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L’apprenti

S’habiller, c’est comme écrire, chanter ou peindre : ça s’apprend. C’est une démarche personnelle, aux formes et aux motivations diverses, mais c’est un choix qui vient de l’intérieur. Évidemment, on connait tous quelques génies aux mains habiles ou à la voix d’or. On en connait aussi que ça n’a jamais intéressé, et ils ont le droit. Mais lorsque le vêtement devient un mode d’expression, une façon d’appuyer qui l’on est, de s’identifier, alors, le travail commence. L’erreur serait de croire qu’il suffit de recopier un style ou d’additionner les vêtements pour en devenir le résultat. Ce serait omettre tout ce qui ne se mesure pas et ce qui n’est pas visible. C’est oublier qui l’on est et pourquoi on fait des choix. L’habit est un accessoire que l’on porte comme un indice pour les autres.

Look ivy mac aquascutum royal

Envoyer le bon message n’est pas chose aisée, je suis moi-même sur le chemin. En plein apprentissage de qui je suis et de ce que je souhaite laisser filtrer avec ma tenue. Ce voyage passe par des essais, des ratés et quelques réussites. J’ai la chance de pouvoir vous partager cette réflexion à travers des looks que je vois comme les crash-tests de mes envies du moment. Aujourd’hui je me suis plongé dans le style Ivy, voyez donc ce look comme ce qu’il est : une inspiration disponible pour être interprétée par chacun d’entre nous.

Look ivy homme velours chasse

En balade dans le onzième arrondissement de Paris, mon ancien quartier, mon œil a accroché le comptoir en marbre de ce restaurant à l’angle des rues de Charonne et Godefroy Cavaignac. Je commande un café, c’est le deuxième de la journée. Il faut dire qu’il pleut sacrément sur la capitale et qu’une boisson chaude ne fait pas de mal lorsque le ciel est capricieux. J’en ai profité pour ressortir mon imper. Un mac Aquascutum chiné sur internet. Une vraie merveille que l’on a retrouvé sur les épaules d’Edouard VII, dernier roi d’Angleterre, de Winston Churchill ou Margaret Thatcher pour ne citer qu’eux. En plus de me garder au sec, il laisse élégamment entrevoir ma tenue lorsqu’il est ouvert.

Tenue qui est aujourd’hui très inspirée du style des étudiants américains de la Ivy League. Dans son ensemble, c’est une tenue très chic. La veste, le pantalon et les mocassins donnent le ton. Mais si l’on regarde dans le détail, l’Ivy sait aussi faire preuve de décontraction. À commencer par cette veste. Elle vient de chez Berteil, une marque française qui existe depuis 1840. S’ils étaient spécialisés dans le chapeau au tout départ, la marque propose tout un vestiaire d’intemporels aujourd’hui. Très traditionnelles dans le style, on retrouve beaucoup de pièces de l’univers de la chasse et quelques-unes issues du style Ivy. Si j’ai choisi d’aller chez eux pour mon blazer, c’est parce qu’ils proposent cette très belle veste à boutons dorés.

Look ivy blazer Breteil

94% laine, 6% cachemire, fabriquée en Europe, moi qui en cherchais une depuis longtemps, je suis comblé. Et ça se porte très facilement ! En jean, en chino, avec une chemise ou un pull, les boutons marins cassent complètement l’aspect formel de la veste pour me laisser m’amuser avec. Pour ceux que ça intéresse, les revers de la veste font 7 cm. J’avoue découvrir la marque avec ce look, et c’est que du bon, je compte clairement vous en parler plus souvent !

Sous la veste j’ai mis une chemise avec un pull. Comme un bon élève d’Harvard. Pour la chemise, c’est une Brooks Brothers acquise cette année. Malheureusement elle n’est pas en Oxford comme le veut la tradition du style Ivy. Ne vous inquiétez pas, j’ai réglé le problème pour l’avenir en faisant le plein chez des marques distribuées en France (dont je vous parlerai certainement bientôt !).

Le pull est un Paris Yorker et ce n’est pas la première fois que je vais chez eux pour leurs laines. C’est d’ailleurs devenu ma recommandation type du : « t’as pas une marque qui fait des pulls de qualité mais pas trop cher ? ». Pas de chichi, des bons matériaux, un prix tout à fait correct et une tenue dans le temps que je trouve au-dessus de ses concurrents. Un basique, un vrai ! En l’occurrence, j’ai choisi un modèle en laine mérinos, filée en Italie et couleur “marron bistre”.

Look velours pull café ivy

Passons maintenant sous la ceinture – que je ne porte pas d’ailleurs. J’ai fait une entrave au puriste de l’Ivy en choisissant un pantalon au style plus italien qu’américain. Faut dire qu’il vient de la côte amalfitaine ! C’est Claudio Mariani qui produit ce beau velours côtelé blanc à pinces. J’aime particulièrement sa coupe, droite, qui se termine sur une ouverture de jambe de 19 cm. Les pinces sont ouvertes vers l’extérieur et avec le joli revers de 4,5 cm que je lui ai fait, je ne me sens pas du tout « trop chic », au contraire, il se porte avec une certaine désinvolture ! Fait « à la main » avec des machines de l’autre côté des Alpes, vous pouvez le commander en sur-mesure ou en tailles standards. Attention leurs pantalons taillent un peu grand, mieux vaut prendre une taille en dessous.

Look ivy pantalon velours Claudio mariani

Si le marbre du bar m’avait tapé dans l’œil, le sol en terrazzo met bien en valeur un autre élément de ma tenue : les mocassins ! Comment faire du Ivy sans eux ? La vérité c’est que l’on peut, mais encore une fois, ici, j’ai voulu coller au style originel des campus américains. J’ai choisi de vous faire découvrir les Seaton, un modèle de la nouvelle collection de chez Crockett & Jones.

Look ivy penny loafer Crockett suede

Ils sont en suède et montés en cousu Goodyear. L’originalité c’est qu’ils possèdent une semelle « SURPERFLEX ». C’est la plus souple jamais faite par le fabricant anglais. Et effectivement, on se sent tout de suite très bien dedans. Quand on sait ce que peuvent représenter les premiers ports d’une paire de mocassins, je suis très satisfait de les voir adopter cette innovation ! Et puis côté style, j’allais presque oublier d’en parler tellement ça semble évident : c’est une vraie réussite. Mais bon, quand un chausseur existe depuis près de 150 ans, c’est rarement le fruit du hasard. À noter que le suède marron fonctionne très bien en miroir de mon pull et laisse la place à l’éclat de mon pantalon.

Look ivy penny loafer Crockett Seaton

Comme accessoire, j’ai pris ma casquette des Yankees avec moi. Déjà parce qu’il pleut et puis parce qu’elle casse une allure qui pourrait paraître trop classique auprès de ceux qui ne me connaissent pas. Pour la montre, j’ai choisi de garder ma Longines des années 1960 au poignet. Depuis un an, elle m’accompagne partout et qui sait, elle a peut-être été portée sur un campus de la Ivy League !

Look homme montre Longines vintage

Il est temps pour moi de retourner sous la pluie. Mon apprentissage est encore long et les possibilités autour du style Ivy sont infinies. Aujourd’hui j’ai découvert de belles choses sur ce qu’il peut être dans sa version traditionnelle, j’ai déjà hâte d’être en été pour vous en proposer une autre ! Je peux déjà vous promettre que ça fera chanter les oiseaux, battre les cœurs et danser sous le soleil.

Look ivy homme vintage

Casquette ’47
Blazer Berteil
Pull Paris Yorker
Chemise Brooks Brothers
Manteau Aquascutum
Pantalon Claudio Mariani
Montre Longines
Mocassins Crockett & Jones
Restaurant Machja

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