Montre Armogan Le Mans : Test & Avis

Il y a quasiment un an, on vous présentait la marque luxembourgeoise Armogan, nouveau nom apparu dans le paysage horloger avec ses chronographes inspirés du monde de l’aviation. On le disait alors, le marché des montres a eu tendance à s’ouvrir ces dernières années, laissant de la place à de nombreuses marques arrivant avec leurs idées fraîches. Le plus compliqué, c’est bien évidemment de perdurer une fois qu’on s’est lancé. Armogan semble avoir trouvé les clés pour subsister et présente aujourd’hui un second modèle : la montre « Le Mans » que vous avons eu entre les mains pour un test.

La Marque

Fin 2014, deux amis amateurs de montres donnent naissance à Armogan, ne trouvant aucun modèle sur le marché qui ne les satisfasse pleinement. Le nom choisi symbolise un certain état d’esprit puisqu’il provient du vieux français et renvoie à un temps idéal pour la navigation. Armogan est ainsi lancé avec dans sa gamme un modèle unique au goût de ses créateurs : classique, élégant, sophistiqué et proposé à prix abordable. La « Spirit of St. Louis » connaît un bel accueil auprès du public, pérennisant la marque sur ce marché où il est difficile de survivre. Aujourd’hui, Armogan présente son nouveau modèle : la montre « Le Mans ».

Fiche Technique

Avec la « Le Mans », Armogan reprend les ingrédients qui ont fait son succès pour donner naissance à une nouvelle montre plus typée « course », rendant hommage aux bolides du siècle dernier. On la retrouve disponible dans pas moins de 15 coloris dont la couleur du boîtier (argenté ou noir), du cadran et du bracelet varient. Dans un boîtier de 42 mm en acier inoxydable surmonté de deux boutons poussoir à 2h et 4h se trouve ainsi sous un verre bombé ce nouveau cadran abritant une fonction date, 24h et chronomètre. L’esprit reste fidèle à la marque avec toujours ces chiffres arabes dans cette police particulière. La présence de deux sous-cadrans subtilement guillochés vient ajouter une touche sportive au tout, sentiment renforcé par la présence d’un bracelet perforé en cuir retourné.

Au dos, la marque a prévu un fond décoré imageant une jante de voiture de course ancienne. Il dissimule un mouvement à quartz japonais de chez Miyota, le OS21 permettant toutes les fonctions citées précédemment. Enfin, la montre est étanche à 5ATM (50m), sa pile assure une durée de vie de 5 ans et elle est assemblée au Luxembourg, pays d’origine d’Armogan.

Test

Une année s’est déroulée depuis le test de la montre « Spirit of St.Louis » , c’est réellement intrigué que j’aborde ce nouveau test. En effet, la fiche technique de la « Le Mans » semble en amont plutôt proche de celle de sa prédécesseur. Quoi qu’il en soit, la nouveauté est bien réelle et on s’en rend compte dès réception de cette montre. Emballée dans son écrin en carton, posée sur son lit douillet, elle s’affiche dans un diamètre légèrement plus petit. Le premier contact visuel tient toutes ses promesses et elle dévoile un cadran bien équilibré. C’est d’ailleurs toujours à craindre avec un chronographe ; que le nombre d’informations à afficher surcharge le tout. Il n’en est rien ici.

On apprécie ainsi la position somme toute classique des deux cadrans, en symétrie parfaite à 3h et 9h, et leur guillochage qui ressort discrètement selon l’exposition à la lumière. La date insérée à 6h et la sobriété du jeu de couleurs choisi viennent tempérer cette touche d’originalité mesurée. Car c’est bien un classique de l’horlogerie que l’on a entre les mains ! La boîte laisse elle aussi une excellente impression avec sa finition polie et ses boutons placés sur le côté droit. A cet endroit, sur la tranche, la couronne se démarque par l’insertion d’un « A » symbolisant la marque.

A ce propos, elle se montre plutôt fine une fois posée au sol de tout son long avec quelques 12 mm. Aussi, cette vue permet d’admirer son verre saphir bombé, caractéristique qui semble devenir une des marques de fabrique d’Armogan.

Au final, si le bracelet semble s’éclipser sous l’analyse de cette montre, c’est certainement un bon point et signifie qu’il s’intègre parfaitement au tout. Car en effet, j’avais personnellement la crainte de l’association d’un fond noir et d’un bracelet en cuir retourné marron mais je dois reconnaître que l’ensemble n’est pas dénué de goût. C’est surtout la finition choisie par la marque qui garantit l’harmonie générale : ces surpiqûres blanches rappelant la couleur des aiguilles, des perforations donnant des jeux d’ombres et donc un semblant de couleur noire, puis la boucle en acier surmontée du logo de la marque en accord avec le boîtier.

Essayage

Armogan avait sorti une première montre d’une taille conséquente de 44 mm, cette nouveauté est revue dans des standards plus petits afin de satisfaire une majorité de poignets. C’est mon cas, puisque 42 mm est une taille que je juge idéale, n’ayant un poignet ni trop grand, ni trop fin. Avant même de passer la montre, on ne peut qu’apprécier sa légèreté (pesée à 61 grammes) et on ne peut s’empêcher d’essayer ses différentes fonctions. La date se règle au premier cran de la couronne tandis que l’heure au second. Cette dernière action active également l’aiguille du cadran 24h dont on n’a au final pas à ce soucier. Le chronomètre fonctionne lui très simplement, par activation du bouton poussoir supérieur et se remet en place avec le second. Une fois au poignet, la montre séduit par son caractère sportif, sobre et élégant, ce qui n’est pas toujours le cas sur les modèles de ce type. A l’usage, on ressent tout de même une gène avec l’aiguille des secondes. En effet, avec sa taille conséquente, c’est perturbant de la voir rester immobile en permanence (ou alors je n’ai pas assez l’habitude des chronographes). Quoi qu’il en soit, la « Le Mans » affiche un look clairement versatile et pourra se marier dans différentes tenues, des plus formelles aux plus casual.

Avis

Armogan propose sa montre « Le Mans » au tarif de 199€, marquant une différence de 10€ avec la « Spirit of St.Louis ». Si a priori elle ne marque pas de changement brusque face à son aînée, ses caractéristiques disent clairement le contraire : un diamètre plus petit et plus adapté à la majorité des poignets, un mouvement différent toujours aussi qualitatif provenant de la référence Miyota et un cadran revisité dans une mesure plus « racing ». Les conséquences sont simples, j’avais apprécié le premier modèle, j’aime celui-ci davantage qui a corrigé tous les défauts de son prédécesseur à mon sens, sauf cette trotteuse qui reste figée constamment que l’on retrouvait déjà. Armogan a trouvé sa recette, et on ne va pas s’en plaindre !