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Auto : nos 10 youngtimers préférés

Il y a deux choses que j’aime particulièrement : les voitures et les débats enflammés. Logique, donc, que mon premier article auto depuis mon arrivée comme rédac’ chef au Camion soit une sélection de youngtimers. En effet, il s’agit certainement de la catégorie de voitures de collection qui fait le plus monter la température lorsqu’on en parle entre copains. Il y a deux points qui mettent tout le monde d’accord : il ne peut pas s’agir d’une voiture de luxe, rien à voir avec le caractère sportif (on compte beaucoup de GTI dans la catégorie), mais plutôt avec le tarif de l’époque et son segment, donc pas de Bentley, de Rolls, de Ferrari ou de Lambo. Et le tuning est out, car il faut que l’auto soit le plus proche possible de sa configuration à la sortie de l’usine. Viennent ensuite les (très) nombreux points de divergence.

Concernant l’année de production, la définition stricte voudrait que l’on ne prenne que les voitures qui ont entre 25 et 30 ans. Donc, aujourd’hui, on ne prendrait que les modèles à partir de 1990. Mais, dans l’imaginaire collectif, les 205 GTI, Golf MK1, Lancia Delta, qui sont plus anciennes, sont toujours considérées comme des youngtimers. Quand, au contraire, les Audi TT et Fiat Barchetta paraissent encore trop récentes pour entrer dans la catégorie, alors qu’elles sont, justement, en plein dedans. Ensuite, il y a les voitures en elle-même qui sont si nombreuses à pouvoir figurer dans une telle liste que tout le monde trouvera qu’il manque machine ou truc qui aurait dû prendre la place de bidule et tartempion. Alors n’hésitez pas, bombardez-nous de commentaires, placez-y vos youngtimers préférés, c’est fait pour ça et s’il y a bien un sujet qui s’y prête c’est bien celui-ci. De mon côté, comme c’est mon article, j’ai sélectionné 10 autos innovantes, marquées par leur époque, sportives, jolies et/ou simplement pour lesquelles j’avais une sympathie particulière, réparties en “anciens” et “nouveaux” youngtimers.

Les anciens youngtimers (75-90) :

Peugeot 205 GTI

Sur nos terres, c’est certainement la première voiture à laquelle on pense lorsqu’on dit “youngtimer”. La 205 en elle-même est déjà un sacré numéro. Une citadine qui a sauvé la vie de Peugeot, popu’, pratique, costaude (increvable ?). Alors quand la marque au lion décide de lui greffer un moteur de 105 chevaux (pour moins d’une tonne) en 1984, c’est une cerise délicieuse sur un gâteau déjà bien adopté. Le coup de pied au cul à chaque accélération, la goutte au front dès que se profile un virage, la sensation de conduire “pour de vrai”, la 205 GTI est un condensé des années 80 sur quatre roues. Forcément, la côte est grimpante, et, pour le modèle équipé du moteur 1,6L (le premier) il faut compter entre 12 000€ pour un modèle très kilométré et 45 000€ pour une pépite refaite à neuf…

Volkswagen Golf MK1 cabriolet

Autre GTI bien connue, certainement la plus connue d’ailleurs, la mythique Volkswagen Golf. Mais, avant de devenir la “petite” sportive célèbre qu’elle est aujourd’hui, la première génération, ou “MK1”, était surtout une belle berline compacte qui a révolutionné son segment lors de sa sortie en 1974. Elle a même eu le droit à une version cabriolet que l’on voit encore tourner aujourd’hui et qui, mécanique à part, est certainement l’un des modèles les plus cool de l’histoire de VW. Oui, rien que ça. Anguleuse sans être intimidante, confortable sans être pataude, elle doit sa gueule folle à Giorgetto Giugiaro, génie du design automobile à qui l’on doit, entre autres, la DeLorean de “Retour vers le futur” et la Fiat Dino. On peut s’offrir un beau modèle pour 15 000€.

BMW Serie 3 E30

La Serie 3 est le modèle de chez “béhème” le plus “youngtimer friendly“. Pourquoi ? D’une part, il s’agit d’une “entrée de gamme” et, d’autre part, elle est relativement simple et très efficace. La première génération, E21, est arrivée sur nos routes en 1975, mais c’est la deuxième génération, E30, qui est la plus mythique. Imaginée par le designer français Paul Bracq (à qui l’on doit la Mercedes “pagode”), elle débarque en 1982 et va, avec son design tout en lignes et sa calandre mal aimable, inspirer bon nombre de créations automobiles de la décennie. Sa version sportive “M3”, qui commence à 200 chevaux et avale le 0 à 100 km/h en moins de 7 secondes finit de l’ancrer définitivement dans la légende. Si cette dernière est introuvable (ou presque) en dessous de 50 000€, la Serie 3 E30 classique peut se toucher autour de 15 000 €.

Renault R5 Turbo

On parlait de coup de pied au cul pour la 205 GTI. Eh bien ici, aussi on est servi ! La Renault 5 Turbo est une légende, un monstre, une pépite inaccessible qui coûte aussi cher qu’un petit appartement à Saint-Etienne (moins de 2 000 exemplaires produits, ça aide à faire flamber les prix). Mais elle mérite sa place ici, tout simplement parce qu’elle transpire les années 80, de sa calandre à ses “évents”. Un moteur “Cléon-Fonte” en position centrale arrière, 160 chevaux dopés par un turbo (une révolution à l’époque), 0 à 100 km/h en 6,4 secondes, le tout dans la citadine la plus adorable de l’époque. C’est complètement inutile, dangereux et ridicule. Bref, c’est génial !

Lancia Delta

Encore un chef-d’œuvre de Giorgetto Giugiaro. Et si la Serie 3 a servi de mètre-étalon pour les berlines, la Delta, qui a vu le jour en 1979, aura un impact incroyable sur le design des berlines compactes des années 80. Cinq portes, un hayon, 64 chevaux, rien de flamboyant, mais c’est bien conçu, rentable et déclinable presque à l’infini. On compte ainsi une version équipée d’un turbo et, surtout, les Lancia Delta HF Integrale et S4, mondialement connues pour être des reines du rallye. Pour 10 000€, on peut trouver une Delta “basique” et, pour un gros billet supllémentaire (30 000€), on peut s’offrir une Integrale.

Les nouveaux youngtimers (90-2000) :

Audi TT 8N

Curtis, c’était le mec cool du collège. Il avait le droit de regarder la NBA alors que c’était super tard, ne portait que de la marque, avait déjà un début de moustache et, comme si ça ne suffisait pas, son père avait une Audi TT. Il faut dire qu’il avait de la gueule ce coupé aux quatre anneaux, comme venu du futur lorsqu’il sort en 1998. Et c’est normal, parce qu’il s’agit d’une réplique quasi identique du concept-car (des modèles qui sont généralement présentés en salon pour présager de l’avenir d’une marque ou d’un segment) dévoilé à Francfort trois ans plus tôt. Des arrondis, de grands feux, une croupe plongeante, c’est un bonbon qui a mis beaucoup de temps avant de se démoder. En plus, c’est costaud, on en voit encore beaucoup aujourd’hui. En bon état et pas trop kilométrée, une Audit TT première génération 1,8 L peut se choper pour 10 000€. Mais on trouve une palanquée de modèles qui ont fait de la route, mais propres, autour de 5 000€… Et qui sait, vous l’achèterez peut-être au père de Curtis !

Peugeot 206 CC

Attention, s’il y a un modèle dont la présence ici ne sera jamais remise en cause, c’est bien la Peugeot 206 CC, déclinaison “coupé-cabriolet” de la célèbre citadine de la marque. Toit rigide fermé, un coupé. Toit ouvert, un cabriolet. Encore une fois, un constructeur français fait un gros coup et, après le monospace, le turbo et les suspensions hydroliques, entre autres, démocratise une innovation sexy. Lors de sa mise sur orbite en 2000, c’est un carton planétaire (comme pressenti par Peugeot qui a décidé de la sortir en série après le succès du concept-car deux ans plus tôt), écoulé à 370 000 exemplaires. Il fallait attendre près d’un an sur liste pour s’en offrir une et elle représentait 75% des cabriolets vendus en France et s’est exportée jusqu’en Australie. En version essence 2L, la plus puissante que l’on trouve pour environ 4 000€, la 206 CC délivre 136 chevaux retenus par 5 vitesses très courtes qui donnent une sonorité amusante au moteur. Accessoirement, c’est ma première voiture, je l’aime d’amour, et si tu parles mal de la CC, “t’ar ta gueule à la récré” !

Renault Clio Williams

Autre citadine française emblématique, la Renault Clio. La première génération est arrivée en 1990 se vendait comme des petits pains, donnant des ailes à Renault qui, à l’image de la R5 Turbo, voulait lui donner une version sportive cool. En 1993, afin de pouvoir s’engager en rallye et en clin d’œil à son rôle de motoriste pour l’écurie Williams en Formule 1, la marque au losange présente la Clio Williams, bleue aux jantes dorées, équipée d’un 4-cylindres en ligne de 150 chevaux, le fameux moteur F, pour un peu moins d’une tonne. Une pépite sans fioritures produite en 12 000 exemplaires (c’est pas beaucoup pour une Clio, mais pour une édition spéciale, ça commence à chiffrer) que l’on trouve aujourd’hui pour 30 000€ à 40 000€.

Jaguar XK8

Jaguar, c’est vraiment la limite du youngtimer. C’est du luxe, mais c’est pas Rolls ni Aston non plus… En tout cas, pas la XK8, même si sa première version partage sa version avec l’Aston Martin DB7 justement. Ce que l’on aime chez la XK8, c’est son V8, bien entendu, mais pas seulement. Le fait qu’elle soit dispo en coupé ou en cabriolet, oui, mais pas seulement. C’est surtout qu’elle nous rappelle la plus belle voiture de l’Histoire : la Type E. Son design est clairement inspiré, c’est encore plus frappant à l’avant, par la sportive mythique des swinging sixties. Mais là où il faut dépenser plus de 100 000€ pour une Type E, on peut s’offrir une XK8 autour de 20 000€. Par contre, en entretien et en carburant, ça chiffre. Beaucoup. Vraiment beaucoup !

Fiat Barchetta

On a commencé sur une note clivante, on termine par une voiture clivante. Pour certains, la Barchetta, lancée en 1994, n’est pas belle, mal proportionnée et elle n’a rien à faire dans un top 10 de youngtimers, surtout à la place de l’un des roadsters accessibles les plus célèbres et plébiscités du monde, la Mazda MX5. Pour d’autres, elle correspond à la définition même d’une youngtimer : pas très chère, rigolote et qui fait tourner les têtes. Moi, je l’aime beaucoup et je lui trouve beaucoup de charme (et je ne suis pas le seul, on en trouve autour de 8 000€ mais la côte monte et a presque doublée en 5 ans). En plus, c’est un relatif échec commercial – moins de 60 000 exemplaires vendus en 10 ans d’existence – et, généralement, ça ajoute un peu de “culte” au statut d’une voiture.

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