Baskets N’go Ninh Binh : Test & Avis

En octobre dernier, on vous parlait via une news d’une toute nouvelle marque : N’go. Lancée à Nantes en 2016 par deux amis (Kevin et Ronan de leurs prénoms), elle avait alors la volonté d’être plus qu’une énième marque de baskets. En effet, les fondateurs place au coeur de leur projet une dynamique sociale. Ainsi, pour chaque paire vendue, une partie des bénéfices est reversée à l’ONG Sao Bien, qui oeuvre au Vietnam afin de construire des écoles et scolariser les enfants des villages marginalisés du nord du pays. Après un modèle en tissu apprécié, la marque a lancé son premier modèle cuir, également grâce à l’aide d’une plateforme de financement participatif. Nommée Ninh Binh en référence à la ville éponyme vietnamienne, on l’a eu entre les mains (enfin on a mis nos pieds dedans) pour l’étudier sous toutes ses coutures :

Packaging

Pour nous livrer sa paire de Ninh Binh, N’go l’a enfermée dans une boite en carton brut. Cette dernière est cerclée d’une large bande de papier glacé reprenant le motif utilisé sur les chaussures (on reviendra sur ce dernier un peu plus tard). Sur le couvercle, on retrouve le logo de la marque ainsi que son slogan : « and go for social sneakers ». Une fois soulevé, on distingue la paire, roulée dans un papier de soie. Une paire de lacets écrus et aux ferrets marine est offerte et une petite carte nous explique le process d’échange. Elle nous indique également que l’on peut bénéficier d’un rabais de 10% lors d’une prochaine commande si on poste une photo de notre paire sur Instagram (habile, Bill).

Fiche Technique

• Modèle Ninh Binh
• Quatre matières : cuir lisse, peau retournée, tissu et mesh
• Deux teintes : écru et marine
• Semelle intérieure amovible
• Semelle gomme
• Fabriquée au Vietnam

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Design

La paire sortie de sa chrysalide, je peux me jeter pleinement dans l’étude de cette dernière. Et je me suis en premier lieu intéressé à ses lignes. À l’annonce de la sortie de son modèle en cuir, je n’étais pas vraiment emballé par cette Ninh Binh : je la trouvais quelconque, trop quelconque. Au final, une fois devant les yeux, je dois avouer que je suis agréablement surpris : elle est nettement plus sympa en vrai qu’en photo ! Je trouve le mariage de l’écru et du marine réussi, d’autant plus que ce n’est pas ce que l’on voit fréquemment dans le monde de la basket (on est généralement sur du blanc immaculé). Je trouve que cet écru apporte à la paire un style rétro sympa. De plus, le tannage est réalisé sans utiliser de chrome et ça, c’est sympa pour la planète !

Les chaussures sont majoritairement recouvertes d’un cuir lisse. La claque est perforée d’une trentaine de petits trous qui, j’imagine, permettent de faciliter l’aération de la paire. Le bout est habillé d’une peau retournée légèrement plus foncée que le cuir lisse. Si on part sur les ailes de quartiers, on distingue très nettement la spécificité de ces Ninh Binh. En effet, c’est là qu’est cousu une pièce de tissu. Mais pas n’importe lequel ! Un tissu au motifs ethniques traditionnels vietnamiens. Bleu marine et blanc, il habille également la baguette du contrefort (le haut de cette partie est d’ailleurs recouvert d’un veau velours marine). Pour la petite histoire, sachez que ce fameux tissu est confectionné à la main au Vietnam par une ethnie appelée « Thaï Blanc ».

Pour le laçage, N’go a opté pour six oeillets. Sur les six, seul le plus haut est muni d’un anneau métallique marine censé le renforcer. Associé à cela, la marque a choisi des lacets plats marine aux ferrets écru. En dessous, on retrouve bien évidemment la languette (la chaussure aurait été franchement étrange sans !). Très souple, elle est réalisée dans du mesh et me fait penser à celle des Nike Blazer, le petit liseré de finition en plus. Sur sa partie haute, une petite pièce de cuir écrue est gravée du logo de la marque. Je retourne la chaussure rapidement afin d’observer sa semelle d’usure. On ne peut plus classique, cette dernière se pare d’un motif type vague. La partie supérieure de la chaussure désormais passée au crible, il est temps de se pencher sur l’intérieur.

Le chaussant de la chaussure se divise en deux parties. Au niveau du talon, il est recouvert par une toile écrue semblable au tissu éponge. Je remarque que toute cette partie est rembourrée, même les revers. L’avant en revanche ne bénéficie pas de cette finition et est simplement revêtu d’un tissu blanc. La première de propreté, écrue également, voit sa partie arrière floquée du logo et du slogan de N’go en marine. Amovible, il est donc possible de les remplacer par d’autres semelles si besoin est. En les retournant, je remarque qu’elles sont gravées du mot « Krosbo ». Pensant que c’est une technologie quelconque, j’ai fait des recherches sur le Net. En définitive, il s’avère que cela fait référence à une marque de chaussures vietnamienne.

Essayage

C’est une habitude désormais, lorsque je souhaite acquérir une paire d’une marque que je n’ai jamais essayée auparavant, je consulte en premier lieu son guide des tailles. Bien présent sur chaque fiche produit, il est complété d’une annotation en lettres capitales rouges et soulignées qui précise qu’elles taillent petit. Par conséquent, mieux vaut les commander dans la pointure supérieure, si jamais on est entre deux tailles. C’est justement mon cas, j’ai donc choisi ces N’go en 45.

Et à réception, je me dis que j’ai bien fait ! La longueur des chaussures est idéale : ni trop longue, ni trop serrée. La paire me surprend par son confort bien présent mais, surtout, par sa légèreté. Très clairement, on les oublierait presque après quelques minutes de port ! Le cuir est assez souple, ce qui n’entrave donc pas nos mouvements. Pour ce qui est du style, elle pourra se glisser dans à peu près n’importe quelle tenue. Cependant, et bien qu’on serait tenté de dire que sa teinte écrue lui permettrait de se faufiler dans toutes les tenues de notre dressing, je trouve qu’elle fonctionne davantage dans des ensembles dominés par le bleu, et notamment le bleu marine.

La marque de baskets éthiques N’go lance son premier modèle en cuir