Shak & kai est la première marque belge à fabriquer des vêtements à partir de fibres complètement recyclées. Le fondateur de la marque, Morgann Dawance, voulait trouver une solution à la fois pour produire des vêtements sans polluer et pour donner une seconde vie aux vêtements déjà existants. C'est en se renseignant lui-même sur les méfaits de l'industrie de la mode et en voulant changer sa propre façon de se procurer des vêtements que lui est venue cette idée. Il avait très rapidement fait le double constat que : d'une part, l'industrie de la mode était devenue la deuxième plus polluante au monde, avec 18% de la consommation mondiale de pesticides, et 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, et d'autre part, l'offre de vêtements plus responsables était très limitée. Il déplorait le fait que même les alternatives déjà existantes n'étaient pas suffisantes, telle que l'utilisation du coton bio qui demande beaucoup d’espace pour être cultivé, de l’eau et de la teinture, et la logique était toujours celle de la production et non de la réutilisation et de la circularité. Alors que ce sont 200 000 kilos de vêtements qui sont jetés chaque minute dans le monde, Morgann Dawance décide en 2017 de s’intéresser à une méthode afin de créer de nouveaux vêtements, tout en recyclant des habits en fin de vie. C'est avec une compagnie espagnole qu'il travaillera donc, la seule d'Europe à produire de la fibre textile à partir du broyage d'anciens vêtements. Cette fibre est composée en partie de polyester, ce qui donne déjà une teinture au vêtement et évite donc de faire appel à des processus de teinture chimiques très polluants. En parallèle, l'intégralité de la production se fait en Europe pour éviter la pollution liée aux transports. La fabrication des t -hirts Shak & Kai nécessite donc l'utilisation de 50 litres d'eau sur l'ensemble du cycle de production contre 2 900 pour un t-shirt classique en coton (60 fois moins). Quant aux pesticides, 0 grammes sont utilisés par produit par la jeune marque contre 80 grammes dans l'industrie traditionnelle. Le ratio d'utilisation de produits chimiques toxiques est quand à lui de 0 grammes contre 270. Enfin, la marque belge travaille en partenariat avec l'ONG Surfrider afin qu'un demi-kilo de déchets soient ramassés sur les plages à chaque produit vendu. La première collection a vu je jour en 2019 à la suite d'un financement collaboratif.