Blazer Burton of London : Test & Avis
Au travers de nos différents tests, on s’intéresse le plus souvent à des marques peu représentées et peu exposées. Au cours de nos deux dernières « petites enquêtes », on a pu constater que le fait de découvrir de nouvelles marques étaient quelque chose de très apprécié mais que beaucoup attendaient également des retours sur des noms plus connus, qui nous entourent, auxquels on a plus facilement accès. C’est dans cette optique que nous prenons aussi le temps de nous intéresser de temps en temps à des enseignes plus populaires. Parmi celles-ci, Burton of London, qui était pour moi d’une part très proche (pour le souvenir d’y avoir été avec mon père) mais d’autre part assez lointaine (car je n’ai pas dû y retourner dans depuis que je suis adulte). C’est donc avec détermination que j’ai décidé de (re)franchir le pas d’une des boutiques de cette marque à l’accent So British pour y faire quelques essais. Et je suis ressorti avec un blazer que je vous propose de découvrir aujourd’hui.
La Marque
Burton a été lancée en 1904 à Londres par Montague Burton. Déjà bien développée et relativement connu au Royaume-Uni, Burton explose après la seconde Guerre Mondiale en devenant l’un des principaux pourvoyeurs de demob suits (costumes donnés aux hommes partis combattre à l’étranger et revenus en Angleterre à la fin du conflit). Jusqu’alors exclusivement réservée aux hommes, la marque lance en 1946 sa ligne pour femmes. Burton devient rapidement une marque internationale et c’est tout naturellement qu’elle débarque en France en 1964. Les années 80 marquent une scission des plus évidentes entre la filiale française et la ligne originelle. Aujourd’hui, Burton of London est quasiment une marque indépendante. Depuis plus de 5 ans maintenant, la marque a entamé un repositionnement stratégique afin de se donner une image plus tendance et contemporaine.
Fiche Technique
Ne connaissant vraiment pas les collections de la marque, j’ai donc voulu me rabattre sur une valeur sûre et simple à porter : le blazer. Je me suis arrêté sur ce modèle, le « Campbell ». Ce blazer bleu marine est en natté de laine de la maison « Lanificio di Pray », spécialisée dans la fabrication de tissu pour vestes. Pour rappel, le natte de laine est un procédé de tissage consistant à empiler plusieurs fils afin de constituer une armure souple et robuste. Outre cette particularité, ce blazer est une veste destructurée à savoir qu’elle n’est doublée que partiellement (haut du dos). Comme pour souligner son passif anglais, Burton of London a choisi de munir ce blazer de deux fentes d’aisance. Sa coupe est Slim Fit et se ferme par deux boutons. La veste est munie de deux poches droites avec rabats de 5,5 centimètres ainsi qu’une poche poitrine passepoilée. Enfin les revers de cette veste sont classiques et mesurent 6 centimètres.
- Blazer « Campbell »
- Toile en natté de laine de chez Lanificio di Pray
- Veste destructurée
- Veste deux boutons
- Composition : 71% laine / 25% coton / 4% cachemire
- Couleur bleu marine
- Coupe Slim Fit
Test
Toujours en gardant en tête que je ne connaissais pas parfaitement ce que la marque pouvait proposer, j’ai préféré jouer la prudence et partir sur un blazer bleu marine : c’est sobre et cela s’associe pratiquement avec n’importe quelle couleur. Le moins que l’on puisse dire est que ce marine est très foncé, à la limite du bleu nuit. J’avais connu le natte de laine lors de mon test de la maison Faubourg Saint-Sulpice. J’avais trouvé ce tissu vraiment intéressant grâce à sa légèreté et le fait qu’il soit aéré. Ici, la toile de ce « Campbell » est beaucoup plus épaisse, du fait principalement du mélange laine et coton.
Sur le site de la marque, la veste est présentée comme Slim Fit. Ce blazer respecte à la perfection cette dénomination dans le sens où elle épouse la morphologie sans pour autant engoncer le porteur. Ce cintrage est d’ailleurs renforcé par deux coutures verticales courant tout le long des deux pans de la veste. Toujours pour respecter cette notion de Slim Fit, les revers de cette veste font 6 centimètres et sont donc relativement étroits. Un pins en bois est d’ailleurs attaché à la boutonnière (factice) du revers droit, ce dernier étant amovible à convenance. Veste fermée, les deux pans restent relativement proches, laissant une ouverture d’environ 18 centimètres à leurs extrémités.
Le natté de laine donnant déjà un caractère original à la veste, Burton of London a préféré jouer la carte de la sobriété pour l’intérieur de sa veste. Les deux pans ainsi que les manches sont recouverts d’une doublure en viscose de couleur marine. Chacun des pans se voit également muni d’une poche intérieure passepoilée. Toutes deux sont parées d’un liseré gris anthracite situé sur les deux côtés des fentes d’ouverture. Ces poches sont boutonnées et le système de fermeture caché par une pièce de tissu bleu clair aux motifs bleu et blanc. C’est d’ailleurs ce tissu que Burton a choisi pour habiller la partie haute intérieure de la veste. C’est également ce même tissu qui habille la ganse reliant la doublure aux pans du blazer.
Essayage
J’ai commandé cette veste en taille 50. Et je dois l’avouer, lorsque j’ai vu que la coupe était Slim Fit, j’avais des aprioris. La principale cible de la marque étant les 35-55 ans, je me suis dit que leur coupe « fittée » ne le serait pas totalement. Et bien, c’est tout le contraire. La veste est relativement bien appuyée au niveau des hanches, les épaules serrées et les têtes de manches étroites. Au niveau des revers, lorsque la veste est fermée, cette dernière ne baille pas mais n’est pas non plus trop serrée. On observe juste des plis partants du bouton fermé, plis signifiant que la veste est à la bonne taille.
Pour en revenir aux manches, ces dernières s’arrêtent pile là où elles devraient à savoir à la naissance du pouce. Elles bénéficient toutes deux d’une boutonnière quatre boutons, non fonctionnelles. La veste est courte : elle s’arrête juste au-dessus des fesses. Malgré sa toile relativement épaisse, la veste est plutôt légère. Mieux encore, elle reste fluide et offre un bon tombé. Malgré des têtes de manches assez étroites, les manches ne compriment pas les bras et surtout pas les biceps. Non pas qu’elles soient larges, mais elles sont relativement lâches afin de se sentir à l’aise.
Avis
Je suis un peu rentré chez Burton tel un explorateur, ne sachant pas vraiment ce que j’allais trouver et si je trouverais une pièce qui me séduirait. Je me suis intéressé aux costumes qui n’étaient vraiment pas pour moi, car pas assez près du corps. Jusque-là, la marque correspondait à l’image que je m’en faisais, avec une cible plutôt autour des 35/55 ans. Pour une marque de prêt-à-porter, je trouve en plus son positionnement prix un peu élevé. Puis j’ai été attiré par ce blazer et sa matière originale. Telle une cendrillon des temps modernes, je l’ai posé sur mes frêles épaules (ne rigolez pas trop parce que cette année, je compte me mettre à la boxe) et j’ai eu l’agréable surprise de constater qu’il m’allait parfaitement. J’aime beaucoup ce natté de laine qui est une matière que l’on trouve relativement peu en prêt-à-porter. La coupe est actuelle et j’apprécie le style décontracté chic de ce blazer « Campbell » qui, finalement ne m’aura pas coûté très cher. Et plus je le porte, plus je me dis qu’il présente bien ! Il a notamment le don de surprendre ceux qui me demandent où je l’ai acheté. Je ne suis vraiment pas mécontent de ma trouvaille !
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