Place du Parlement

Même si la tendance est plus aux gilets jaunes fluo ces derniers temps, j’ai souhaité pour mon second look de la saison partir sur quelque chose d’un peu plus sobre. Alors on est d’accord que cela sera moins voyant si il me prend l’idée de faire un blocus en plein milieu d’un rond point mais je suis prêt à prendre le risque. Les lecteurs réguliers savent que l’excentricité vestimentaire n’est pas vraiment mon fort, j’ai donc plutôt tendance à associer des pièces simples, assez classiques, pour un rendu que j’espère cohérent et efficace. Le confort est bien évidemment un point essentiel dans mes critères de choix et la période de fin d’année m’oblige aussi à prendre en compte l’aspect « climatique ». Pour ne pas avoir à m’encombrer d’un gros manteau, j’ai donc souhaité pour cette tenue miser sur l’association de matières chaudes qui puissent me laisser par ailleurs libre de tous mes mouvements tel un pigeon en plein vol (vous comprendrez la référence en fin de sujet). En voici le détail :

Petite séance d’effeuillage en commençant par la pièce principale : un Mackintosh (ne cherchez pas un ordinateur hein !). Je l’ai trouvé sur le site Adresse, il s’agit d’un Brill’ London, une des marques développées par les créateurs du site et des boutiques parisiennes du même nom. Proposé à un tarif raisonnable, je l’ai choisi dans son coloris kaki qui fait partie de mes teintes favorites, surtout durant la saison automne/hiver. Le traitement du tissu « Bionic » en fait une pièce respirante et confortable mais également déperlante pour affronter de petites pluies. La toile (100% coton pour 340 g/m²) vient d’une maison italienne centenaire : Duca Visconti Di Modrone (pour les connaisseurs). Parfait pour la mi-saison, j’ai tout de même préféré assurer le coup en y ajoutant un gilet zippé en laine mérinos de chez Bruce Field. Il remplit toutes ses fonctions isolantes et sait se faire discret avec son col officier pour pouvoir y glisser une chemise en dessous. Ce modèle en flanelle de coton Olow vient d’ailleurs enlever toute possibilité d’avoir froid sur cette partie haute de la tenue. Ce n’est pas la première fois que je porte du Olow dans un de mes looks, mais il faut avouer que beaucoup de pièces de leur vestiaire me plaisent, d’autant plus que j’ai l’assurance de m’y retrouver en terme de qualité et de coupe.

L’offre de la marque française Les Garçons Faciles s’est pas mal étoffée depuis mon premier test à leur lancement il y a maintenant 5 ans. En voyant ce pantalon en jersey de coton sur leur site, j’étais vraiment curieux de pouvoir l’enfiler, et même si je ne doutais pas de son confort, j’appréhendais un peu le rendu global intégré à une tenue « classique ». Bien qu’un peu lâche pour moi au niveau de la taille, le reste de la coupe est assez proche du corps (à prendre en compte pour les détenteurs de cuisses de rugbyman). Il n’y a pas à dire, on s’y sent comme dans un pyjama, et pour justement casser cet effet « jogging », la marque l’a habillé d’ourlets et d’une doublure à chevrons que je trouve très réussie. Aux pieds, je porte une paire de bottines en daim cognac de chez Octobre. La marque n’étant pas vraiment spécialiste de la chaussure, la paire aurait pu être décevante à réception. Pourtant que cela soit en terme de finitions ou de confort, l’essentiel est là, ce qui en fait un modèle esthétique et vraiment agréable à porter. Attention cependant à l’entretien du daim qui peut se révéler assez fragile au quotidien. Choisi dans la même teinte que les chaussures, ce sac lundi vient finaliser le look. Dans son format 24h, il comporte différemment compartiments intelligemment pensés pour pouvoir y ranger le nécessaire indispensable à sa journée. Son cuir pleine fleur est superbe et promet d’en faire un pièce intemporelle qui me suivra sur de longues années, même si cela reste il est vrai, un investissement assez important au départ.

Mackintosh Adresse
Gilet Bruce Field
Chemise Olow
Pantalon Les Garçons Faciles
Chaussures Octobre
Sac lundi