Veste de travail Razka : Test & Avis

S’il y a bien une pièce intemporelle que l’on peut porter toute l’année, c’est bien la veste de travail. En été, avec un simple t-shirt, ou en hiver avec un pull en laine, c’est clairement un basique à avoir dans son vestiaire. À son arrivée à la fin du XIXème siècle (on l’appelait alors Coltin et correspondait à une veste de charpentier), la pièce était réalisée en moleskine de coton et faite pour être relativement épaisse et donc assez chaude. De nos jours, elle n’a presque pas bougé puisque seule sa coupe (et parfois sa matière) a été modifiée pour s’adapter à notre vie urbaine quotidienne. Personnellement, la veste de travail est un vêtement que j’affectionne tout particulièrement, que ce soit pour sa simplicité, son authenticité ou encore son histoire. Étant toujours à l’affût de la perle rare, j’écume les marques la proposant afin d’essayer de tomber sur le Saint Graal. Aujourd’hui, je m’intéresse à Razka, une très jeune marque française, dont le tout premier produit n’est autre que mon vêtement fétiche :

La marque

Originaires du Sud Ouest de la France (Biarritz, Bayonne, tout ça tout ça), Louis et Romain décident de monter un projet ensemble : « produire des vêtements de qualité, porteurs de valeurs et issus de la production française, le tout au prix juste ». C’est donc après avoir fini leurs études de commerce qu’ils lancent officiellement Razka en novembre 2018. Pour leur toute première collection, ils décident de s’approprier une pièce mythique du dressing masculin : la veste de travail. Le deux amis se fournissent alors dans différents ateliers pour les composants de la pièce et font produire en Vendée. Mais outre le fait de promouvoir le savoir-faire français, Louis et Romain souhaitent apporter une dimension responsable à leur projet. Ainsi, une partie des bénéfices sera reversée à une association qui oeuvre pour la protection de la biodiversité marine et notamment le corail : Coral Guardian. Pour le client, cela se matérialise en une petite carte où figure un code à rentrer sur le site de l’association. Il nous donne alors accès à des photos et à la géolocalisation de la bouture replantée grâce à son achat. Sympa, non ?

Fiche technique

• 100% coton
• Sergé dit Triberg
• 330 gr/m2
• Logo brodé
• Boutons en acier
• Col chevalière
• Une poche plaquée poitrine
• Quatre coloris : bleu, vert, beige et noir
• Fabrication française

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Test

C’est étonnant comme le style workwear a pris de l’importance ces dernières années. Il suffit de s’intéresser aux collections de plusieurs marques différentes pour s’en rendre compte. Mieux encore, certaines s’approprient désormais cette mouvance (alors qu’elles en sont à la base éloignées) afin de la remodeler, de la repenser. C’est un peu le cas de Razka. En effet, quand on s’attarde sur sa page Ulule, pas de barbu tatoué au regard dur et sombre, mais une bande de potes hilares et au style urbain. Une autre approche donc, ça fait du bien !

Et cette approche passe premièrement par les couleurs choisies par Razka. Traditionnellement, les vestes de travail sont proposées dans des teintes plutôt sombres. Si la marque joue également le jeu avec deux modèles (marine et noir), elle propose toutefois deux autres coloris qui sortent de l’ordinaire, à savoir beige et vert. Afin d’éviter mes couleurs de coeur (mon vestiaire est principalement composé de teintes marine, noire et grise), j’ai opté pour cette dernière, histoire d’apporter un peu de pep’s à mes tenues. Blanchie par endroit, elle donne automatiquement un look rétro à l’ensemble. La pièce en main, elle m’apparaît plutôt légère et je crains qu’elle ne soit pas assez chaude pour cette saison. Le tissu utilisé, appelé Triberg, est un dérivé du sergé de coton. Il est relativement souple, ce qui me laisse penser que la veste ne sera pas désagréable à porter.

Comme pour une veste de travail traditionnelle, Razka a fait le choix d’un col chevalière classique. Plutôt large (il fait environ sept centimètres), il n’est pas doublé et reste ainsi assez souple. Sur son revers, on observe de grandes coutures réalisées de sorte qu’elles forment des triangles. Plus qu’un détail esthétique, cela permet de le renforcer afin de lui donner une belle tenue. Étonnamment, la veste ne comporte qu’une poche, située sur la poitrine. Juste au-dessus, le nom de la marque est brodé en lettres rouge. On trouve d’ailleurs une autre broderie, jaune et en forme de corail, en bas du pan gauche et qui rappelle l’engagement de Razka.

À l’origine, et comme son nom l’indique, la veste de travail a été conçue pour… travailler. Véritable uniforme pour les métiers manuels, elle se devait d’être robuste et de protéger son porteur efficacement de toutes projections malencontreuses et dangereuses. Elle était alors munie de gros boutons permettant de la fermer (la veste, hein) ou de l’ouvrir rapidement. Razka est bien entendu restée sur ce modèle en réalisant une boutonnière composée de cinq boutons en métal. On retrouve également ce même type de bouton au niveau des poignets. La veste y est d’ailleurs échancrée en vue de roulotter les manches.

Essayage

En tant normal, je choisis l’intégralité de mes hauts en S. Mais lorsque j’ai découvert les photos de la campagne Ulule de Razka, j’ai eu de sérieux doute quant au fait que la pièce m’aille bien. En effet, la veste semble relativement ample sur les mannequins ! Mais n’écoutant que mon courage, je l’ai choisie dans ma taille habituelle. À réception, et à mon plus grand soulagement, c’était le bon choix ! Les manches sont certes un peu longues mais j’ai pour habitude de les retrousser (et ici elles sont clairement faites pour l’être). Pour le reste, tout est impeccable : la carrure est bonne et son côté droit ne la rend pas trop ample non plus. La pièce est relativement longue, en tout cas plus que celle que je possède déjà, ce qui lui donne un caractère plutôt original. Non doublée, on la portera cet hiver avec un épais pull pour éviter l’hypothermie.

Pull Monoprix | Chemise Octobre Éditions | Pantalon UNIQLO