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Compte-rendu des 20 km de Paris avec Tomtom Sports

Retour au début des vacances. Il fait beau, j’étends ma serviette de plage pour faire bronzer mes gambettes. Je fais quelques longueurs de brasse entre les bouées flamands roses puis je reviens m’étendre sur le sable avec l’élégance d’une étoile de mer. Je regarde le ciel, les mouettes, je compte les grains de sable, la belle vie quoi… Cela ne pouvait pas durer ! Le téléphone sonne. Tomtom Sports me propose de préparer les 20 km de Paris. T’es chaud ? C’est début octobre, ça te laisse 10 semaines pour t’entraîner. -OK super, j’hésitais encore sur le programme des vacances pour la deuxième quinzaine d’août. Je ferai du fractionné alors ! Évidemment, j’accepte la mission. Finies les grillades, je ressors les baskets et je tente de refourguer un cubi de rosé à peine entamé sur Leboncoin.

20 km de Paris entrainement

Fin juillet, je profite de la canicule pour aller à Paris afin de rencontrer Frédéric Coelho, le coach qui va m’accompagner dans ce nouvel objectif. Une expérience dont je vous ai parlé début août en partageant mon plan d’entrainement pour les 20 km de Paris (je remets le lien pour ceux qui étaient vraiment en vacances) qui a été réalisé suite à cette première rencontre. Je reprends l’entrainement avec des sorties plutôt cool d’environ une heure. Puis forcément, on monte progressivement en intensité au fil des semaines.

J-10

Autant le mois d’août m’avait permis de suivre le plan d’entrainement de manière stricte, autant l’activité pro de la rentrée va perturber mon programme. Notamment en enchaînant plusieurs déplacements à Paris. Pire encore, je chope un virus mi-septembre qui me fout un peu patraque pendant une bonne dizaine de jours. J’ai dû sacrifier quelques séances de fractionnés. Et je ferai ma dernière sortie longue pas du tout dans le rythme visé pour le jour J. Je fais néanmoins en sorte d’aller jusqu’au bout de la sortie d’une heure et demie.

20 km de Paris squat

J-4

Ca va mieux, j’ai fait un bon chrono sur 10 km trois jours auparavant et pour la dernière sortie qui était prévue le mercredi soir, je passe pour la première fois sous la barre des 50 minutes sur cette même distance avec une allure de 4:54 au kilomètre. Je me suis rassuré, d’autant plus que le lendemain je n’avais pas de courbatures. Par contre entre midi et deux, je suis rentré chez moi pour faire une sieste, je me suis réveillé 3h plus tard ! Un 10 km rapide, ça fatigue.

20-km-paris-2017-racekit

Equipement: Barre Baouw Montre Tomtom Runner 3 Casquette Buff Boxer Icebreaker Short Nike Maillot Gore Running Wear Baskets Asics Chaussettes La Chaussette de France

J-2

Après une journée shooting prévue le vendredi à Rennes, j’ai préparé ma valise. Je commence à avoir ma petite expérience : j’ai une check-list de tout l’équipement à prévoir que je suis scrupuleusement : baskets ok, chaussettes ok, calbut super confortable ok, montre ok, etc. Je vérifie l’avant-veille puis la veille pour n’avoir aucun doute le jour J et pouvoir ainsi me concentrer sur ma course. N’était pas présente sur cette photo la ceinture Flipbelt que j’ai préférée à mon porte-bidon habituel. Après 2 courses, je me sentais plus à l’aise avec l’idée de boire uniquement aux ravitaillements. La ceinture est très pratique pour mettre en lieu sûr son téléphone sans ressentir la moindre gêne.

J-1

Départ de Lorient samedi matin en direction de Paris. Arrivée à 13h, passage à l’hôtel pour déposer mes bagages puis direction le village des 20 km ! Sur le stand de Tomtom, je découvre au fur et à mesure la sympathique team et je récupère mon dossard pour le lendemain. Je fait ensuite le tour des différents stands pour continuer à me mettre dans l’ambiance. Le soir, l’équipe avait prévu un dîner dans un restaurant italien. J’ai commandé une escalope milanaise servie avec ses spaghettis, accompagnée d’un verre de vin rouge (c’est plein d’antioxydants, c’est permis). Bien sûr, on est tout de même resté raisonnable, notamment sur l’heure de départ en quittant le restaurant peu après 22h30. Au final, une heure après j’étais au lit et j’ai réussi à trouver le sommeil assez rapidement.

20 km de Paris Stand TomTom Sports

Jour J

J’avais mis mon réveil à 7H40 avec l’objectif de prendre mon petit déjeuner à 8h. Mais évidemment, le jour d’un événement important, on se réveille toujours avant (souvenez vous des départs en vacances quand on était petit…). Je me suis réveillé à 6h15 mais je me suis efforcé de garder les yeux fermés plutôt que de passer 1h30 sur mon téléphone à tuer le temps. Donc autant dire que j’étais bien à l’heure au petit déjeuner ! J’ai profité de ce moment notamment pour demander quelques derniers conseils à Yoann Stuck, qui fait également partie de la team, mais en pro, lui :) Son objectif du jour était de revenir prendre sa douche 1h après, en gros. Après un petit déjeuner habituel (pain, confiture, miel, yaourt), retour à nos chambres respectives, à chacun son popo (les coureurs savent à quel point c’est important de bien prévoir cette pause toilettes) puis départ vers le stand Tomtom pour 9h15.

20 km de Paris echauffement

Après un bref échauffement (2 secondes car le rendez-vous était en fait prévu à 9h moins le quart), on prend la direction des sas de départ. Pour le coup on trottine un peu pour faire chauffer les machines de guerre. Point météo : le temps reste indécis. Oui comme en Bretagne ! Pour le coup, je le sentais bien, j’étais un peu comme à la maison avec ce crachin et cette température mi-froide mi-tiède. Au final, on a bien mis 20/25 minutes à rejoindre notre sas. -C’est qu’on était pas tout seuls ma p’tite dame ! Il y avait presque 30 000 débiles qui ne savaient pas quoi faire de leur dimanche matin ce jour là ! Donc on patiente, on entre calmement dans son sas, on compte les vagues de coureurs qui partent, on lève les bras et on évite surtout de trop gamberger en attendant le lâcher de fauves.

20 km de Paris SAS Départ

1 KM

C’est parti ! La circulation est dense à la sortie de la ligne de départ mais je fais en sorte de m’aligner dans la foulée des coureurs qui me précédent et surtout de conserver ma trajectoire. Un seul objectif : faire un premier kilomètre tranquille pour retrouver un peu plus d’espace. Je boucle ce premier kilomètre à une allure modeste de 05:43 mais peu importe. Long is the road…

3 KM

Il y a encore pas mal de monde jusqu’au 2eme kilomètre et les pavés sont glissants sur l’avenue Marceau avec la fine pluie qui s’est abattue peu avant le départ. Je reste tranquille à 5:30 le kilomètre. Passé le stress des premières foulées, je commence à retrouver de bonnes sensations, doucement mais sûrement je commence à mettre du rythme et je boucle le 3ème kilomètre sur l’avenue Foch en 5:00.

5 KM

Avec un objectif sous 1h45, il est clair que le coach a bien fait de me conseiller de partir dans le SAS 1h35. Je sens que ça avance autour de moi, je n’ai pas à zigzaguer pour essayer de doubler et je me laisse porter en restant autour de 5:00 le kilomètre. Pour autant, je n’ai pas encore rattrapé le retard que j’ai pris sur les 2 premiers kilomètres par rapport à l’objectif. Ah oui, je fais une parenthèse importante : la veille la team Tomtom m’a expliqué comment configurer ma montre en définissant à la fois un objectif de temps ET de distance. J’ai donc paramétré 1h45 sur 20 km et cette fonction est vraiment géniale : en permanence la montre m’indique si je suis en avance ou en retard sur cet objectif en affichant la distance. A cette étape là, j’avais par exemple 120m de retard sur l’objectif.

7 KM

J’étais persuadé que le premier ravitaillement était au 5eme kilomètre, perdu ! Si j’avais révisé un peu la veille, j’aurais peut être pris une bouteille d’eau avec moi sur la ligne de départ. Car je commence à avoir soif après plus d’une heure (temps d’attente compris). Et ça se ressent sur mon rythme, je suis descendu à 5:17 au passage du 6ème après avoir remonté l’allée de Longchamp qui paraissait interminable. Mais je réussis à survivre 2 km de plus sans eau tout en restant dans le rythme car je sais que je perdrai forcément du temps au moment de me ravitailler. Je saisis enfin une bouteille d’eau que je bois par petites gorgées sur 200-300 mètres en ralentissant légèrement pour ne pas m’étouffer avec non plus. Je limite la casse avec un passage à 5:32 au 7ème kilomètre.

10 KM

L’eau c’est la vie. Je cours le kilomètre suivant en 5:00 puis mon allure cible étant 5:15 je ralentis tout de même un peu car je n’ai pas encore fait la moitié du parcours. J’aligne deux 5:20 pour franchir la barre des 10 km. Et je me sens plutôt bien au moment d’arriver sur la place de la Porte de Saint-Cloud qui me rappelle en plus pas mal de bons souvenirs (j’ai vécu à Boulogne). Par contre, j’ai toujours un peu de retard sur l’objectif, 150 mètres environ. Mais je me dis que ce n’est pas grand chose et que je pourrai les rattraper sur les derniers kilomètres. C’est pour dire la confiance que j’avais à ce moment de la course ;-)

12 KM

J’entame la remontée des quais tout en sachant qu’il ne va pas falloir trop trainer alors je fais un  ravitaillement en vol au 12ème kilomètre en maintenant une allure de 5:16 au kilomètre. J’ai profité de cette pause pour prendre mon premier et seul gel de la course (un Aptonia UltraGel 700). Je suis toujours en retard mais je me rappelle que le coach m’a prévenu qu’il y aurait un passage difficile à négocier à partir du 13ème kilomètre. Alors je ne m’énerve pas non plus, je prends un pavé après l’autre parce que mine de rien, ça grimpe.

20 km de Paris Joe

On la refait, moins crispé !

14 KM

Les montées se succèdent le long des quais alors forcément le rythme baisse. Et on commence à perdre quelques coureurs. Je me rappelle du Marathon de Paris et du coup de la panne, je me concentre sur ma foulée, en faisant en sorte de faire de petites enjambées mais à une fréquence soutenue. Ca passe en 5:25 au 13ème puis 5:42 au moment où le dénivelé était plus important. Outch ! Passée cette difficulté, je suis à 300m de retard sur mon objectif. Et je sais que c’est maintenant que ça va se jouer !

16 KM

Au ravitaillement du 15ème, j’opte pour un morceau de banane et une bouteille d’eau. La banane c’était une connerie, je n’arrivais pas à l’éplucher, je me suis arrêté, j’ai perdu du temps comme un débutant (que je suis encore). Ensuite, j’ai juste bu 3-4 gorgées pour être sûr qu’elle soit bien passée et j’ai balancé la bouteille d’eau. Résultat, je passe ce kilomètre à 5:32 et j’ai laissé filer de précieuses secondes pour un bénéfice énergétique discutable. Je passe devant la Concorde, je remonte le quai des Tuileries, je cours avec la crainte de manquer malgré tout de carburant et je fais un passage à 5:25 au 17ème km. Ce qui est évidemment insuffisant pour combler mon retard. Il va vraiment falloir songer à accélérer.

18 KM

Go, go, go ! Après avoir franchi le pont Royal, j’entame la dernière partie de la course. Je commence à avoir un peu mal avec une première alerte au mollet. Je repense à l’entrainement, au fait qu’il y a un an auparavant je n’avais jamais participé à une course de fond, et que là il me reste plus que 2 putain de kilomètres. Dans ces moments là, tu sais très bien que ça va jouer au mental. Alors j’accélère (enfin), je double, ça part à gauche, ça déboîte à droite. A partir du 18ème, je croise 3 types de coureurs : ceux qui lâchent, ceux qui finissent au rythme de croisière et ceux qui tentent le sprint final. Je boucle à 5:06 et je retrouve un mince espoir de combler mon retard. Mais il va falloir faire un dernier kilomètre de folie ! Et j’y ai cru, jusqu’au moment de découvrir une belle montée pavée à 700m de l’arrivée. Je me suis accroché mais c’était évident qu’avec un tel obstacle je ne rattraperais pas une minute de retard.

20 km de Paris Arrivée

Arrivée

Sur ces derniers mètres, j’avais en vue uniquement la ligne d’arrivée. Je ne regardais plus ma montre, si bien que je franchis la ligne sans trop savoir quel est mon temps. J’ai eu le temps d’appuyer sur le bouton stop mais sans regarder l’écran pour ne pas prendre non plus le risque de rentrer dans un autre coureur. Je sais que je suis au-dessus de 1h45 mais je ne sais pas encore de combien… En attendant, c’est un sentiment de joie qui l’emporte, tout s’est bien passé, pas de défaillances et ça fait sacrément plaisir de franchir cette nouvelle ligne d’arrivée après un peu plus de 2 mois d’un nouvel entrainement ! Ces quelques secondes sont vraiment une récompense. Ca fait plaisir d’être là, de croiser tous ces sourires, d’avoir participé à cette aventure. Putain c’est cool !

Après-course

J’ai un peu marché, puis je me suis assis pour regarder ma montre et mon téléphone. L’écran indiquait 1:46… de toute évidence ça ne devait pas être loin du temps officiel. Je n’avais pas téléchargé l’application de la course alors au final c’est ma chérie qui m’a donné mon temps (1:46:09). Zut ! Surtout pour les 9 secondes. Je savais dès le début de l’entrainement que ça allait être dur d’être sous 1:45, encore plus vers la fin en ayant manqué de régularité mais à quelques secondes près, ça aurait été une satisfaction tout de même d’être à 1:45:59.

20 km de Paris Frederic Coelho

Bilan

Comme l’a souligné le coach, avec cette fin d’entrainement perturbé, j’ai sans doute manqué de vitesse et surtout de confiance. Puis d’expérience encore, tout simplement. Au final, j’ai le sentiment d’avoir couru avec le frein à main, d’avoir voulu trop gérer. Et lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée, je n’ai pas eu l’impression de m’être mis dans le rouge. D’ailleurs ça se vérifie au niveau du cardio, j’ai couru avec une moyenne de 158 bpm alors qu’on avait calculé une FCM de 178 bpm. Lorsqu’on est en forme et confiant on peut tenir une moyenne haute se rapprochant des 90% de FCM, soit 165 bpm dans mon cas. Mais au-delà des chiffres, je sors de cette expérience en ayant le sentiment d’avoir encore énormément appris, sur la manière de s’entraîner, d’aborder une course et sur moi même ! Puis j’ai encore pris beaucoup de plaisir, si bien que je me projette déjà sur une prochaine course. Sans doute sur une distance équivalente d’ailleurs ! Alors à bientôt les lucioles :)

Un grand merci à la team Tomtom Sports et à Frédéric Coelho pour cette aventure ! Plus d’infos sur les 20 km de Paris : www.20kmparis.com Crédits photos : Michael Rouallo puis Christophe JuLLien

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