Nike TN, veste Barbour et chemise Hermès : 10 questions (mode) à Hervé
C’est un OVNI de la nouvelle scène française. Hervé s’est invité chez le grand public via la musique d’une publicité – c’est souvent un tremplin fabuleux pour de nombreux artistes – avant de se révéler à la fois comme un talent pur, stylo en main, comme une bête de scène, micro à la bouche jusqu’à devenir “révélation masculine de l’année” aux Victoires de la Musique début 2021. Au Camion, on adore l’artiste, Breton d’origine mais élevé au béton du 78, mais, déformation professionnelle oblige, on flashe aussi sur son look. Tout semble à la fois extrêmement bien pensé et à la fois très “je m’en foutiste” et c’est généralement le signe que l’on est un mec stylé, peu importe son style de prédilection. On a donc décidé de creuser de ce côté et, parce qu’il est très sympa, Hervé nous a reçus pour une série de questions autour de la mode avant d’entamer sa tournée où il défendra sur scène “Intérieur Vie”, son excellent second album sorti en mars dernier.
Comme un Camion : En termes de mode, y a-t-il une époque qui t’inspire plus que les autres ?
Hervé : Oui, il y a deux époques qui m’inspirent : tout le mouvement mod avec les jeans bruts, Creepers, Dr. Martens notamment depuis la tournée en Angleterre avec Postal. Mais j’adore aussi l’influence punk avec les Clash, les Sex Pistols et globalement le punk des années 70. On peut ajouter l’époque New Order avec l’Hacienda jusqu’à l’époque Brit Pop des années 90. En gros, j’ai toujours été hyper influencé par l’Angleterre. J’aime aussi porter des Barbour oversize et des adidas Superstar.
Comme un Camion : Si on te dit “icône de mode”, tu penses à quel artiste ?
Hervé : Damon Albarn. Je trouve que c’est le mec qui se sape le mieux de tout le game. J’aime beaucoup les Clarks qu’il porte. “Song 2” mon gars. King Krule aussi, époque premier album, grande surchemise, t-shirts manches courtes oversize… Thomas Mars et sa chemise bleue ciel, un grand classique.
Comme un Camion : C’est quoi le premier vêtement, la première paire de chaussures qui t’as fait rêver quand t’étais ado ?
Hervé : Enfant, voire pré-ado, c’était les Nike TN. J’habitais en banlieue à l’époque, entre Trappes et Versailles, c’était la paire signature. Plus tard, c’était la paire de Doc, ou une paire de Repetto modèle “Zizi” à la Gainsbarre. Grand écart !
CUC : Le vêtement breton que tu adores ?
H. : Mine de rien, il y a pas mal de sapes assez cools, par exemple la parka oversize à la Gallagher, culte ! Un point commun qu’on a avec les Anglais, le gros imper. J’en ai un sur la pochette de mon premier EP, j’ai un imper kaki avec les poches assez hautes, je kiffe ! Et aussi les vêtements marins que tu trouves parfois en hypermarché en Bretagne. Mon père se prend des fringues comme ça, et parfois, il ramène des pièces pas dégueu !
CUC : La saison mode que tu préfères ?
H. : L’automne pour moi, c’est la meilleure saison, tu peux mettre des blousons, le combo t-shirt veste ça passe encore. A contrario, je n’aime pas spécialement l’été, c’est compliqué de s’habiller. Déjà le côté short, c’est délicat. Je porte des Vans à lacets mais globalement, je trouve que c’est compliqué de se chausser.
CUC : Une adresse shopping que tu aimes bien ?
H. : Il y a une adresse que j’adore, c’est ADÖM à Bastille. Le gars est très cool. J’allais choper des pantalons de marins avec des boutonnages assez particuliers sur le côté, j’en ai un beige et un bleu marine, ils ont une coupe de ouf dans un tissu laine ultra confort.
CUC : C’est quoi ta pièce vintage préférée ?
H. : La Barbour classique, j’en ai une beige, une verte et là, j’ai envie de choper une bleu marine. Actuellement, je suis en chinage de sweats années 80 à gros grammage. J’ai eu un Bug sur une vieille photo de Bremer, un photographe anglais, avec deux gars qui portent un sweat Marco Polo, ça m’inspire. Dans le clip de « Si bien du mal », je porte un vieux sweat Best Mountain de mon père, et ça a hyper bien collé, je pense que ce sweat y est pour beaucoup dans le succès du clip !
CUC : Est-ce que tu portes une montre ?
H. : J’ai pas mal de bagues que j’ai chiné à Paname et au Maroc, mais je ne porte pas de montre. Je suis le genre de gars, le jour où je vais rentrer dans le game des montres, je vais y aller à fond. Il faut étudier, prendre des références, mais pour le moment, c’est un peu un univers parallèle pour moi.
CUC : Quelle est ta tenue de scène type ?
H. : Le t shirt blanc, c’est ma pièce signature sur scène. Avec souvent une surchemise manches courtes col bowling, et aux pieds des “Superstar”. La première tournée, j’étais “full Creepers”, là, je suis “full Superstar”. Une édition de 73 je crois, rééditée full blanches. À mon premier Olympia, je portais une chemise Hermès. J’adore Hermès d’ailleurs. En ce moment en vrai, je reviens à ma période punk, à base de pantalons droits.
CUC : Ta prochaine grosse date ?
H. : Toutes les dates sont des grosses dates. Je vais un peu partout en France et elles seront toutes mémorables. J’ai des dates prévues jusqu’à fin 2024 !
“Interieur Vie”, Hervé, 2023, Universal. Disponible en formats CD et vinyle.
Photos : OJOZ
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