Peren Regia, une montre venue tout droit du pays de Dracula

Certes, la Transylvanie (région la plus célèbre de Roumanie) est le seul point commun entre la marque Peren Watches et Dracula, mais ça claque comme titre non ? Et encore, ça ne claque pas autant que la phrase qui résume la marque – originaire de Transylvanie donc – sur son site internet : “Peren n’a pas de début, ni de fin, car elle n’a pas été inventée ni conçue”. Qu’est-ce que cela signifie ? Je cherche encore. Par contre, cette jeune maison horlogère roumaine a bel et bien une histoire, qui trouve son origine en 2014 en Transylvanie (au cas où ce n’était pas assez clair) dans le village de Făgăraș qui n’est autre que le berceau de l’horlogerie moderne en Europe Centrale. C’est en effet ici qu’un certain Eugen Hintz aurait ouvert le premier atelier horloger de la région dans les années 20 après un voyage aux Etats-Unis allant jusqu’à travailler avec de grands noms dont Junghans. Andy Bica, originaire de Transylvanie (désolé, ce nom est trop cool) et passionné d’horlogerie depuis son plus jeune âge à cause de son père qui lui a transmis le virus (il démontait déjà des tocantes à l’âge de 10 ans), s’inspirant de son illustre prédécesseur décide donc, après avoir bossé pour plusieurs maisons en Suisse, de lancer sa propre marque. Il l’appelle Peren, de l’anglais Perennial et du français Pérenne qui signifie éternel/perpétuel. Idoine, donc, pour une marque de montres.

En près de 10 ans d’existence, la marque propose déjà un beau catalogue. Mais, fonctionnant selon le principe de précommande – d’abord sur Kickstarter pour les premiers modèles, puis désormais sur son son propre site – et en éditions limitées, la plupart des montres Peren sont out of stock. Pour s’offrir le très beau modèle “Hintz”, nommé d’après Eugene Hintz dont on a parlé plus haut, il faut donc passer par la seconde main. Car oui, la plupart des créations de Peren font écho à sa région d’origine : la Transylvanie (je ne m’en lasse pas). Et toujours en suivant un principe design très simple, qui tient en deux mots, minimalisme et intemporalité. Ce sont en effet les deux mamelles de la pérennité (voyez la “Submariner” par exemple). Et les nouveaux modèles, baptisés “Regia” et “Regia X” ne dérogent pas à ces règles.

Commençons d’abord par la référence à la Transylvanie. “Regia” vient directement de Sarmizegetusa Regia, un village antique qui abrite notamment un complexe calendaire du premier siècle avant JC considéré comme le plus précis de son époque. Puis le design : des formes géométriques simples, un cadran noir, pas de chiffres pour les heures, un boîtier rond… C’est simple et bougrement efficace. Mais simple ne veut pas dire cheap, bien au contraire. D’abord, “Regia” et “Regia X” sont certifiées Swiss Made et animées d’un mouvement Sellita SW 200-1 retravaillé par Peren. Elles sont équipées d’un boîtier en acier de 39 mm de diamètre qui alterne finitions polies et microbillées, d’une lunette unidirectionnelle avec insert en aluminium, une couronne vissée, un verre saphir, d’index couverts de Super-LumiNova, proposent un guichet date discret à 12h et sont étanches à 200 mètres. La différence principale en la “Regia” et la “Regia X” réside dans la lunette. Sur la première, c’est une lunette de plongée classique et, sur la seconde, un compte-à-rebours. Le tout en édition limitée à 300 exemplaires (le numéro est gravé sur le fond) pour l’équivalent de 722€ en précommande peu importe qu’on choisisse le bracelet en caoutchouc, en acier ou en tissu. Une belle nouveauté que l’on est content de se mettre sous la dent cet automne. Rapport à Dracula.

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