En traversant le pont

Aaaaah les grosses chaleurs : le front qui scintille, les aisselles qui moussent, les pieds qui révèlent leur plus agréable parfum, quel bonheur ! Et pourtant, rien de prédestinait cette journée à être une des plus chaudes de ces dernières semaines. En témoigne d’ailleurs cette tenue, composée la veille, pensée pour ne pas avoir froid de bon matin lorsque je filerai à vive allure au guidon de ma trottinette en direction de la gare. J’avais néanmoins prévu le coup pour qu’en cas d’effeuillage au fil de la journée, je puisse conserver un look décent et cohérent. Bien m’en a pris puisque plus la journée avançait et plus la température grimpait imposant rapidement le passage en manches courtes. L’occasion de pouvoir revenir plus en détails sur mes différents choix lors d’une petite en pause en traversant ce sympathique pont enjambant la Vilaine et donnant sur Les Moulins de Rennes toujours en activité.

Fervent adepte de la veste de travail, je cherchais un modèle qui sorte de la version classique en toile. Rien de très extravagant mais qui puisse être un peu plus chaud, et surtout, point essentiel dans mon cahier des charges, qui dispose d’au minimum une poche intérieure. J’ai conscience qu’avec généralement 3 ou 4 poches en façade, cela ne paraisse pas forcément essentiel mais par esthétisme et par sécurité (surtout pour le portefeuille), je préfère que mes vestes en soient équipées. Après avoir longuement hésité entre le camel foncé et le caramel, je me suis donc orienté vers ce modèle en cuir de chèvre de chez Bexley. Premier argument ayant pesé dans la balance : son prix ! Le second étant mon prérequis initial qui était la présence de poches intérieures ici intégrées à la doublure, zippées et situées des deux côtés, l’affaire était donc conclue !

Dessous je porte un sweat en coton biologique de chez Paris Yorker. Relancée en 2020 par de nouveaux acquéreurs, c’est il y a peu que j’ai pu redécouvrir l’offre de la marque. Appréciant les enseignes proposant une offre de basiques de qualité à prix contenus, j’avais d’abord repéré leur collection de pulls en 100% laine mérinos. Plus adapté à la saison, c’est finalement vers ce sweat gris que j’ai souhaité m’orienter. En prenant du recul, on pourrait d’ailleurs presque croire qu’il est en laine. Son tissage en fait une pièce chaude (390 g) et particulièrement agréable au port.

Troisième et dernière couche concernant le haut de ma tenue : un t-shirt de chez Le Minor. Il faut avouer que depuis que nous avons réalisé la visite de leur atelier et découvert l’ensemble des processus de fabrication, ma perception de la marque a pris une autre dimension. Renforcé par le fait que ces ateliers se trouvent en plus à quelques kilomètres de chez moi, il s’est créé un sentiment de proximité et d’attachement (oui je suis un être sensible). Cela est bien évidemment justifié par le fait que Le Minor propose des pièces de qualité et pour la grande majorité chargées d’histoire. Ce t-shirt Surf à rayures noires en 100% de jersey coton est une nouveauté dans laquelle on retrouve cette juste dose d’authenticité. Relativement épais, on sent qu’il a été conçu pour durer !

Ai-je encore besoin de présenter Champ de Manoeuvres ? La marque s’illustre une fois plus avec ce chino revisité à l’inspiration militaire. Agréable, solide, bien coupé, accessible niveau tarif, c’est une vraie réussite ! La toile a été développée en interne sur la base de tissus de l’armée américaine pensés à l’origine durant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’un twill de coton en chevron tissé en armure de satin qui lui donne ce relief et cet aspect texturé. Moi qui suis friand de poches, je suis servi puisqu’aux 2 poches avant et arrière, viennent s’ajouter 2 emplacements supplémentaires qui apportent un vrai supplément d’âme !

Plus pour le côté esthétique que réellement le maintenir à la taille, j’y ai ajouté une fine ceinture en cuir de chez Portia 1924. Confectionnée en Italie, j’aime le contraste apporté entre le caractère brut du pantalon et le côté plus sophistiqué de la boucle arrondie.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont des Dr. Martens que je porte aux pieds. Même si la semelle assez identifiable peut le laisser présager, je ne m’attendais pas trouver un modèle au blanc immaculé dans l’offre de la marque. Cela m’a d’ailleurs fait remonter de vieux souvenirs car la première paire de chaussures que je me suis achetée avec mes maigres économies d’adolescent était une paire de Dr. Martens en daim marron ! Je l’ai adorée et usée jusqu’à épuisement complet. Cette version basse est d’ailleurs plus légère que ce que j’aurais pu imaginer et très rapidement confortable. La difficulté principale sera maintenant de les conserver dans cet état de propreté le plus longtemps possible !

J’ai également le plaisir de porter au poignet le modèle Bonzer de chez March La.b. Ayant un poignet assez fin, je trouve ses 41 mm parfaitement adaptés. Comme un clin d’œil au t-shirt Surf Le Minor, elle emprunte également son nom à celui d’un modèle de planches de surf imaginé dans les années 70 par les frères Duncan et Malcom Campbell. Elle a d’ailleurs beau être étanche à 100 m, je ne me vois pas la porter pour autant lorsque que je vais tâter la vaguelette sur mon longboard près de chez moi. Je préfère la préserver du contact de l’eau salée pour lui réserver un usage plus “citadin”. Elle dispose de 42 h de marche et d’un large choix de bracelets. J’ai prévu de commander le bracelet Nato vert assez rapidement ce qui me permettra de lui donner un tout autre style.

Lunettes de soleil Moscot
Veste Bexley
Sweat Paris Yorker
T-shirt Le Minor
Pantalon Champ De Manoeuvres
Ceinture Portia 1924
Chaussures Dr. Martens
Montre March La.b