Comment choisir un polo pour homme ?
Parmi les pièces de notre dressing, le t-shirt et la chemise occupent des places de choix. Et mis à part ces deux-là, difficile de trouver une autre pièce aussi représentative du vestiaire masculin. Mais si on creuse bien, il y en a une qui apparaît assez rapidement : le polo. Curieux mélange entre le t-shirt et la chemise, il est souvent boudé pour son côté un peu trop « pépèrisant ». Pourtant, ce dernier opère depuis quelques saisons déjà une véritable « remontada » si bien qu’il se présente comme une pièce forte d’une collection toute entière. Aujourd’hui, on revient donc sur son histoire, mais surtout, on vous donne quelques clés pour choisir au mieux votre prochain polo :
Sommaire
1. La petite histoire du polo
2. Le coton et ses différents tricots
3. Quels sont les détails présents sur un polo ?
4. Comment porter un polo ?
5. Où trouver un polo ?
1. La petite histoire du polo
Si le polo tient son nom du sport équestre du même nom (et qui a donné lieu à la création du polo shirt par les troupes britanniques au XIXe siècle), c’est plutôt du côté du tennis que l’on trouve l’origine du vêtement tel qu’on le connaît aujourd’hui. Dans les années 20, les tennismen se voient imposer un dress-code élégant, mais plutôt inconfortable. Il vise alors à représenter le standing du sport. L’accoutrement inclut notamment un pantalon en flanelle et une chemise à manches longues. C’est le français René Lacoste qui, le premier, décidera de s’affranchir de ces codes lors de l’US Open 1926. Fatigué de remonter constamment ses manches durant les matchs, le « Crocodile » opte alors pour des manches courtes.
Pour la rendre plus respirante, il réalise la chemise en coton piqué, ce qui lui permet également d’être plus solide qu’une chemise traditionnelle. Il décide par ailleurs de raccourcir la boutonnière et de choisir un pan plus long au niveau du dos. Cette nouvelle forme de chemise obtient un succès grandissant durant les années qui suivent, si bien que René Lacoste (qui les avait auparavant agrémenté d’un crocodile sur le torse) décide de lancer une commercialisation à grande échelle de son produit. Le polo, ou « chemisette Lacoste » (comme on l’appelait à l’époque), est né. Exporté à l’international durant les années 50, le polo Lacoste est un succès parmi les sportifs, allant jusqu’à habiller le président Eisenhower lors de ses parties de golf. Il est depuis devenu un vêtement iconique des dressings masculins et féminins, sous l’impulsion de marques comme Fred Perry ou Polo Ralph Lauren.
2. Le coton et ses différents tricots
La grande majorité des polos est réalisée en coton. Du moins, ils intègrent presque tous du coton dans leur composition. En revanche, certains polos sont fabriqués grâce à un coton mélangé avec du polyester pour l’élasticité (attention à ce que celui-ci soit présent en très faible quantité !), du lin pour la légèreté ou de la laine pour la douceur. Il est à noter que, si René Lacoste portait des polos en coton lors de ses tournois du grand Chelem, de nombreux tissus bien plus adaptés au sport ont vu le jour depuis. Concernant le tissage, plusieurs possibilités existent :
A. Le coton piqué
Il s’agit du tissage le plus utilisé dans la confection des polos, celui emprunté à ses origines par René Lacoste. Plutôt chic, le coton piqué est à la fois solide et respirant. Un bon polo en coton piqué pourra durer pendant de longues années malgré les lavages ! Si la texture lui donne un joli relief, elle sera également plus rugueuse que le jersey.
B. Le jersey
Le polo en jersey possède une texture plus proche du t-shirt. Doté d’une plus grande souplesse que la maille piquée, il sera également plus doux. En revanche, le tissu étant moins respirant, le polo ne sera pas un rempart à la transpiration les jours de forte chaleur ! Pour un polo en jersey, on accordera une attention particulière au grammage. De même que pour le choix d’un t-shirt, un grammage compris entre 145 et 155 grammes sera un bon compromis entre légèreté et solidité.
C. La maille
Les polos en maille (comprenez une maille non piquée), s’ils sont moins présents, n’en demeurent pas moins élégants. Ils peuvent être 100% coton, ou intégrer un mélange de laine. Certains polos haut-de-gamme peuvent par exemple posséder une part de cachemire pour une matière thermo-régulante. Plus habillés, ils seront généralement plus souples et plus doux que les modèles en coton piqué. Différents types de mailles existent : gaufrés, en nid d’abeille, en torsade, etc.
3. Quels sont les détails présents sur un polo ?
A. Le col
Le premier point à prendre en compte avant toute chose est de s’intéresser à la finition du col du polo. Si l’on parle d’un polo classique (et non d’un polo type rugby par exemple), il faut que ce dernier soit côtelé. Il sera alors relativement souple et pourra gondoler s’il n’est pas de bonne facture. Pour les polos en jersey et/ou plus épais que ceux en coton piqué, leur col est inspiré de celui des chemises. Il est donc essentiel que celui-ci ait une certaine rigidité pour lui assurer une bonne tenue. Un col trop souple risque de « friser » et donc de former des ondulations. Un renfort à l’arrière sera également appréciable, et lui évitera de s’affaisser.
B. Les boutons
La boutonnière contient généralement 2 à 3 boutons, ils peuvent être visibles ou cachés par une couche de tissu. Tous les types de boutons sont possibles (en métal, en corne, en bois) mais on ne peut que conseiller les boutons en nacre, qui possèdent une certaine élégance. Autre point à vérifier : leur maintien. S’ils sont trop serrés et que la boutonnière est trop large, ils auront tendance à ne pas bien tenir et donc à se déboutonner constamment !
C. Les manches
Comme pour la chemise, le polo possède deux types de manches : courtes ou longues. Pour la première version (qui reprend la tradition des polos de tennis), on veillera à ce que les manches s’arrêtent à la moitié ou, mieux, aux 2/3 du biceps. À l’instar du col, l’extrémité des manches accueillent bien souvent une finition côtelée, comme un bord-côte, pour leur maintien. Là encore, cette partie peut gondoler au fil des ports/lavages, mieux vaudra donc y regarder à deux fois afin d’acheter une pièce. La seconde version accueille également un bord-côte mais cette fois-ci plus large. Pas d’attention particulière ici si ce n’est qu’il ne doit pas trop serré notre poignet.
Les fentes latérales
C’est un petit détail qui peut faire toute la différence en fonction de la coupe, mais surtout de la longueur de la pièce. Ces dernières sont indispensables si on est en présence d’un polo dit traditionnel. En effet, ce dernier voit sa longueur dos plus importante que sa longueur face. De plus, il descend relativement bas afin de pouvoir être correctement placé pantalon/short. Pour un maximum d’aisance, les polos sont alors munis de petites fentes latérales. Et pour prévenir d’une usure prématurée due aux frottements constants, ces fentes peuvent être renforcées.
4. Comment porter un polo ?
– Façon normcore
C’est sans aucun doute la façon dont la plupart d’entre nous a l’habitude de voir porté un polo. L’idée : l’associer à une tenue classique sans pour autant tomber dans le chiant trop simpliste (et donc sans intérêt). On va donc l’associer à un jean droit (voire large) dans lequel on le rentrera (et qu’on aura choisi assez ample). Aux pieds, une paire de deck shoes viendra apporter cette nuance de « je suis basique mais je ne suis pas sans saveur ». Enfin, on peut terminer l’ensemble avec un blouson type Harrington. Une tenue simple et efficace, qui n’ira pas forcément à tout le monde étonnamment !
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– Avec une veste et un short
Alors oui, cette association est plutôt risquée, mais elle marche bien si elle est maîtrisée ! D’un seul point dépend la cohérence entière de l’ensemble : la matière du polo. Ici, on privilégiera les matières éponges ou tricotées pour un effet rétro assumé. Pour le reste, l’idée est de mixer des pièces afin de rester dans un esprit de look sprezzatura : un blazer, un short en toile de coton et des loafers aux pieds. Le petit plus : le col ouvert sur un t-shirt blanc, un détail réussi !
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– Avec un costume
Personnellement, je trouve cette association intéressante puisqu’elle réussit à mixer les avantages des deux pièces au mieux. Là encore, j’aurais tendance à privilégier une pièce en jersey plutôt qu’en piqué, voire en velours ! Le polo doit être souple et assez fluide, sans prendre le pas sur le costume. Pour les coloris, cela fonctionnera comme pour une chemise et un costume : il faudra créer un (léger) contraste. Une association qui marche plutôt bien est par exemple le polo bleu marine avec le costume gris anthracite. En découle un ensemble certes habillé, mais faussement décontracté, qui plus est s’il est associé à une paire de baskets !
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– Avec un joli imprimé floral
Ça va je rigole…
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