Panam en Can-Am

Certains d’entre vous commencent à me connaître, dès que l’occasion se présente de piloter un bolide, je réponds obligatoirement présent ! On ne m’a effectivement pas surnommé “Le Chauffeur” pour rien. Ayant passé mon permis moto à l’âge de 19 ans, j’ai eu la chance de pouvoir enfourcher pas mal de deux roues tout au long des 18 années qui ont suivi. Roadster, bobber, scooter, trail, supermotard, enduro… Je pense être passé par à-peu-près tous les styles. Il n’y a d’ailleurs que les sportives par lesquelles je n’ai jamais vraiment été attiré (quoi qu’une petite R6 des années 2000 serait accueillie avec plaisir dans mon garage). Quand Can-Am m’a offert l’opportunité de tester leur Ryker 900 Rally, je ne pouvais pas passer à côté de la possibilité de conduire pour la première fois un véhicule à 3 roues. Je me suis donc mis en quête d’une tenue qui, sans tomber dans le cliché du motard en blouson de cuir, pourrait s’accorder au design singulier de cette machine qui semble tout droit sortie du dernier Batman !

Difficile en effet de rester indifférent à l’esthétique de ce Ryker. Qu’on aime ou pas, il fait réagir ! Pour la petite histoire, Can-Am est une marque Canadienne lancée dans les années 70 qui proposait à ses débuts des motos pour la pratique du cross et de l’enduro. C’était une filiale du groupe Bombardier qui produisait tous types de véhicules, de la motoneige en passant par des jet-ski, des quads et même des trains et des avions ! Après une cessation d’activité en 1987, Can-Am revoit le jour 40 ans plus tard avec la sortie en 2007 du Spyder, savant mélange d’un Seadoo d’un quad, d’une motoneige le tout équipé de roues de voiture ! Plus accessible, le Ryker vient compléter la gamme en 2019 en proposant deux motorisations (600 cm3 et 900 cm3). Le plus étonnant, c’est que la conduite des modèles Can-Am ne nécessite pas le permis moto ! Ils sont de ce fait accessibles à tous les détenteurs du permis de conduire, après une courte formation de 7 heures.

Malgré mon permis moto, je dois avouer que lorsque Gregory, distributeur de la marque, a descendu l’engin de la remorque en me disant «C’est bon, tu peux y aller !» je ne faisais pas le fier. Pourtant, on s’y sent immédiatement à l’aise. Malgré ses dimensions, il reste facilement maniable. L’absence de vitesses, prises en charge par une transmission automatique, évite d’avoir à se poser des questions. Il n’y a qu’à tourner la poignée de gaz pour prendre le départ. Une marche arrière est également prévue pour simplifier certaines manœuvres. Enfin, une unique pédale au pied droit vient actionner l’ensemble du système de freinage réparti sur les 3 roues. Sans avoir roulé des kilomètres et malgré les difficultés de circulation parisienne, j’ai vraiment pris plaisir à son guidon. La puissance, sans se montrer délirante, est suffisante pour mouvoir les 280 kg de la machine et retrouver les sensations d’accélération propres aux deux-roues. Pour celui qui dispose du budget (à partir de 10 000€ tout de même) et qui souhaite se faire plaisir avec un véhicule original sans avoir à passer le permis moto, je ne peux que lui conseiller d’aller se réserver un essai !

Venons-en désormais à la tenue ! Pas de blousons à franges donc, mais ce gilet sans manche Iron & Resin pour me protéger du vent lors de mes folles accélérations ! Malgré sa finesse apparente, sa toile en Duck Canvas 12oz réputée pour sa solidité est complétée d’une doublure intérieure en flanelle de coton. Comme son nom l’indique, cette Highway Vest est faite pour avaler les kilomètres ! Elle reflète d’ailleurs parfaitement l’état d’esprit de la marque axée autour du freeride et cette volonté de mêler liberté de mouvement, robustesse des produits en proposant des pièces qui puissent traverser les années et suivre nos différentes aventures. Pour les plus curieux, Joe a d’ailleurs eu l’occasion d’échanger avec son fondateur, nous avons publier cette interview vidéo en août dernier sur notre compte Instagram.

Profitant d’une météo encore clémente, j’ai opté pour ce qui me semblait être le bon compromis entre le pull et le t-shirt, à savoir, cette chemise en flanelle de coton de chez Figaret Paris. Au-delà de la matière qui me permet de rester au chaud, c’est surtout son motif à carreaux à la teinte dominante kaki qui m’a attiré. Il reflétait l’aspect brut et authentique que je voulais donner à la tenue. Les boutons en cornes marrons viennent à leur tour renforcer ce caractère.

Toujours dans cette même démarche d’authenticité, je me suis orienté vers Atelier Tuffery pour choisir mon pantalon. Je souhaitais un jean avec une toile assez épaisse pour la pratique du deux trois roues, mais néanmoins assez souple pour ne pas être gêné par la position qu’impose la conduite du Can-Am. C’est donc une toile selvedge 12Oz d’origine italienne qui équipe ce jean brut que j’ai sélectionné pour l’occasion dans une coupe droite. D’abord pour ne pas être limité dans mes mouvements, mais également pour compenser la rigidité du tissu malgré les 2% d’élasthanne. Fait important à souligner : comme tous les modèles de la marque, ce jean Alphonse a été fabriqué en France.

Solides, légères et accessibles, telles sont les qualités principales des boots Blundstone qui viennent protéger mes petits petons. D’origine Australienne, la marque équipait à ses débuts les travailleurs du pays, et ses boots étaient alors utilisées comme des chaussures de chantier. Leur confort les a détournées dans les années 2000 de leur usage principal pour être portées en toutes circonstances. C’est ma première paire et j’avoue effectivement avoir été bluffé par leur confort et leur poids ! Proposées à 175€, elles représentent en plus un excellent rapport qualité-prix.

Tout comme Blundstone, c’est assez récemment que j’ai découvert la marque de montre Nordgreen. Parmi leurs 3 modèles masculins (Pionneer, Philisopher et Native), c’est le premier d’entre eux qui m’a séduit par son design. Sans révolutionner le monde de l’horlogerie, on y retrouve toute la richesse de la créativité scandinave pour proposer une pièce aux lignes épurées avec la juste dose de détails afin de mêler élégance et simplicité. Son verre en cristal bombé fait ressortir avec subtilité le vert de son cadran légèrement brossé pour un rendu du plus bel effet dès qu’elle prend la lumière.

Plutôt connu pour ces vestes et blouson en cuir, c’est du côté des accessoires que je suis allé dénicher ce sac à dos Daytona 73. Sa toile verte en coton ciré et ses empiècements en cuir de buffle renforcent une fois de plus le caractère brut de l’ensemble du look. Plutôt petit par la taille, j’ai été étonné par sa capacité de contenance. Entre les deux poches latérales, sa poche principale et ses deux emplacements zippés intérieur et extérieur, il y a bien assez de place pour transporter son nécessaire pour une journée. L’accès aux poches extérieures se fait très simplement à l’aide de pressions aimantées et le traitement de la toile préserve son contenu d’une pluie éventuelle.

Venons en aux équipements. Comme tout bon motard qui se respecte, un casque et des gants sont nécessaires pour assurer ma protection. Concernant le casque, je vais certainement créer quelques frustrations, car j’ai eu la chance d’emporter avec moi ce prototype de la marque française Félix qui devrait sortir prochainement. C’est donc une exclusivité puisqu’à ce jour, ne sont disponibles sur leur boutique en ligne qu’une douzaine de casques jets, mais pas encore de version intégrale. Leur univers rétro inspiré du monde du sport automobile en font des casques de caractère sans que cela ne se ressente sur le prix final.

Pour les gants, c’est une découverte ! Quasi centenaire, Racer est une marque française qui conçoit des gants depuis 1927 ! D’abord imaginés pour les alpinistes et les skieurs, c’est en 1970 que la marque dévoile sa première collection pour la pratique de la moto et se distingue notamment par ses premiers gants chauffants !

J’ai pour ma part choisi cette version en cuir marron plutôt prévue pour la belle saison. Des renforts sont présents sur l’ensemble du gant pour protéger la main et plus particulièrement le haut des phalanges, grâce à une coque souple ERGOFLEX®. Un empiècement vient couvrir la pointe du pouce et de l’index afin de pouvoir utiliser un écran tactile sans avoir à les retirer. Bien pratique pour le GPS ou l’écran tactile de la station service !

Can-Am Ryker 900 Rally
Casque Félix
Gilet Iron & Resin
Chemise Figaret Paris
T-Shirt Uniqlo
Jean Atelier Tuffery
Boots Blundstone
Montre Nordgreen
Sac à dos Daytona 73
Gants Racer

Merci à Gregory de chez Pole Position 77 pour le prêt du Can-Am