Mon bleu de ville
On se cantonne rarement à un seul style. C’est un tout cas un des fondements de Comme un camion, lié à ma propre expérience : de jeune de banlieue, parti faire ses études supérieures à Toulouse, puis ayant commencé à travailler à Paris. Mes inspirations ont été multiples et j’ai adopté des codes vestimentaires différents qui font aujourd’hui partis de mon identité. Évidemment, notre style évolue également avec l’âge. À 40 ans passé, je me suis éloigné du streetwear, mais l’amour des belles matières – et des belles histoires – m’a rapproché du workwear. De temps en temps, j’abandonne donc la coupe ajustée d’un pantalon en flanelle, ou d’un jean semi-slim, pour un style un peu plus décontracté, une silhouette plus ample. Mais on retrouve les mêmes ingrédients : un coton soyeux, une laine onctueuse, un velours duveteux, des matières qui apportent du bien-être, du confort, et dont les textures et couleurs créent de beaux contrastes. Voici mon petit “bleu de ville“.
Ces dernières saisons, la veste de travail s’est fait une belle place dans nos dressings. Elle est revisitée sous différentes formes, matières et couleurs, et peut se porter toute l’année. À l’image de ce modèle de chez Basus, réalisé dans une épaisse toile de coton. Il s’agit d’un twill en 100% coton de 380 gr/m². Déclinée dans 6 coloris, dont un classique bleu marine et un intemporel noir, j’ai plutôt opté pour cette couleur noix cette saison. Elle est équipée de 3 poches plaquées, dont une poche poitrine soulignée par une étiquette en liège, qui signe l’identité de la marque. Petit détail pratique que j’ai par ailleurs apprécié : la présence d’une poche intérieure. Fabriquée au Portugal, cette veste présente de belles finitions, notamment avec le choix de beaux boutons en corozo.
La chemise est signée Champ de manœuvres, une marque qui s’inspire de l’héritage workwear et militaire. Elle reprend les codes de la chemise de travail, avec un denim bien épais (9 oz), des doubles, voire triples coutures, en 8 points par cm, deux poches poitrines boutonnées, des hirondelles de renfort à la jonction des deux pans, etc. Cette chemise, c’est vraiment du costaud ! Elle a été revisitée avec une coupe plus ajustée et un délavage stone qui lui apporte encore plus de caractère. Tout me plaît dans cette chemise, jusqu’au toucher soyeux de la toile qui la rend encore plus agréable à porter ! Son prix est de plus très raisonnable pour un produit d’une telle qualité. Le foulard est issu de notre collaboration avec la marque Monsieur Charli. Nous l’avons sorti l’année dernière dans deux coloris. Cette teinte cumin fonctionne très bien avec les tonalités de ce look. Son motif reprend les codes du bandana, mais dans un format plus large. C’est un carré de 80 x 80 cm qui, une fois enroulé autour du cou, prend beaucoup plus d’ampleur. Notre petit “Bandito” (c’est son nom), en modal et laine, peut aussi bien se porter au printemps qu’à l’automne.
Portant essentiellement des boots et des Derby, je porte surtout des jeans semi-slim. Mais depuis quelques saisons, le jean droit a clairement fait son retour, et il me donne l’occasion d’opter pour des silhouettes différentes. En termes de coloris, on imaginait une teinte relativement claire pour ce look. Ce modèle de chez LePantalon a coché toutes les cases avec sa finition bleu stone, sa toile en 100% coton bio au toucher particulièrement agréable. Je l’ai commandé dans ma taille habituelle (30) et il tombe parfaitement bien ! Il me sert juste comme il faut pour un premier port. Un ourlet et c’est parti, je l’ai immédiatement adopté !
Aux pieds, j’imaginais une paire de chaussures relativement imposantes, en cohérence avec la coupe droite de mon nouveau jean préf’. J’ai doublement innové : avec un Derby 4×4, un type de chaussures que je ne porte pas habituellement, et que j’ai finalement déniché auprès d’une marque un peu surprise. On connaît bien Bexley pour ses modèles classiques, moins dans ce registre, et ça a vraiment été la bonne trouvaille : le prix est compétitif, la forme est réussie, et le confort très appréciable. Et parce qu’une paire de chaussettes peut apporter beaucoup dans un look, j’ai passé pas mal de temps à rechercher un modèle qui fasse la différence. J’ai eu un gros coup de cœur pour ces chaussettes très graphiques de chez Royalties. Des chaussettes qui sont également bien épaisses et bien chaudes. À mettre aux pieds du sapin !
Mon indispensable couvre-chef en cette saison, vient de chez Béton Ciré. Inspiré des bonnets de marin, ce “Miki” est en velours bleu. Un velours généreux, au toucher très doux, qui protège ma tête des coups de vent, au moment de sortir notamment de ce passage couvert. Ajustable grâce à une sangle en “cuir de maïs” située à l’arrière, ce bonnet est fabriqué au Portugal. Un petit mot également sur le bracelet que je porte. Il a été réalisé par The French Guy, un créateur que j’ai repéré chez Mads Lords, qui a lancé récemment sa boutique en ligne. J’ai eu un coup de cœur pour ce bracelet, qui fait partie de ses dernières créations. J’ai d’ailleurs l’honneur de porter l’exemplaire 1/9. Il est en argent, et entièrement réalisé à la main. Le savoir-faire est celui d’un artisan-joaillier qui grave chacune de ses pièces avec minutie. La réalisation de ce bracelet, entre la gravure, la mise en forme et les finitions, représente ainsi plusieurs de travail.
Pour finaliser ce look, j’imaginais une montre bien badass. J’ai assez rapidement pensé à un modèle de chez Victorinox. Avec son imposant boîtier en acier de 43 mm de diamètre et de 14 mm d’épaisseur, cet “I.N.O.X. Mechanical” est taillée pour l’aventure. Une impression renforcée par sa lunette bodybuildée, son protège-couronne surdimensionné et son épais bracelet. Ce dernier a la spécificité d’être fabriqué en bois, sur une base en cuir. Une belle innovation de la marque helvétique.
Le cadran bleu, au motif guilloché, apporte une belle profondeur dans la lecture du temps, et constitue un rappel du design de l’iconique couteau suisse Victorinox. On retrouve également une subtile note de rouge, couleur emblématique de la marque, sur la pointe de la trotteuse. Pour ce qui est de la motorisation, cette montre est animée par un mouvement à remontage automatique Sellita SW200-1 fabriqué en Suisse. Malgré ses proportions, grâce à des cornes raccourcies, cette toolwatch se positionne parfaitement sur le poignet. Et visuellement, elle en impose vraiment !
Bonnet Béton ciré
Foulard Monsieur Charli
Veste Basus
Chemise Champ de manœuvres
Jean LePantalon
Chaussettes Royalties
Chaussures Bexley
Bracelet The French Guy
Montre Victorinox
Photos : Aurore Fouchez
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