Chemise Paname Collections en seersucker : Test & Avis

Assez récemment, je me suis intéressé à un tissu : le seersucker. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne m’étais jamais réellement penché sur cette matière, principalement parce qu’elle m’évoquait (à tort) un style très sprezzatura que je ne maîtrise pas. Et ce n’est qu’il y a quelques semaines, lorsque j’ai essayé un short Mr Marvis que j’ai pu apprécier ses propriétés. N’étant pas prêt à m’arrêter en si bon chemin, j’ai voulu tester une autre pièce réalisée dans cette matière si particulière. Cela tombe plutôt bien, puisque Paname Collections vient de sortir une toute nouvelle chemise ! Voyons ce qu’elle vaut :

Fiche technique

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Présentation

Quoiqu’on en pense, les emballages peuvent bien souvent être une bonne première source d’information quant à la qualité relative de la pièce que l’on vient de recevoir. Une présentation soignée est généralement révélateur d’une qualité générale. Ici, la chemise m’est arrivée dans une boîte en carton classique de transport. À l’intérieur, elle était impeccablement pliée puis enroulée dans un papier de soie. Et c’est tout. Je dois le reconnaître, ce packaging me laisse un peu perplexe : d’un côté, j’aurais aimé une présentation un poil plus travaillée mais de l’autre, je ne peux qu’applaudir la marque de vouloir limiter au maximum le surplus de papier, plastique et autres déchets inutiles. Bref, c’est simple et efficace, sortons donc cette fameuse chemise de là !

Design

Une fois déballée, regardons cette chemise dans son ensemble. Paname Collections nous présente sa chemise en seersucker comme une pièce évoluant dans un style particulièrement casual. Et clairement, plusieurs points vont dans ce sens. Cela commence par le tissu utilisé, le seersucker, véritablement encré dans le style casual, voire casual/chic. Son côté froissé, couplé à ses rayures blanches et bleues, lui donnent un côté faussement négligé vraiment appréciable pour la belle saison. Plutôt légère (116 gr/m), la toile est très souple et promet des ports agréables. Aussi, le col, la boutonnière ainsi que les poignets viennent renforcés cet esprit casual. En effet, les deux sont empruntés à la college shirt, ce qui fait que le premier est boutonné et que la seconde est dite américaine (une bande de tissu est présente). De ce que je vois pour le moment, et du fait de son style général, il ne fait aucun doute que cette chemise se portera par-dessus le pantalon mais ça, je le découvrirai lors de l’essayage.

Conception

Avant de me pencher sur les autres détails qui la peuplent, je m’arrête un temps sur ce qui m’a fait choisir cette chemise : le seersucker. Alors, concrètement, qu’est-ce que c’est ? Le seersucker est un tissu gaufré originaire d’Inde. Là-bas, il est appelé « shir-o-shakar », qui signifie « lait et sucre ». Cette dénomination, plutôt étonnante il faut l’admettre, fait référence aux deux textures présentes sur le tissu : la matière douce et lisse pour le lait et la matière froissée et imprécise pour le sucre. Cet aspect est obtenu grâce à une alternance de fils de coton très tendus et d’autres plus lâches. Vous savez désormais tout sur le seersucker, je peux poser mes lunettes de Jamy et continuer mon inspection !

Je le mentionnais un peu plus haut, le col choisi pour Paname Collections est emprunté à la college shirt. Autrement dit, il est boutonné ! Plutôt souple, il présente cependant une bonne tenue, que je m’empresserai de vérifier une fois la pièce sur le dos car, si il y a bien une chose que je ne supporte pas, ce sont les cols qui ne tiennent pas en place (et les légumes de la cantine mais ça, c’est une autre histoire).

Comme à mon habitude, je suis parti du col pour arriver sur la gorge, ou boutonnière. Là encore, cette dernière est invariablement tournée vers un style casual puisqu’elle accueille une bande de tissu verticale. Elle est parcourue de tout son long par six boutons en nacre provenant du Portugal cousus en fleur-de-lys (ou « Zampa di Gallina » pour les italiens d’Italie). Cette petite attention, qui pourrait passer inaperçue pour la plupart d’entre nous, me garantit alors qu’ils bénéficieront d’un maintien optimal pendant de nombreux ports. Ces boutons, on les retrouve bien évidemment sur les poignets simples de la chemise.

Jean selvedge Paname Collections : Test & Avis

Essayage

Ce n’est pas la première fois que je porte une pièce de la marque, c’est donc pourquoi je me suis tourné instinctivement vers le M, ma taille habituelle. Avant de commander, et afin d’être sûr de faire le bon choix, je consulte les conseils de Paname Collections, qui affirme que sa chemise taille normalement et qu’il suffit de la sélectionner dans ce que l’on porte habituellement. Tout cela confirme donc ce que je pensais depuis le début, et je pars sur une chemise en taille M.

À réception, je suis un peu surpris par le fit de la chemise. Sur la fiche produit, Paname Collections précise que « la coupe est semi-slim, c’est-à-dire légèrement ajustée et idéale pour les morphologies standards ». Malgré une carrure plutôt athlétique, je ne considère pas ma morphologie comme « anormale », d’autant plus que je porte majoritairement du M. Eh bien ici, force est de constater que la chemise est très cintrée ! Que ce soit au niveau des biceps, mais aussi de la poitrine, c’est très serré, en témoigne l’écartement du tissu entre le deuxième et troisième boutons. Il ne fait aucun doute que la taille supérieure aurait plus appropriée pour ma personne. Pour le reste, c’est tout bon : la chemise est appuyée juste ce qu’il faut sur les hanches et s’arrête un peu après la ceinture, ce qui me confirme qu’elle se porte obligatoirement hors du pantalon.