gauche, etc. Bref, je fais de la merde ! Je me fatigue pour rien.

9 KM

L’horizon se dégage avenue Dausmesnil alors j’en profite pour accélérer et je boucle ce kilomètre beaucoup trop vite à présent en 5:17 min/km. Je fais de la merde (bis). Et je ne le sais pas encore mais ce sera mon meilleur temps au kilomètre.

10 KM

En attendant, tout va bien, j’entre dans Vincennes. Je boucle ces 10 premiers kilomètres en 55 minutes conformément à mon objectif. -Allez hop, une deuxième tournée pour fêter ça !

13 KM

Je cours toujours en autonomie totale avec mon bidon à la ceinture et ma cartouchière de gels. Je dégaine un premier gel au milieu du bois de Vincennes. Je ralentis un peu pour bien l’ingurgiter, ce n’est pas le moment de m’étouffer ; même si il y a plusieurs milliers de personnes derrière moi prêtes à me taper dans le dos au cas où !

15 KM

J’ai encore de l’eau, je n’ai donc pas à m’arrêter au ravitaillement. C’est toujours ça de gagné sur le temps perdu jusque là ! Reste à faire attention où je mets les pieds pour ne pas glisser sur une peau de banane, une écorce d’orange, un tube de gel, etc.

Marathon de Paris Vittel

Crédits photo : ASO/@World/A. Vialatte

18 KM

Ce passage me rappelle le Semi-Marathon de Paris, un mois auparavant. Je courais en sens inverse et il devait me rester 2 ou 3 kilomètres tout au plus. -Arf, c’était le bon temps !

20 KM

Première véritable alerte, mes cuisses se contractent anormalement, mes muscles ont l’air tendus, tendus, tendus. En revenant dans Paris, j’ai beaucoup de mal à revenir à une allure en dessous de 6:00 min/km. -Bordel, j’ai chaud ! Je m’envoie mon gel antioxydant de mi-parcours avec 2 bonnes gorgées d’eau plus très fraîche.

21 KM

J’arrive à la distance du Semi-Marathon en 2h02, je suis bien loin des 1h54m11 du mois précédent même si mon objectif n’était évidemment pas de courir aussi vite jusque là. -Long is the road…

Marathon de Paris début quais

Crédits photo : ASO/@World/A. Vialatte

23 KM

J’entame la remontée des quais dans la douleur, j’essaie de penser à autre chose. Je me rappelle cette pub « Toniglandyl » des Nuls avec Alain Chabat qui se frappait les couilles en disant « c’est du béton ». Moi c’est mes cuisses qui n’ont jamais été aussi dures !

24 KM

J’ai l’impression de faire du surplace, d’avoir une remorque de 2 tonnes à tracter derrière moi. Je ne vais jamais y arriver. Abandonner ? Impossible ! Je ne me suis pas entraîné pendant 3 mois pour arrêter maintenant. Je veux remonter les quais, traverser le bois de Boulogne, voir la ligne d’arrivée ! Puis j’ai un compte-rendu à écrire, bordel !

25 KM

Encore un homme à terre ! La couverture de survie brille de mille éclats avec ce soleil qui tape et me fait craindre par moment de perdre également connaissance. –Fuck le chrono, ce n’est qu’une course, je ne vais quand même pas finir dans les bras d’un pompier (malgré toute l’admiration et le respect que j’ai pour eux). Je ralentis, je marche un peu, je bois, je déverse de l’eau sur ma nuque puis sur mon crâne chauve que j’avais bien heureusement pris le soin de recouvrir d’une casquette. Je pense à cette pub où des hommes et des femmes prennent une douche en pleine rue en s’enduisant le corps de savons aux parfums exotiques (petit moment d’évasion).

28 KM

Je savais que je devais retrouver ma chérie vers Pont de l’Alma, j’essaie d’accélérer pour faire bonne figure. Je l’aperçois, j’esquive un sourire crispé mais je reste lucide sur ma condition physique et je la préviens : va manger, rentre à l’hôtel, prépare les valises, je ne rentrerai peut-être pas avant l’aube !

Marathon de Paris Quais

Crédits photo : ASO/F.Boukla

30 KM

Le fameux mur est symbolisé par un énorme stand sur lequel se dresse un DJ qui harangue la foule et qui l’appelle à se surpasser. Je me rappelle mes plus belles heures de clubber à danser jusqu’à 6h du mat’ façon « Lapin Duracell » (une référence que les moins de 20 ans auront sans doute du mal à comprendre). -Putain, j’avais la pêche ! En attendant, je passe tranquillement l’obstacle, sans pression. En marchant.

33 KM

J’arrive à un point où j’ai le sentiment de marcher plus vite que je ne cours. Néanmoins, j’essaie de conserver un certain rythme en alternant marche et course. Mon nouvel objectif : 200m de marche, 800m de course. -Youhou !

34 KM

Putain, j’ai chaud ! Je vais finir à la nage.

35 KM

Changement de stratégie : je vais plutôt marcher pendant 800m et courir sur 200m.

36 KM

Autour de moi c’est l’hécatombe et c’est officiel : j’arrive à marcher plus vite que je ne cours ! D’ailleurs, non seulement je double la plupart de ceux qui marchent mais je double aussi quelques coureurs. Je suis d’humeur joviale, j’ai envie de copiner. Je double à nouveau un mec avec un dépassement en règle par la gauche, j’ai envie de l’interpeller en lui demandant pourquoi il court ? Je me dis qu’il risque de mal le prendre. Il a l’air à fond !

37 KM

Je tape la discut’ avec un gars qui me demande si c’est mon premier Marathon. – Affirmatif et toi ? Il me dit qu’il a fait New York avant. En moins de 4h ! Visiblement, ça ne sera pas le cas aujourd’hui pour lui non plus. On bavarde quelques secondes de plus et je tente de m’y remettre. Il me dit que pour lui c’est mort : claquage. Il va devoir finir à cloche pied. J’essaie de m’extirper du groupe des marcheurs blancs. -Tiens, c’est quand la prochaine saison de GOT ?

38 KM

Hop, hop, hop, des mecs se tirent la crampe entre 2 arbres.

39 KM

Mine de rien, je ne suis plus très loin d’une bonne bière !

Marathon de Paris Fondation Louis Vuitton

Crédits photo : ASO/@World/A. Vialatte

40 KM

Je passe le long de la Fondation Louis Vuitton que je découvre pour la première fois. Je n’avais pas eu l’occasion de revenir dans le bois de Boulogne depuis bien longtemps (j’ai vécu à Boulogne). Décidément, j’ai bien fait de m’inscrire à ce Marathon !

41 KM

Bordel, c’est bientôt fini ! Je regarde mon chrono et je me dis qu’au final mon temps ne va pas être si catastrophique, je vais quand même limiter les dégâts en bouclant en moins de 4h50. A un moment, j’étais tellement dans le dur que ça devient presque une bonne nouvelle ! Allez, je vais tenter une accélération pour fêter ça !

42 KM

Aie ! Violente contracture à la cuisse droite au moment de franchir le périph’. J’abandonne mon rêve de sprint triomphant sur l’Avenue Foch. -Allez, tu finis à la Yohann Diniz. Tu roules, tu roules du cul…

Marathon de Paris Fin

Crédits photo : ASO/F.Boukla

Arrivée

J’aperçois l’arche gonflable qui encadre la ligne d’arrivée que je franchis dans un mélange de soulagement, de joie et de déception. Quelques secondes plus tard, je reçois un SMS automatique m’annonçant mon temps officiel « Bravo, vous êtes finisher du Schneider Electric Marathon de Paris 2017 en 04:49:52 ! ». J’ai vraiment mal aux cuisses mais j’ai réussi à éviter la crampe fatale alors j’arrive à marcher plus ou moins normalement. A priori, pas de bobos. Je récupère mon sac puis non sans mal, tellement la foule est dense, je retrouve ma chérie non loin de l’Arc de Triomphe. Elle m’attend avec un smoothie du « Paradis du fruits » qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Tellement meilleur que la boisson énergétique que j’ai bue sur les derniers kilomètres !

Après course

Je rentre à l’hôtel à pied (un quart d’heure de marche) où je prends une douche bien méritée. Puis j’immerge mes pieds et mes jambes dans un bain d’eau froide pour favoriser la récupération. Je ne suis pas encore affamé, je mange une heure après. Puis à nouveau en début de soirée où je m’accorde un burger mais de super qualité avec un mix frites maison& salade, une bière partagée à deux et une limonade à l’orange sanguine. Je me réveille vers 5h du mat’ pour manger à nouveau (mode glouton activé). Cette première nuit n’est pas très réparatrice, notamment parce que j’ai du mal à trouver une position confortable avec mes jambes endolories. Le lendemain, je fais un grand chelem au petit déjeuner de l’hôtel : pain, confiture, céréales, oeuf, jambon, fromage, salade de fruits, etc. tout y passe ! Mes jambes sont raides, j’ai beaucoup de mal à marcher, surtout lorsqu’il s’agit de descendre un escalier ! Je prends néanmoins le métro où je reconnais aisément les autres fous qui étaient également au combat la veille. Je quitte Paris le lundi midi pour revenir en Bretagne. Au niveau des jambes, il me faudra entre 48h et 72h pour récupérer. Mes orteils sont restés douloureux jusqu’au vendredi suivant. Une semaine après, je n’ai pas encore totalement récupéré, je reste fatigué. J’ai perdu 3 kilos entre le début de ma préparation (1m76, 76kg) et cet après marathon (1m76, 73kg) -Oui, je fais toujours la même taille par contre ;-)

Bilan

Je pense que j’ai fait une bonne préparation, sérieuse, qui m’aura permis de ne pas me blesser et d’aller jusqu’au bout. Mais de toute évidence, j’ai mal géré cette course par inexpérience. J’aurais dû prendre en compte la fatigue accumulée et les conditions météo nouvelles, pour me fixer une allure plus lente. J’ai dépensé trop d’énergie sur la première partie de course à essayer de me maintenir sous 5:40 min/km alors que je partais dans un groupe qui devait être en moyenne à une allure de 6:25 min/km pour atteindre l’objectif de boucler en 4h30. Résultat, j’ai couru en moyenne en 6:48 min/km. -Ca va, « Le Lièvre et la Tortue, Jean de La Fontaine », je la connais aussi l’histoire, hein ! Camembert ! Evidemment, c’est toujours plus facile à analyser après que pendant. Puis c’est en expérimentant qu’on apprend, comme dans toutes choses.

Marathon de Paris Joe

Casquette Odlo Lunettes Uvex T-shirt Odlo Montre Tomtom
Poignets Asics Porte-bidon Raidlight Short Nike Baskets Saucony

Mais ce premier marathon restera une formidable aventure, qui m’aura permis en quelques semaines de découvrir une méthode d’entrainement, d’améliorer ma foulée, de mieux m’équiper, d’acquérir des connaissances en nutrition sportive, et tout simplement : de prendre du plaisir ! En 15 ans, j’ai fait des centaines de courses mais celle-ci restera gravée à jamais ! Après avoir vécu aussi intensément une expérience, on se pose forcément la question de savoir si on souhaite la renouveler ? Dans l’immédiat, je souhaite reprendre ma saison de judo que j’avais initialement interrompue après une entorse au doigt puis pour préparer ce marathon. Car après avoir arrêté à l’âge de 10 ans avec le départ de mon meilleur ami de l’époque, aller aujourd’hui jusqu’à la ceinture noire, reste mon principal objectif sportif. Je vais retourner en salle pour reprendre également le renforcement musculaire. Et je vais continuer à courir bien sûr ! Puis je me reposerai la question de participer à une nouvelle course. Un 10 km ? Un semi-marathon ? Un trail ?

Si vous êtes tenté par cette aventure, je ne peux en tout cas que vous encourager à vous lancer également. Le Marathon de Paris par son cadre est vraiment exceptionnel, on vient du monde entier pour le courir et c’est aujourd’hui le 2ème plus populaire après le Marathon de New York. Cette année, ce sont en tout 43 754 coureurs qui ont pris le départ ! Et sachez que les inscriptions pour la 42eme édition de 2018 sont d’ores et déjà ouvertes ! Plus d’infos sur www.asochallenges.com

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