Bienvenue chez Carlotti

J’ai découvert cette adresse il y a une dizaine d’années en me promenant dans le 6eme arrondissement de Paris. Cette boutique s’est rapidement distinguée de l’image que je pouvais me faire d’un opticien. La décoration était très soignée, les lunettes très belles, et parfois même très originales. Puis j’ai rencontré Valérie Carlotti qui, comme le nom le laisse deviner, est la créatrice de ce lieu. Lorsqu’on discute avec elle, on comprend que le sujet la passionne, qu’une paire de lunettes est bien plus qu’un simple objet, mais un accessoire essentiel via lequel on communique avec le regard de nombreuses informations. Et j’ai découvert de nombreux créateurs grâce à elle. Au moment d’avoir à choisir une paire de lunettes que j’allais devoir à mon tour porter bien plus fréquemment, c’est assez naturellement donc, que je me suis rendu à l’adresse de sa boutique historique au 40, rue Saint-Sulpice. Mais sachez qu’elle a ouvert depuis deux nouvelles adresses dans le Haut-Marais et près de Madeleine. On entre ?

Première discussion

A chaque fois que je m’arrête, j’ai pour habitude de me diriger vers le mur où on trouve un présentoir de lunettes de soleil. Je suis sûr d’y faire de nouvelles découvertes ! Je me suis amusé comme souvent à faire quelques essayages puis j’ai été reçu par Christophe, qui est lunetier styliste chez Carlotti. Cette première discussion lui a permis d’observer la forme de mon visage, certains détails comme la couleur de ma peau, de mes yeux, la forme de mes sourcils également, mais surtout de mieux comprendre qui j’étais : quel était mon métier, mon caractère, ce que je souhaitais exprimer à travers ce choix de lunettes, etc.

Première sélection

A l’issue de cette première discussion, Christophe m’a proposé une sélection composée de 6 modèles. On a ainsi testé des formes, mais aussi beaucoup de matières différentes car dans cette short-list on trouvait notamment des montures en acétate, en titane, en corne de buffle, habillées d’une plaque de cuir, de galuchat, et même un modèle composé de feuilles d’ardoise ! Une sélection donc hétéroclite et relativement originale.

J’ai alors essayé les montures une à une et on a échangé sur nos impressions. Christophe m’a expliqué en quoi certaines lunettes m’allaient bien (ou moins) et j’ai indiqué ce qui me plaisait à chaque essai en matières de forme, matière, volume, poids, etc. Suite à ce premier essayage, on a mis de côté les montures que j’avais préférées. Et on les a essayées à nouveau pour en re discuter !

Le sur-mesure

Je lui ai confirmé que j’étais particulièrement attiré par l’acétate, plutôt par des couleurs comme le marron ou le vert, et que j’aimais bien aussi l’esprit rétro de montures relativement épaisses. Christophe m’a alors proposé de tester leur service sur-mesure MY.CARLOTTI qui offre encore plus de possibilités pour réaliser une monture répondant à nos attentes. Il m’a apporté le présentoir contenant l’ensemble des plaques d’acétate qu’ils pouvaient travailler et on a réalisé une nouvelle sélection basée cette fois-ci d’abord sur la matière, l’association des couleurs, puis le choix d’une forme.

Mon choix s’est arrêté sur une plaque d’acétate de couleur olive et Christophe m’a conseillé de l’associer à un acétate fumé pour apporter de la transparence au niveau des branches. On a ensuite essayé différentes montures pour réfléchir uniquement sur la forme. Sur le présentoir ci-dessous, vous pouvez voir les 3 éléments retenus pour pouvoir réaliser ces lunettes sur-mesure et une première simulation concernant l’accord des deux couleurs. Puis il a effectué différentes mesures concernant la position de mes yeux, on a complété mon dossier sur ordinateur en prenant en compte mes choix, et évidemment la correction souhaitée. Après cette première étape qui a duré une petite heure, le rendez-vous était pris pour se retrouver 3 semaines plus tard à la réception de mes lunettes.

Découverte de la monture

J’avais vraiment hâte de découvrir le résultat ! Quelques jours plus tard, je suis donc retourné au 40, rue Saint-Sulpice avec la même chemise (de mémoire, je n’ai pas fait exprès) mais par contre avec une nouvelle barbe (que j’ai conservée depuis). Christophe m’attendait pour me présenter les lunettes telles que nous les avions imaginées. Elles m’ont plu lorsque je les ai eues entre les mains mais il fallait surtout que je les essaie pour voir si elles me plaisaient sur moi, et de confirmer que le modèle et la taille me convenaient bien également. Pour cela, l’opticien styliste observe en premier lieu les lunettes portées en position assise puis en étant debout.

Christophe m’a alors expliqué un peu plus leur démarche de conseil. Au-delà des principes de visagisme (forme des sourcils, carnation, couleur des yeux), ils travaillent sur les harmonies : où se situe l’oeil dans le verre et dans le volume des lunettes, quel est l’équilibre entre ce volume et la silhouette en général ? Il me citait l’exemple d’un client, qui avait un visage fin mais qui était très grand. Si il s’était arrêté à des règles de visagisme, il lui aurait recommandé une petite paire de lunettes, mais lorsque la personne était debout, cela n’était pas harmonieux par rapport à sa taille.

On est revenu également sur l’importance de la personnalité et de ce qu’elle souhaite exprimer à travers quelques autres exemples : une personne ayant une profession commerciale à qui ils vont recommander un modèle exprimant un sentiment d’ouverture, un jeune diplômé mené à occuper rapidement un poste à responsabilités à qui ils vont recommander une monture qui apportera de la prestance, etc. Et Valérie soulignait notamment l’importance de la notion de « moments de vie ». De même que l’on adopte une tenue plus ou moins formelle, on change de paire de lunettes. Certaines personnes ont ainsi plusieurs montures en fonction des occasions. Elle soulignait également le fait que contrairement à la femme qui peut travailler plus son maquillage ou sa coiffure, les lunettes sont un accessoire central chez l’homme pour « changer sa personnalité ».

Dernier réglage

Mais revenons à mes lunettes ! On m’a demandé si elles ne me serraient pas trop car, après quelques heures de port, des lunettes qui sont mal réglées peuvent donner mal à la tête. La pression exercée étant un peu trop importante, on a desserré un peu la monture. Celle-ci avait déjà été travaillée pour qu’elle s’adapte au mieux à ma morphologie. Notez que nous sommes rarement symétriques, donc une monture bien réglée a des branches qui ne sont pas tout à fait droites ! Puis on m’a expliqué que les verres avaient une légère correction supplémentaire sur le bas. Cela apporte un peu plus de confort visuel pour lire et permet d’apprendre les mécanismes du verre progressif (par lequel on finit tous par passer). Effectivement, j’ai vu en lisant quelques lignes sur un magazine que ça grossissait légèrement le texte. On m’a ensuite remis une pochette contenant tous les papiers utiles, concernant notamment le remboursement, et mon carnet personnel.

Bilan

Il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer à ces nouvelles lunettes, à l’épaisseur de la monture et à leur style, mais les témoignages que j’ai reçus au fur et à mesure m’ont conforté dans l’idée que c’était un bon choix. Elles sont très confortables et c’est essentiel pour une personne comme moi qui passe des heures devant un écran ! Le service MY.CARLOTTI permet de co-créer des lunettes sur-mesure, 100% Made in France et proposées sans intermédiaire à un prix abordable. Les tarifs : à partir de 395€ pour le bois et 450€ pour l’acétate.

Plus d’infos sur https://www.carlotti-paris.com