ER Soulier, les souliers recyclés à base de déchets marins

Est-ce que, vous aussi, vous avez déjà eu envie de faire des cendriers avec des coquilles d’huîtres, comme Zézette dans Le Père Noël est une ordure ? Il est probable que non, et pourtant, une réplique du film incarne parfaitement le sujet du jour : “Quand on peut faire plaisir et que ça débarrasse”. C’est plus ou moins une idée qui pourrait nous trotter dans l’esprit lorsqu’on pense à la fabrication des souliers ER Soulier, conçus à partir de déchets marins. Les déchets marins, ce sont les algues vertes, les fruits de mer (Zézette, c’est pour toi !), ou encore les filets de pêche, provenant à 50% de la pêche en mer. Face à ce constat alarmant, le fondateur de la marque a décidé de prendre les choses en main, et de miser sur un ancrage : l’innovation. Résultat ? Des souliers fabriqués à la main au Portugal, recyclés à 78,5% dans une matière inédite, et désormais disponibles en précommande jusqu’au 18 juin (pour une livraison en septembre). Le projet vous parle ? On ne vous a pas encore tout dit !

Qui n’a jamais eu une idée “de génie”, qui n’a pourtant jamais vu le jour ? C’est ce qui s’est passé pour Eugène Riconneaus, à une exception près : son idée, elle, a vu le jour ! Pourtant, de la patience, il en a fallu, depuis 2014 où le projet a germé dans son esprit. Il faut dire qu’il semblait prédestiné aux sneakers, puisqu’en 2003, le jeune homme publie déjà ses premiers dessins de sneakers sur le réseau social MySpace (paix à son âme). Appuyé par le soutien de son mentor, l’ancien bottier de Chanel Raymond Massaro, il livre sa première paire de sneakers en 2009, conçue avec des chutes de cuir. Peu à peu, Eugène Riconneaus fait ses armes dans le milieu de la chaussure, jusqu’à se lancer aujourd’hui avec ce concept à la fois solide et innovant. Un concept oui, mais pas seulement : une véritable démarche concrète, puisque les souliers d’Eugène Riconneaus nous garantissent -55% de CO2 par rapport à un produit similaire (selon Carbon Fact). La marque nous propose donc deux modèles pour homme comme pour femme (Du 35 au 48), pensés avec des déchets marins, mais pas seulement : du caoutchouc recyclé, des chutes et stocks dormants de cuir, du liège naturel, de la mousse d’evea recyclée. De quoi donner une conscience supplémentaire à son vestiaire.

Les deux modèles (BETA_oA et BETA_o) sont proposés dans différents coloris, du rouge au rose, en passant par le blanc classique ou encore le bleu. Et du bleu, il en est d’ailleurs question avec la semelle, dont la composition a été entièrement repensée. L’enjeu ? Qu’elle soit confortable, résistante à l’eau, respirante, mais aussi innovante. Les déchets marins ont décidément tout pour eux (ou presque) ! À noter que chaque soulier peut être consigné pour être recyclé et faire une nouvelle matière. Un vrai cercle vertueux, appuyé par la collaboration d’Eugène Riconneaus avec une association de réinsertion pour organiser la collecte et le traitement des déchets plastiques marins trouvés dans le Golfe de Gascogne. Si elle entendait ça, il semblerait que Zézette n’ait plus envie de faire des cendriers !

Plus d’infos : www.kickstarter.com