Vélo Creme Cycles Echo Solo : Test & Avis

Voici un test plutôt inhabituel qui pointe le bout de sa lettrine : celui d’un vélo ! Et je sais ce que vous allez me dire : « les gars, vous êtes spécialisés dans la fringue, vous voulez aussi devenir les Dominique Chapatte de la petite reine ? ». Ce n’est clairement pas dans nos projets, mais je trouvais intéressant de vous présenter celui qui me suit dans tous mes déplacements urbains depuis quelques semaines maintenant, le Echo Solo de chez Creme Cycles. Si vous vous rappelez de mon premier look de la saison, ce biclou doit vous dire quelque chose. Effectivement, ce dernier y était présent, et j’expliquais dans mon article qu’il devait devenir mon nouveau partenaire pour ma vie rennaise. Si le plan ne s’est pas totalement déroulé comme prévu, je me suis quand même servi de ce vélo, voici d’ailleurs ce que j’en ai pensé :

La marque

À son origine, on retrouve des passionnés de vélo qui, après avoir travaillé durant des années dans le monde du vélo de montagne, imaginent leur propre marque de vélos. Leur rêve commence à prendre forme après avoir visité l’atelier d’un ami dans lequel ils sont tombés sur de très belles pièces détachées de deux roues. Ils imaginent alors des vélos au look original, empruntés au monde des café racers des années 50. Mettant au coeur de son processus de développement le choix de matériaux de qualité, Creme Cycles soigne les détails de chacune de ses productions. Pour homme ou pour femme (et même pour enfant), électriques ou non, destinés à la ville ou à la route, les vélos de la marque polonaise ont en commun un style réussi.

Design

Parmi la large gamme que propose Creme Cycles, mon choix s’est donc arrêté sur le modèle Echo Solo, dans sa finition Flat white. À noter que ce vélo fait partie d’une série nommée Echo, qui regroupe les vélos urbains les plus polyvalents de la marque. La version Solo (celle de ce test donc) se distingue du reste de la gamme grâce à son cintre route, communément installé sur des vélos de course. Il est recouvert d’une guidoline noire assez moelleuse, qui me fait d’ailleurs penser au matériau utilisé pour la selle. Aussi, l’ensemble est assez épuré mais je note que plusieurs emplacements sont disponibles afin d’y visser des accessoires, tels qu’un porte-gobelet ou bien un porte-bagages. Entièrement blanc, son côté immaculé n’est perturbé que par le nom de la marque, réalisé en gris métallisé, sur le haut du cadre (on retrouve également son logo sur son avant).

Spécificités

Tout premier test complet d’un vélo sur Comme un camion, et comme le cyclisme n’est pas notre coeur de métier, j’ai opté pour un test complet sans être trop technique, et relativement concis afin que toutes les informations principales y soient présentes. Une fois le vélo reçu (il arrive dans un énorme carton), ce dernier est prémonté. Creme Cycles nous ayant bien mâché le travail, il ne nous reste plus qu’à fixer le guidon, la selle, la roue avant et les pédales. Certains d’entre vous auront certainement vu mon montage express sur Instagram, pour les autres, sachez qu’il ne m’a fallu qu’une petite dizaine de minutes pour tout assembler !

En premier lieu, je me suis intéressé au guidon. Type route, il prend cette forme si caractéristique des vélos de course, nous permettant alors deux positions de conduite : une haute et une plus basse. Presque entièrement recouvert d’une guidoline noire, il embarque sur sa partie avant le fameux système STI, pour Shimano Total Integration. Ce système mis au point par la firme nipponne regroupe en une seule et même pièce une poignée de frein ainsi que des poussoirs pour vitesse. Cette « poignée » 2-en-1 permet alors de garder les mains sur le guidon lors du changement de vitesse et, ainsi, conserver un maintien optimal de ce dernier.

Du guidon, je suis descendu sur la roue avant, en suivant les gaines des câbles. Je constate que Creme Cycles fait les choses bien puisqu’elle a monté des gaines en métal recouvert de plastique translucide. Une petite attention qui aura pour but de protéger au maximum les câbles de frein et de dérailleurs tout en donnant un certain style à l’ensemble. Le système de freins, en acier, est dit « dual pivot », ce qui permet aux deux bras accueillant les patins de bouger, améliorant ainsi le freinage. Pour ce qui est des jantes, Creme Cycles a monté des modèles noirs en 700C et en aluminium, spécialement destinés à une utilisation de route. Enfin, les pneus sont des Michelin Dynamic Classic, parfaits pour une utilisation urbaine quotidienne et offrant un bon rapport qualité/prix.

Dernier point sur lequel il est, à mon sens, important de s’attarder : le système de vitesse. Cet Echo Solo se voit muni de deux plateaux ainsi que d’une cassette 8 vitesses Sunrace 11-25T. Une cassette somme toute assez classique, plutôt axée entrée de gamme. Que ce soit pour le dérailleur avant ou arrière, Creme Cycles a opté logiquement pour des produits complémentaires, à savoir le Shimano Claris à l’avant et le Shimano Claris à boîte courte à l’arrière. Là encore, la marque polonaise fait le choix de pièces entrée de gamme, afin de proposer un produit au rapport qualité/prix léger.

Essai

Creme Cycles propose son Echo Solo en trois tailles différentes : S pour les personnes mesurant entre 1,60 m et 1,68 m, M pour les personnes mesurant entre 1,68 m et 1,77 m et L pour toutes personnes comprises entre 1,77 m et 1,90 m. Au moment de la commande, mon choix se porte naturellement vers la version L du vélo puisque je mesure 1,91 m. Après quelques jours de livraison (le délai a été relativement court malgré les perturbations dues au confinement), j’ai monté rapidement le vélo afin de m’assurer de la bonne taille. J’avais un léger doute mais au final, c’est bon (je n’aurais de toute façon pas pu faire autrement, le XL n’étant pas une taille proposée par la marque). Une fois le vélo monté, je l’ai testé dans différentes situations. Ma volonté première d’avoir un vélo était de me faciliter le trajet de la gare de Rennes jusqu’à notre bureau, m’évitant ainsi de prendre les transports en commun. Outre cet aspect pratique, c’était aussi de me réconcilier en douceur avec le sport et de pratiquer un semblant d’activité ! J’ai donc essayé ce vélo en ville, avec les contraintes liées à sa circulation, mais aussi sur de la « route pure », histoire d’avaler les bornes.

Dans le premier cas de figure (la ville donc), le comportement du vélo est assez agréable : il est relativement léger et agile pour que l’on se faufile un peu partout. J’ai un peu plus de mal avec le STI et le dérailleur Shimano en règle générale, peu pratique lors d’un trajet dynamique comme en ville et pas forcément très réactif (mais je vais le régler prochainement pour voir si il y a un changement). Sur route, cet Echo Solo est un vrai bonheur ! Assez souple, il permet de garder une bonne cadence régulière tout au long de nos sorties. La position n’est pas désagréable et permet d’enchaîner les kilomètres. J’avais un peu peur de la selle, que je trouvais plus que sommaire. Au final, elle fait le taf comme disent les jeunes, mais il y a fort à parier que j’en achète une autre si je veux faire des balades plus longues.

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