La veste de travail par The Nines : utile et agréable ?

« On est pas bien là ? Au soleil, petit pique-nique au parc, l’herbe partiellement sèche sous nos doigts salis par le ballon et/ou le frisbee de José (personnage fictif)… Woooosh —bruit de vent— oh mais c’est que le soleil se couche en même temps que la brise se lève ! Vite ! Il faut couvrir ces petits bras frissonnants ! Heureusement, je ne sors jamais sans… ma veste de travail The Nines (à lire à la manière d’un spot publicitaire). » Vous l’aurez compris grâce à cette fiction rudement bien écrite, on entre dans la période des surchemises, blousons et autres vestes légères. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir tester la veste de travail (ou chore jacket en anglais) revisitée par The Nines . Une pièce emblématique du vestiaire masculin, initialement utilitaire, qui au fil du temps a été déclinée sous toutes ses formes, matières, styles ou encore couleurs. Pour sa création, The Nines a décidé de faire simple mais bien, avec un habit dans l’air du temps qui respecte notre style et notre planète. Je vous laisse la découvrir avec moi, bonne lecture !

Fiche technique

Design

De prime abord, cette veste workwear semble plutôt classique. Elle présente 2 poches poitrines plaquées et 2 poches latérales, une classique et une cachant un zip, pour pouvoir se balader en toute sécurité sans crainte de perdre nos clés au premier faux-pas. Pour ce qui est des finitions, la coupe est droite, ni trop serrée, ni oversize, ce qui permet de porter le vêtement ouvert comme fermé. Aussi, le col qui ne diffère pas d’une chemise ou surchemise classique, mais une petite subtilité est apportée aux neuf boutons marron en corozo qui ont clairement leur place dans le design global. Je vous ai dit “classique” ? C’était sans compter sur le point fort de la veste de travail : sa couleur ! The Nines a eu la bonne idée de faire du garment dye (vous comprendrez très très bientôt, patience !) sur toutes ses surchemises estivales. Pour rester dans une thématique purement esthétique, il faut pour l’instant y comprendre que le coloris ne peut être contrôlé en totalité et de manière uniforme. Ce qui explique les coutures à l’aspect plus “délavé” et le caractère brut et vintage de la pièce qui m’a personnellement fortement attiré.

Conception

Côté conception, The Nines reste fidèle à elle-même. La veste de travail revisitée est composée à 100 % de matières naturelles avec un mélange 60 % de coton et 40 % de lin, nouvelle preuve de l’engagement eco-friendly de la marque. Une des manières de déterminer si un vêtement est chaud, résistant, isolant, durable, fluide… est de se référer au poids du tissu utilisé. Ici, la veste comporte un poids tissu de 310 g/m2. C’est un chiffre assez élevé pour de l’habillement mais relativement intermédiaire quand il s’agit de veste de travail. Pour faire simple, la matière est robuste, assez isolante et très résistante mais ne possède pas la fluidité d’un t-shirt ou d’un vêtement de sport (ce qu’on ne lui demande pas du tout). Concernant le lieu de production, les vestes sont fabriquées dans un des ateliers partenaires de la marque en Espagne, privilégiant le circuit court et un prix plus juste.

Revenons sur le garment dye. Cet anglicisme se traduit en fait par “teinture de vêtement” et signifie que la pièce n’est pas cousue dans un tissu de couleur (comme majoritairement) mais dans une matière écru très pâle afin d’ensuite lui apporter la teinte voulue. Ce procédé a pour effet de simplifier grandement le travail en usine car aucun changement de fil n’est à effectuer. Les calculs se font alors très vite : qui dit moins de changements dit meilleure productivité, contrôle des stocks, coût de production moins élevé, et donc prix de vente final abordable ! On pourra de ce fait retrouver cette veste de travail au tarif accessible de 129€. Alors, heureux ?

Essayage

Je peux maintenant me permettre de l’enfiler pour vous donner mon ressenti. Sur mes épaules, on découvre une veste bien plus décontractée qu’on pourrait l’imaginer, pour laquelle manque de fluidité ne rime pas avec inconfort. Les chore jacket font partie des pièces que je porte le plus en mi-saison et en saison chaude pour une raison très simple : elles coupent du froid quand le temps se met à se couvrir (le jour de notre shooting par exemple). Dès que les coups de vent se faisaient ressentir, il m’a uniquement fallu fermer les boutons pour éviter de frissonner. Coté style, on a estimé qu’il n’y avait pas plus parlant pour mettre en avant cette pièce qu’une tenue des plus basiques. Me voilà donc avec un simple t-shirt blanc, un jean brut et des chaussures en cuir marron pour faire un petit rappel des boutons. Très adaptable, on aurait aussi pu me vêtir d’une chemise plus sophistiquée et d’un pantalon à pince pour obtenir un ensemble plus chic et strict, mais j’aime être stylé ET décontracté !

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L’avis de notre styliste

Cette veste de travail aux airs d’utilitaire vintage est intéressante par sa couleur assez unique. Très proche du kaki en plus “grisé” voire “bleuté”, c’est une pièce qui ressort très bien sur des couleurs claires, dans un spectre allant du marron sépia au blanc de blanc.

Veste de travail The Nines | Jean Asphalte | t-shirt Goudron blanc | Chaussures Bexley