Surchemise Percival : Test & Avis

Nous sommes à une période de l’année où il est parfois difficile de s’habiller. On ne peut pas dire qu’il fasse chaud, les journées se raccourcissent et la douceur de l’été s’éloigne petit à petit. Pourtant, le froid glacial, celui des matins d’hiver, ne s’est pas encore totalement installé. Ainsi, on se retrouve à jongler entre le pull léger, qui nous donne encore quelques frissons le matin, et la veste lourde, dans laquelle on étouffe au moindre rayon de soleil. Il existe un vêtement parfaitement adapté à cette problématique : la surchemise. Plus épaisse qu’une chemise, plus légère qu’une veste, elle est le compromis idéal et sa polyvalence en fait une des pièces maitresses de la saison. Percival, une marque dont on a souvent loué le design des pièces, a fait de la surchemise un de ses produits privilégiés. C’est donc tout naturellement que, pour mon premier test, j’ai décidé d’enfiler sa workshirt en flanelle. Voyons ce qu’elle vaut !

Marque

Fondée en 2010, Percival est une marque qui propose une large sélection de basiques du vestiaire masculin. Enfin… basique n’est peut-être pas le mot le plus approprié, tant les collections de la marque sont imprégnées d’un style singulier, résolument british, aussi bien au niveau des couleurs que des motifs. Si à ses débuts, la marque a joué à fond la carte du numérique, en optant pour une distribution uniquement sur le web, elle a ouvert sa première boutique physique à Londres en 2012. En outre, Percival possède assez peu de stock, et fonctionne donc par collection réduite. Dans ses différentes lignes, Percival réalise des jeux de matières intéressants, et opte pour des coupes plutôt cintrées.

Fiche technique

Design

La première chose qui m’interpelle en voyant cette surchemise est son épaisseur. Elle me fait plus penser à une veste, chose appuyée par le nombre de boutons (7) et leur taille. Pour le reste, la pièce est dans l’esprit de ce que Percival a l’habitude de faire. On y retrouve un imprimé bleu marine et écru que je ne saurais définir (c’est ce qui la rend originale !) mais qui se rapproche d’un motif pied-de-poule. Pour le coup, il s’agit d’un design qui ne plaira pas à tout le monde, mais que j’apprécie à titre personnel. Par ailleurs, la flanelle utilisée pour la réaliser lui donne une vraie texture qu’on a immédiatement envie de toucher. En somme, cette surchemise/veste représente une véritable pièce forte du vestiaire !

Conception

En premier lieu, je m’intéresse à la toile qui compose cette pièce. Pour le coup, je dois dire qu’elle ne me séduit pas vraiment : 55% de laine, 23% de polyester, 16% de polyamide, 6% d’acrylique, on a vu des compositions plus naturelles. De manière générale, on considère qu’une veste doit être composée au maximum de 20 à 30% de matières synthétiques. Elles représentent ici plus de la moitié, ce qui pourrait avoir un impact sur la durabilité. En revanche, le polyester et le polyamide garantiront une certaine imperméabilité à la pièce, ce qui est plutôt appréciable à cette période de l’année. De leur côté, les boutons sont en corne ce qui garantira une bonne durabilité, et qui apporte une touche plus authentique.

Cette surchemise a été fabriquée à Londres. Le Royaume-Uni dispose d’ateliers très qualifiés dans la fabrication de vêtements, et on ne peut que saluer la démarche de Percival de faire fabriquer ses pièces sur son territoire (c’est en effet l’ensemble de la collection de la marque qui est réalisé au pays du thé). En inspectant le produit, je remarque en effet que la fabrication est impeccable : on est face à des coutures solides et une découpe propre. Par ailleurs, je dois reconnaître que la toile est assez agréable au toucher. Elle est douce, texturée, et a l’air de plutôt bien tenir la route.

Les boutons de cette surchemise sont en corne véritable. Ces derniers sont plus résistants et apportent une touche plus organique à la pièce. En outre, elle dispose de quatre poches à l’avant : deux latérales et deux plaquées sur la poitrine. À nouveau, les poches latérales participent à entretenir la confusion quant au type de vêtement dont il s’agit. Il faut dire qu’elle ressemble de plus en plus à une veste cette surchemise ! D’ailleurs (et tant qu’à faire), une ou deux poches intérieures n’auraient pas été de refus, et m’auraient permis d’y ranger mon téléphone et/ou mon portefeuille.

Essayage

En voyant le colis arriver, j’avais une crainte : que la laine me gratte. Les souvenirs douloureux des cagoules et gros pulls d’hiver qui font rougir la peau se rejouent déjà dans ma tête. Mais il n’a pas fallu plus d’un essai pour me convaincre que cette pièce ne fait pas partie de cette catégorie là. Au contraire, la surchemise est douce et agréable à porter. J’ai choisi cette pièce en taille S (ma taille habituelle), je mesure 1m80 et le résultat est parfait si l’on apprécie les coupes ajustées. En prenant une taille supplémentaire, on peut donner un côté « oversize » à son look. Enfin, cette surchemise se veut polyvalente. Ici portée avec un pull fin, je pourrais aisément la couvrir d’un pardessus ou d’une parka, ou même intégrer une chemise sous ma petite laine. Ainsi, elle me permettra d’accumuler les couches de vêtements pour empêcher la brise glacée de venir me geler les os lorsque les arbres se dénudent et que le froid se fait sentir.

Surchemise Percival | Pull Percival | Pantalon Uniqlo