Polo Figaret : Test & Avis

Bon, qu’on se le dise, le polo est une pièce assez clivante, qui, même en ce qui me concerne, n’a pas toujours eu bonne réputation. Tantôt trop “papy”, tantôt trop formel, il a pourtant réussi à perdurer dans le vestiaire masculin comme un essentiel, qui a cet avantage qu’il est classique. Car oui, être un classique, c’est avoir l’occasion de se réinventer, aussi bien sur la forme que la manière d’être conçu. C’est donc probablement là l’atout majeur du polo : être malléable sans se départir de ses caractéristiques. La marque Figaret, elle-même devenue une marque de renom depuis sa création en 1968, s’est imposée pour la qualité de ses chemises, mais ne se résume pas qu’à ce type de produit. Et oui, vous l’aurez compris, forte de son succès, elle dévoile aujourd’hui une série de polos, dont ce modèle Olivier, 100% coton, que je m’apprête à tester. Et à la lumière de ce que je viens de dire d’écrire, j’ai hâte de voir ça !

Fiche technique

• Polo en piqué de coton gris
• Modèle Olivier
• Hirondelles incrustées
• Petit logo brodé sur le côté
• Col à trois boutons
• Patte de boutonnage cachée
• Pied de col surpiqué
• Fabriqué au Portugal

Design

Pour ce test, j’ai fait le choix d’un très classique polo gris, mais sachez que ce même modèle existe également en noir, marine, blanc, et pour les plus foufous d’entre vous, en bleu ciel ou vert ! Lorsqu’on regarde un polo sans en être nécessairement un adepte (comme c’était mon cas il y a quelques temps), on a souvent tendance à penser que tous ce ressemblent plus ou moins. Et c’est bien là le problème, puisque ça n’est pas vrai, et le polo que nous propose Figaret est une belle illustration de la richesse de cette pièce. Des spécificités bien à lui, à commencer par ce col dont les surpiqures sont l’une des premières choses qui me sautent aux yeux. Une finesse doublée d’une certaine originalité, qui aurait probablement été “too much” si la patte de boutonnage n’avait pas été masquée.

Il en va de même pour les manches qui, si elles peuvent être cachées par un gilet ou un pull, sont avant tout destinées à être montrées, comme en témoignent une nouvelles fois les surpiqures discrètes mais efficaces qui la parcourent. Si on descend le regard un peu plus (mais pas trop, coquinou !), on aperçoit un logo ton sur ton, brodé discrètement sur le côté. Une manière d’imprimer sa marque de fabrique qui fonctionne toujours, sans en faire trop !

Conception

Lorsqu’on se penche davantage sur les détails, on note, juste à côté du logo, une petite hirondelle incrustée, qui n’a d’autre but que de rendre le polo plus solide. Un élément finement étudié, qui rejoint ce qui fonde l’identité du polo : l’intemporalité et la durabilité. C’est à cet endroit même qu’en le retournant sur l’envers, on se retrouve face à face avec l’étiquette, où un bouton de rechange est cousu. Et, coup de théâtre, on découvre qu’on est là sur une pièce made in Portugal. Bon point !

Le col, s’il n’a pas d’armature pour le maintenir, possède un tissage différent du reste du polo, et reste très souple. Cette souplesse ne garantit pas forcément une tenue parfaite avec le temps, et donne des bas de col perfectibles, mais connaissant l’amour de la marque pour les chemises choses bien faites, il s’agit là d’un choix délibéré, qui apporte cet esprit casual propice à la saison printanière.

Un esprit casual incarné par la matière. Car oui, le piqué de coton se constitue de deux fils de trame tissés de manière à donner cette texture gaufrée, alvéolée, qui a l’avantage d’être assez légère. Le tissu prend alors une certaine malléabilité, et on le voit bien ici. Par ailleurs, le montage, s’il est relativement impeccable ici, peut se faire de manière beaucoup plus libre qu’avec une maille, par exemple.

Essayage

Essayé en taille M (ma taille habituelle), le piqué de coton dans lequel est fabriqué ce polo est très fluide, et surtout, confortable. Rien de neuf sous le soleil, si ce n’est cette légèreté, qui, si elle peut être très appréciable lorsque les beaux jours arrivent, peut en réalité se transformer en faiblesse (à mon sens évidemment). Pourquoi ? pour la simple et bonne raison que, à l’instar du – petit – col, le tombé peut rapidement être un peu trop casual, voire négligé décontracté.

Jean Octobre | Boots Rudy’s | Montre Henry London

Alors évidemment, je me projette sûrement un peu trop (mais n’est-ce pas mon rôle tiens ?), et il n’en reste pas moins que ce modèle Olivier est très agréable à porter, et permet une bonne respirabilité. La patte de boutonnage est finement pensée, puisqu’elle permet un certain maintien du col, tout en évitant de donner trop d’informations au niveau du style. Bref, un bon dosage général quoi !

Crédits photo : Florie Berger