Apothicaires Studio, une première collection qui nous veut du bien

Fondée par Clémentine Gavanon et Alix Maufrais, respectivement diplômée de l’Institut Français de la Mode et spécialiste du marketing dans la mode et le luxe, Apothicaires Studio est une (très) jeune marque qui porte bien son nom. A l’image des ancêtres de nos pharmaciens, la première collection du label se veut “curative“. Autrement dit, elle est conçue pour nous faire du bien. Rien à voir avec des vibrations ou des massages, mais plutôt avec le choix des tissus. Apothicaires Studio travaille ainsi avec INDUO, entreprise basée à Tourcoing, qui propose des étoffes destinées à la fabrication de chemises aux propriétés hydrophobes qui permettent d’évacuer la transpiration plutôt que l’absorber. Les deux jeunes entrepreneuses ont également fait le pari de se fournir chez PYRATEX qui intègre des fibres d’algues aux propriétés antioxydantes dans la composition de ses tissus fabriqués au Portugal.

Pour le reste, Apothicaires Studio utilise des tissus “upcyclés“. Des stocks inutilisés par de grandes maisons qui s’offrent ainsi une nouvelle vie. Cette démarche responsable est appuyée par un modèle de distribution anti-gâchis qui se développe de plus en plus : précommande, éditions limitées et petites collections. Le vestiaire de la marque est ainsi composé d’une offre de trois pièces, chacune déclinée en trois couleurs et/ou motifs. Un blazer qui intègre le fameux PYRATEX, en noir, beige et bleu, ainsi que le pantalon dans les mêmes couleurs, et un trio de chemises équipées en INDUO, une blanche, une bleue et une rayée.

Si les chemises sont plutôt classiques malgré une mercerie originale, cette première collection d’Apothicaires Studio propose tout de même des pièces détonnantes. Les blazers sont inspirés par les “power suits” à l’américaine, comme on en voit beaucoup dans les films des années 80. Oversized, aux épaulettes marquées (moins qu’il y a 40 ans tout de même), ils arborent des boutons argentés qui tranchent avec le reste du vêtement. Modernisés, ils évitent l’écueil du déguisement et sont finalement assez simples à placer dans une tenue. Les pantalons, eux, puisent leur inspiration dans les “zoot suits” des jazzmen américains (et de Malcolm X) avec une coupe droite et ample, mais resserrés aux chevilles, là encore pour les replacer au XXIe siècle. Si le choix était cornélien, notre coup de cœur de cette première collection en précommande jusqu’au 23 octobre, va malgré tout à l’ensemble blazer/pantalon beige. Et comme le vestiaire d’Apothicaires Studio est unisexe, on offre le même à madame pour jouer les couples de financiers impitoyables de Wall Street en écoutant Alphaville et Brian Eno.

Découvrir la première collection Apothicaires Studio