Faubourg Saint Sulpice : l’art du sur-mesure au rythme des collections

Depuis une quinzaine d’années, Faubourg Saint-Sulpice s’est forgé un nom et une identité propre dans l’univers du costume sur mesure en France. Si personnaliser son propre costume est une expérience unique, nous n’avons pas tous l’âme d’un directeur artistique. Faubourg Saint Sulpice l’a bien compris et propose chaque année une collection de costumes intégrant les dernières tendances en matière de tissus, de couleurs et de coupes, afin de nous inspirer et de mieux nous projeter dans le rendu final d’un costume. Ce positionnement plus mode a su séduire une clientèle en quête d’un costume contemporain, capable d’être porté aussi bien lors des grandes occasions qu’au quotidien.

En 2020, la maison a changé de main, et c’est Karim Benhaddouche qui en a repris la direction ainsi que la direction artistique, insufflant une nouvelle énergie à son univers. La dernière collection « Buena Vista », présentée en boutique depuis 2024, puise son inspiration dans l’île volcanique de Lanzarote, avec des costumes aux teintes profondes, aux textures minérales et aux tissus légers. Notre dernier passage chez Faubourg Saint Sulpice remontait à plus de 7 ans, il était donc temps de (re)découvrir cette évolution de l’intérieur. C’est le modèle Cuervo, issu de cette nouvelle collection, qui nous a séduits. Voici les différentes étapes de sa personnalisation, dans l’idée de créer un costume de soirée à la fois polyvalent et élégant, capable de briller en soirée tout en se portant dépareillé au quotidien. Découvrez notre test complet et nos trois idées de looks pour l’adopter !

Fiche technique

Le projet

J’ai été accueilli par Kévin qui, après un premier échange accompagné d’un bon café, m’a présenté les différentes possibilités qui s’offraient à moi, tout en me montrant des exemples de réalisations issues de leur dernière collection (ce premier rendez-vous a eu lieu en octobre 2024.) J’avais en tête la création d’un costume que je pourrais porter en soirée, pas trop formel, avec une couleur distinctive, offrant suffisamment de polyvalence pour être porté séparément. En admirant les costumes présents sur le portant, j’ai eu un véritable coup de cœur pour un tissu beige chiné – un mélange de laine, coton et soie, m’expliquera alors Kévin – dans lequel je me projetais parfaitement, un verre de Spritz à la main (oui, c’est mon côté italien). Je suis donc parti de cette base pour le personnaliser.

Pour la veste, j’ai opté pour une épaule napolitaine, offrant une structure souple et naturelle, un revers cranté droit, le choix classique par excellence, ainsi que des poches plaquées, qui apportent une touche plus décontractée. J’ai également choisi des boutons en corne plutôt que des boutons recouverts du tissu principal – un détail subtil qui renforce l’unité visuelle du costume, mais qui correspond davantage à un événement de type mariage. Un petit détail que j’apprécie particulièrement : l’intégration d’une poche intérieure dédiée au téléphone, à la fois pratique et invisible. Pour le pantalon, j’ai souhaité qu’il soit marqué de deux plis, avec une taille relativement haute et une coupe droite. Ce style rétro, en vogue en ce moment, offre non seulement un look élégant, mais aussi un confort optimal.

La prise de mesures

C’est toute la particularité d’un costume sur mesure : il ne se résume pas à une simple addition d’éléments de personnalisation, mais est conçu pour s’adapter au mieux à notre morphologie et à nos goûts. C’est donc mètre ruban en main que Kévin m’a invité à le suivre pour la deuxième partie du rendez-vous. Il a ainsi pris mes mesures : tour de poitrine, de taille, de hanches, longueur des bras, des jambes, etc., tout en observant ma posture. – Bien vu, Kévin ! J’ai effectivement une épaule plus haute que l’autre… La conséquence d’années de musculation en pleine poussée de testostérone à l’adolescence.

Mes épaules étant déjà bien marquées, j’apprécie d’autant plus la possibilité d’opter pour une construction de costume laissant place à une épaule souple, naturelle et sans rembourrage : la fameuse épaule napolitaine. Un tombé naturel renforcé par le choix d’un entoilage traditionnel, qui apporte en plus légèreté et respirabilité.

Essayage

Après ce premier rendez-vous, j’ai quitté Faubourg Saint Sulpice avec une impatience non dissimulée à l’idée de découvrir mon costume sur-mesure. Il m’a fallu patienter un peu plus d’un mois avant de pouvoir enfin l’essayer. De retour dans le 7ᵉ arrondissement, j’ai immédiatement été séduit par le choix du tissu : un beige chiné exclusif à la maison, à la fois élégant et facile à porter. Son mélange de laine, coton et soie lui confère un toucher doux et un tombé impeccable, tout en assurant une régulation thermique optimale.

Lors de l’essayage, la coupe s’est révélée très prometteuse, mais quelques ajustements étaient nécessaires pour atteindre un résultat parfait. Nous avons décidé d’élargir légèrement l’emmanchure afin d’assurer un confort optimal et une meilleure aisance de mouvement. La longueur du pantalon a également été ajustée pour tomber parfaitement juste au-dessus de l’arrière des chaussures. Une semaine plus tard, je suis retourné chez Faubourg Saint Sulpice pour récupérer mon costume finalisé. Essayé une dernière fois, il ne restait plus qu’à l’adopter !

Premier look : costume entier

Pour cette première sortie, direction les Invalides. J’ai associé le costume à une élégante chemise blanche et une cravate en tricot bleu. Aux pieds, une paire de mocassins bordeaux, assortis à des chaussettes dans une teinte proche, pour une harmonie subtile. Pour apporter une touche d’originalité, j’ai ajouté un chapeau en feutre marron.

S’il fait encore un peu trop froid pour porter uniquement un costume, cette sortie fut l’occasion de vous dévoiler sa couleur à la lumière du jour et de mettre en avant plusieurs détails : une élégante doublure rayée d’inspiration rétro, le contraste des boutons, et cette petite poche ticket qui renferme de grands secrets… mais je ne vous en dirai pas plus !

Deuxième look : le pantalon seul

Deuxième option : le pantalon peut facilement s’associer à d’autres pièces. Ici, je le porte avec un pull en laine, une paire de mocassins en velours vert, plus décontractée, et un bonnet assorti. Si vous regardez le Réel que nous avons réalisé pour mettre en mouvement ces trois tenues, vous verrez que je portais également un manteau croisé bleu marine avec cet ensemble.

Les plus observateurs remarqueront le choix des chaussettes orange, qui apporte une touche chaleureuse à la tenue. Quant aux amateurs de montres, ils auront peut-être reconnu le cadre de la boutique Antoine de Macédo. Nous avons profité d’un passage pour tourner quelques plans sur des montres afin d’illustrer notre sujet « Quelle montre choisir pour ses 50 ans ?, pour réaliser également des photos de cette tenue.

Troisième look : la veste portée seule

Et enfin, l’association qui m’est immédiatement venue à l’esprit en concevant ce costume : porter la veste comme un blazer avec un jean. Si ce beige chiné s’accorde parfaitement avec le bleu d’un jean brut, j’ai opté pour une autre combinaison ce jour d’hiver. Je porte la veste sur une tenue full black, avec un jean noir, un t-shirt en lin noir à manches longues et une paire de boots en cuir waxé marron foncé. Pour accentuer le style plus rock de cette tenue, j’ai noué un foulard autour du cou et laissé mes chaînes visibles sur l’extérieur du t-shirt.

À mes côtés, Karim Benhaddouche, directeur et directeur artistique de Faubourg Saint Sulpice, que je rencontrais pour une interview sur les coulisses de la collection « Buena Vista ». Un sujet passionnant, à découvrir dans une quinzaine de jours ! Oui, pour le coup, ça me permet de conclure cet article sur un petit teasing ;)

Plus d’infos sur https://www.faubourgsaintsulpice.fr

Article réalisé en collaboration avec Faubourg Saint Sulpice.