Icône de mode #16 : James Dean
Chaque mois c’est la même histoire, une icône s’incline pour laisser la place à une autre. Bien que Daniel Craig soit notre dernier sujet, c’est le spectre d’une autre légende qui nous hante en ce triste début d’année, celui de David Bowie qui vient de nous quitter à l’âge de 69 ans. On imagine qu’il est parti rejoindre l’esprit de l’homme auquel on va s’intéresser aujourd’hui. Véritable mythe, c’est un type torturé qui a été adulé de tous, un acteur de génie à la carrière prometteuse qui a été stoppé net, fauché par la mort beaucoup trop tôt. Même si cette fin prématurée lui a permis de rentrer dans la légende et de devenir éternel, nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il en aurait été de même s’il était encore parmi nous. Jeune, beau, doué, mystérieux, nous vous présentons notre icône de mode #16 : James Dean.
«Rêvez comme si vous alliez vivre éternellement, vivez comme si vous alliez mourir aujourd’hui» – James Dean
James Dean (1931-1955)
8 février 1931 : c’est dans la ville de Marion dans l’Indiana que James Byron Dean est né le 8 février 1931. Il est le fils unique de Winton Dean, ouvrier agricole, et de Mildred Wilson. 4 ans plus tard, la famille déménage en Californie, à Santa Monica, pour que Mr Dean puisse occuper un poste de technicien dans un laboratoire dentaire.
1940 : sa mère dont il est très proche décède des suites d’un cancer. James Dean quitte alors la Californie pour aller vivre chez son oncle et sa tante, dans une ferme de la petite ville de Fairmount. En effet, son père, endetté suite aux traitements pour tenter de soigner sa femme, n’a plus les moyens de l’élever. Jimmy y trouve un père de substitution qui n’est autre que son pasteur, le révérend James de Weerd. Il se mettra à jouer au sport national qu’est le basket et commencera à s’intéresser au théâtre.
1949 : alors âgé de 18 ans et fraichement diplômé, il quitte l’Indiana pour retourner s’installer chez son père en Californie afin d’y étudier le théâtre. Malheureusement, son père s’y oppose et James est contraint de suivre des cours de droit à l’université de Santa Monica. Il quittera le domicile familial pour rejoindre l’UCLA – University of California, Los Angeles – où il prendra des cours de théâtre et vivra en collocation avec William Bast avec qui il aura une brève relation.
1950 : après avoir obtenu le rôle de Malcolm dans la pièce de Shakespear Macbeth, il décide de quitter l’université d’UCLA pour d’aller tenter sa chance à New-York. La même année, il fait sa première apparition télévisée dans une publicité pour la marque de soda Pepsi.
1951 : il fait ses débuts dans la série télévisée « Hill Number One ». En trainant dans les bars de la grande pomme, il rencontre Liz Sheridan, une jeune danseuse new-yorkaise dont il tombe amoureux. Malgré sa forte ambition, le jeune homme de l’Indiana a bien du mal à trouver des contrats. Pour arrondir ses fins de mois et pour forcer le destin, il devient voiturier pour la chaine de télévision et de radio CBS. C’est alors qu’il fait une rencontre qui va bouleverser sa vie : Rogers Brackett, un directeur de radio qui deviendra son mentor. Jimmy quittera Liz et aura une aventure avec cet homme et profitera alors de ses contacts et de son mode de vie. On le voit alors dans de petits rôles à la télévision et au cinéma mais rien de vraiment important.
1952 : persévérant et avide de gloire, il atteint le Saint Graal en 1952 lorsqu’il réussi son audition pour intégrer l’Actors Studio, une école d’art dramatique formant l’élite des acteurs de demain. Grâce à un ami de Brackett, il décroche également un rôle dans la pièce « See the Jaguar ». Malgré un échec cuisant, Dean se fait remarquer grâce à une prestation honorable lors de la première.
1953 : Billy Rose, producteur de théâtre, le choisi pour incarner le personnage de Bachir dans l’adaptation du livre controversé « L’immoraliste d’André Gide ». La critique est dithyrambique et son jeu lui vaut plusieurs prix. James Dean met alors Broadway à ses pieds.
1954 : Le réalisateur Elia Kazan, qui a assisté à une représentation de « L’immoraliste », engage Jimmy pour un contrat de 7 ans avec les studios Warner Bros. Retour à Los Angeles, Hollywood lui tend les bras. Il tourne son premier grand film « A l’Est d’Eden » dans lequel il incarne le rôle principal. Sur le tournage, il fait la connaissance de Pier Angeli, une actrice avec qui il vivra une idylle qui ne durera pas puisque la belle-mère s’y opposera.
1955 : Le film est un succès, James Dean devient un acteur adulé du public, c’est le début du mythe ! Le film de Nicholas Ray « La Fureur de Vivre » sort la même année. Il accepte également le tournage du film « Géant » réalisé par George Stevens aux côtés d’Elizabeth Taylor. Il se confiera énormément à cette dernière notamment sur le fait qu’il aurait été sexuellement abusé par son pasteur, le révérend James de Weerd.
30 septembre 1955 : James Dean alors âgé de 24 ans trouve la mort au volant de sa Porsche 550 Spyder suite à une violente collision avec une autre voiture à une intersection près de la ville de Cholame en Californie. Son ami et mécanicien, Rolf Wutherich, qui se trouvait du côté passager s’en sortira blessé mais sera profondément marqué par cet accident.
1956 : Sortie du film « Géant ». James Dean est nommé aux BAFTA, aux Golden Globes et aux Oscars à titre posthume dans la catégorie du meilleur acteur pour le film « A l’Est d’Eden ». L’année suivante, il sera également nommé aux BAFTA pour « La Fureur de Vivre » et aux Oscars pour « Géant ». Toute sa vie James Dean a voulu la gloire et la reconnaissance de son talent, malheureusement, il n’aura vécu que les prémices de cette nouvelle vie et restera à tout jamais une étoile en devenir, une véritable légende.
Le style James Dean
La simplicité façon James Dean
James Dean ne s’en est jamais caché, il ne veut pas suivre la mode, ni la faire, ce qu’il veut c’est être à l’aise. Dans son armoire, on retrouve des pièces simples, des classiques, rien d’excentrique, ni de trop chic. Jimmy, c’est un gars simple de l’Indiana. Alors que dans les années les années 30 et 40 les hommes sont tirés à 4 épingles dans un costume 3 pièces impeccable, mocassins aux pieds, et coiffure de bébé Cadum, James Dean décide d’aller à contre-courant en jouant la simplicité du casual. Il rendra une pièce aussi mythique que lui : le t-shirt blanc ! Il le porte presque toujours avec un bon vieux jeans Levi’s et une paire de Ray-ban pour la séduction.
Contrairement à Joe dit le Démonte-pneu, James Dean aime porter le polo, une variante à ses t-shirts manches courtes à col rond. On le voit parfois avec une marinière, idéal pour se balader le long de l’océan sur Venice Beach. Aussi, chez Dean, la chemise/chemisette se porte exagérément ouverte… Pourquoi ? Parce que c’est cool
Rebelle cool et sexy
Malgré lui, James Dean va devenir une référence en matière de mode masculine avec le film « La Fureur de Vivre ». Pour la faire courte, c’est un peu lui qui a inventé le personnage du bad-boy. Tout est dans la veste et l’attitude. Une McGregor rouge, visiblement un modèle Antifreeze, plutôt ample presque oversize qu’il porte sur l’habituel combo t-shirt blanc/jeans et le tour est joué ! L’accessoire ici c’est l’indispensable cigarette, le reste est dans le jeu de sourcils et la nonchalance.
Grand passionné d’automobile et de moto, il lui arrive de quitter sa veste Harrington pour un bon vieux cuir, un perfecto avec ou sans col mouton. Le mauvais garçon à bord de sa Triumph Trophy TR5 ou la technique parfaite pour emballer !
Jimmy, le cowboy du cinéma
Avant d’être une star du grand écran, il ne faut pas oublier que le petit Jimmy a été élevé dans une ferme de l’Indiana, c’est un cowboy dans l’âme. Dans son 3ème et dernier film, « Géant », il joue un garçon de ferme aux côtés d’Elizabeth Taylor et de Rock Hudson. C’est une sorte de « Dallas » avant l’heure, une histoire de pétrole, d’argent, de terres et de rivalité. Clope au bec, chapeau Stetson type buffalo sur la tête, jeans, chemise et petit veston, le cowboy par excellence.
Fan de boots, Dean n’a pas peur d’enfiler une paire de bottes de cowboy comme on en fait plus qu’il porte avec un simple polo. Rien à foutre ! Pareil pour la veste en suède de vachette avec franges style western/hippie.
La charme à la James Dean
Ni moustache, ni barbe, James Dean entretient un visage juvénile dénué de poils en se rasant toujours de près. Avoir la peau douce est un véritable atout pour se câliner sans irriter sa/son partenaire. Dean l’avait compris. Il existe plusieurs facettes chez lui, c’est à la fois un enfant, un mec rebelle et un homme viril. Le tiercé dans l’ordre pour 20 au départ !
Une belle crinière, des sourcils légèrement en broussaille, des yeux rieurs, des lèvres charnues, bref, un visage harmonieux qui a fait battre bien des coeurs à l’époque. Et Dieu sait qu’une version moderne de James Dean fonctionnerait parfaitement encore aujourd’hui ! Un Don Juan au charme efficace, c’est un peu le copain agaçant sur qui tout le monde se retourne. Le secret, ne le cherchez plus, c’est sa chevelure : la coupe Dean. Une coupe où les cheveux sont coiffés d’une manière faussement négligée en arrière, une espèce de banane inimitable, le style de coupe qui convient difficilement aux autres…
James Dean, le mythe
Originaire de Marion dans l’Indiana et myope, du haut de ses 1m73, James Dean n’était pas vraiment destiné à devenir la légende qu’il est désormais. Aujourd’hui, on connait tous son nom – devenu presque une marque – sans pour autant savoir s’il était acteur, chanteur ou musicien. James Dean, c’est une icône, un mec qui a du style et qui a créé la mode du moment. Avant tout, il maitrise à la perfection les basiques, à savoir un jeans, un t-shirt blanc, une paire de boots, des lunettes et une veste unie. C’est également un avant-gardiste, il a osé le pantalon taille haute à coupe ample et la veste de costume oversize. Cette silhouette on l’a retrouvé sur les podiums lors de la dernière fashion week. Pareil pour son magnifique caban long. Comme quoi, on peut porter long quand on est petit, quand on a du style les règles sont secondaires.
Pour résumer, James Dean c’était un mec qui voulait faire du théâtre et du cinéma car sa défunte mère aimait ça. Son ambition est venue d’une forte volonté de prouver à son père qu’il avait du talent. C’est justement son génie qui l’a porté jusqu’au sommet puisqu’en seulement 3 films il est devenu une référence dans le monde du cinéma, un intouchable qui sera le premier à être nommé aux Oscars à titre posthume. Le mythe ? Il l’a créé sur le mystère et une enfance pas facile. Le petit Jimmy perd sa mère, il vit chez son oncle et sa tante, il se fait violer par un révérend en qui il a confiance, il doit faire face a son homo/bisexualité qui – est-il nécessaire de le préciser – est totalement tabou à l’époque. Enfin, comme la plupart des légendes, il s’éteint d’une manière tragique, dans un violent accident de voiture à l’âge de 24 ans, en pleine gloire. James Dean est et restera un mythe !
Son style : clairement décontracté, une veste style bomber sur un t-shirt blanc col rond avec un jeans et des boots. Une chevelure négligemment coiffée en arrière, une cigarette et un air détaché, un poil séducteur.
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