Combat Boots Bocage Ragama : Test & Avis [Vidéo]
C’est la fin du mois d’octobre, les arbres rougissent puis s’effeuillent et le sol se pare soudainement de son plus beau tapis, signe que l’automne. Les feuilles devenant mélasses au contact des marcheurs, il est bien temps de ranger les chaussures en toile de l’été. Terminé les souliers aux couleurs claires que l’hiver va venir salir. Il est temps de ressortir ses plus belles boots ! Personnellement, j’en ai toujours une voire deux paires. Il faut concéder qu’elles représentent quelques avantages. Un bon maintien du pied, une bonne protection thermique, puis elles sont souvent solides et très faciles à accorder à une tenue. Un pantalon tombe souvent beaucoup mieux sur des chaussures montantes que l’inverse sauf si vous faites retoucher ledit pantalon ! Pour cet automne-hiver, je possède déjà des boots, mais j’avais également besoin d’un modèle moins formel, à accorder avec des tenues plus décontractées. C’est donc en faisant un tour chez Bocage que j’ai pu trouver ce modèle de combat boots, les Ragama. Voici mon avis après quelques jours aux pieds.
Marque
Bocage, c’est à l’origine une entreprise familiale française créée en 1966 qui a depuis bien grandi. Spécialisée dans la chaussure et le travail du cuir, la marque propose une large gamme pour les hommes et les femmes. Ainsi, on peut autant retrouver sur leur site des baskets ou des espadrilles que des Richelieu ou des chaussures à associer avec un costume, le tout à des prix raisonnables. À noter qu’ils proposent chez les femmes un abonnement permettant de recevoir une paire de chaussures tous les deux mois en prêt (elles sont ensuite reconditionnées et revendues moitié prix), une démarche qu’il serait chouette à voir chez les hommes ! Si la majorité de la production n’est pas française, l’entreprise tend à relocaliser ses ateliers en Vendée.
Fiche technique
- Modèle : Ragama
- Coloris : noir
- Tige : cuir de vachette
- Laçage : 8 œillets, lacets en coton ciré, zip latéral
- Doublure : cuir de vachette
- Semelle intérieure : cuir de vachette
- Semelle extérieure : élastomère
- Talon : 3 cm
- Montage : trépointe effet collé
- Tailles disponibles : 40 au 45
- Fabrication : Inde
Présentation
Rien à signaler mon commandant ! Des boots bien rangées, en quinconce, emballées dans du papier de soie blanc, le tout dans une boite en carton très sobre. Autant ce n’est pas un indispensable, mais lorsqu’il s’agit de boots j’aime bien avoir un petit sac de transport avec la boite. Par exemple, si je pars faire une balade un peu boueuse lors d’un week-end, et que je ne veux pas remettre mes boots pour le trajet du retour, je fais usage de mon petit sac afin de ne pas salir l’intégralité de ma valise. Ici il n’y en a pas, j’utiliserai donc l’un de ma collection personnelle ! Sortons les de la boite désormais pour attaquer le design !
Design
Côté design, Bocage nous propose ce que l’on appelle une « combat boot » légèrement revisitée. C’est en 1943 qu’elles font leur première apparition. Les soldats sont très souvent gênés par la boue qui entre dans leurs chaussures. Pour résoudre ce problème, les fabricants ajoutent des boucles et quelques pièces de cuir afin de rendre la chaussure plus hermétique. Après la guerre, on en retrouve énormément dans les surplus militaires. Les combat boots, toujours noires avec ces nombreux œillets de laçage, s’infiltrent dans les sous-cultures punk, motard, hooligan, etc. Depuis, elles ont intégré les collections de presque tous les grands fabricants de chaussures en tant que pièces essentielles à porter.
Bocage a fait le choix de produire une chaussure semi-montante, qui reprend certains codes des combat boots d’origine. La couleur, les œillets en métal renforcés, la forme de la tige (14 cm) ou encore la semelle commando en sont de bons exemples. En revanche, la marque française a choisi, pour le confort, d’ajouter un zip ou encore une languette d’enfilage. Pour l’esthétique, Bocage a ajouté une trépointe « effet cousu ». On ne note pas de boucle, ce qui, à mon sens, simplifie visuellement cette chaussure.
Conception
Bocage a relocalisé une partie de sa production en Vendée, mais pour le moment, seuls 5% des chaussures pour hommes sont fabriquées en France. Un chiffre qui monte à 30% pour la collection femme. Nos Ragama ne font malheureusement donc pas partie de ces souliers made in France (ce qui est le cas, au demeurant, pour la plupart des modèles sur le marché). Cela étant dit, la conception de ces boots est tout à fait correcte. Après une observation soutenue de la paire, je ne remarque aucun défaut de fabrication, et Dieu sait que mes poils se hérissent lorsque je vois un fil qui dépasse ou un cuir gondolé. Là, rien à dire, c’est du propre mon commandant !
La tige est composée de cuir de vachette, suffisamment épais pour vous tenir au chaud cet hiver. La semelle intérieure est également en cuir, un détail que je trouve très important. Une semelle en cuir est agréable au toucher et vieillit bien mieux qu’une semelle recouverte de tissu. Les œillets sont renforcés, ce qui est un vrai plus sur des chaussures montantes où les lacets vont beaucoup jouer de frictions pendant la marche. Enfin, la semelle est faite en élastomère : un composant très léger et qui a le mérite d’être résistant. Histoire de porter des chaussures de combat sans avoir l’impression d’y être ! Par ailleurs, ces Ragama sont équipées d’une semelle de 2 cm avec trépointe effet cousu, le tout est est intégré dans un montage collé. Pour ce qui est du zip (ajouté pour le confort), il est très fluide et suffisamment épais pour tenir un bon bout de temps !
Essayage
Pour faire l’essai de ces petites boots musclées, j’ai choisi de faire un petit saut dans la campagne rennaise. Bah oui, après tout, ce sont des boots, pas des chaussures à garder lustrées ! C’est donc en compagnie de beaux canassons que j’ai enfilé pour la première fois les Ragama. Commandées en 43, soit ma taille habituelle, je dois dire que l’enfilage fut un poil compliqué. J’ai des pieds assez larges (merci dame Nature) et il a été difficile de refermer la fermeture Éclair. La présence d’une languette et donc plus que bienvenue ! Après quelques heures, le cuir se détendait déjà mais je pense qu’un 44 n’aurait pas été du superflu. Cela étant, les chaussures sont étonnamment légères, certainement grâce à la présence de cette semelle en élastomère.
L’avis de notre styliste
Ces boots à inspiration militaire sont un essentiel pour les adeptes du genre ! Robustes mais pas trop grosses, elle trouveront facilement leur place avec un jean retroussé ou un cargo vert. En haut, une chemise à carreaux ou comme ici une veste sans manche à inspiration workwear renforcera le côté « authentique » de la boot.
Pull Monlimart | Gilet Iron & Resin | Jean Octobre
Bandana A Kind of Guise | Chaussures Bocage
Avis
Globalement, ces Ragama sont bien réussies. On aurait aimé sur un modèle combat une couture peut-être un peu plus solide mais pour le reste, il n’y a pas grand-chose à redire. Le 100% cuir de vachette, sur la tige comme sur la doublure, est de qualité, tout comme la fabrication. Le look rock’n’roll est clairement assumé, notamment grâce à la semelle crantée, et c’est quelque chose que l’on peut féliciter. Une semelle ultra légère qui permet aux boots de se faire oublier une fois enfilées ! Et si on est plus grosse bécane que belles guitares, ces Ragama vont également nous ravir. Pour les adeptes des transports en commun, ne vous inquiétez pas, elles fonctionnent aussi dans le métro. En bref, si vous avez besoin d’une combat boot simple et bien pensée pour cet hiver sans avoir l’air de sortir d’une tranchée, je vous les recommande.
les plus
- Un look assumé
- Le cuir de vachette
- Une semelle légère et résistante
- La qualité globale de fabrication
les moins
- Le montage collé
Boots
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