Chemise Paris Yorker : Test & Avis

Si ce n’est pas la chemise qui fait l’homme, c’est bien le col qui fait la chemise ! Vous ne connaissiez pas ce dicton ? Normal, je viens de l’inventer. Col français, col italien, col anglais, col officier… le col, apparu au XVème siècle lorsqu’il était exclusivement porté par les ecclésiastiques, est certainement l’élément le plus important d’une chemise. À ce titre, il mérite que l’on y prête attention. Pour rompre avec la monotonie, nous avons décidé d’aller voir du côté de Paris Yorker, une marque française créée en 2010, à l’origine spécialisée dans les pulls en cachemire haut de gamme. Depuis son récent rachat, la marque a notamment étendu sa collection aux chemises, aux ceintures et aux écharpes. On s’est alors intéressés à l’une de leurs chemises : la chemise cintrée en tissu oxford à col officier. Encore une fois, on s’en doutera avec un tel nom, la mode aura donc annexé le style militaire. Voyons voir ce que donne cette chemise !

Fiche technique

Design

Nous sommes lundi, une sonnerie retentit au camion : celle du livreur qui, tout comme moi, commence sa semaine. Parfois apporteur de bonnes nouvelles, parfois pas, le livreur ne sait jamais si la réception va être accueillie avec joie. Bingo ! Ce ne sont pas des factures qui arrivent, mais bien la chemise signée Paris Yorker, livrée dans une pochette plastique zippée à l’aspect dépoli. Mais vous allez me dire, où est le suspens dans le déballage d’une chemise blanche ? C’est là que cela devient intéressant. Cette pièce, plutôt associée à un univers formel, peut être appréhendée différemment. Tout dépend ses caractéristiques. C’est le cas de cette chemise, un modèle blanc, sans poches, a l’allure purement casual. Pourquoi casual ? En raison de son tissu oxford, mais aussi et surtout en raison de son col officier. Ce dernier, à l’instar du col mao avec lequel on le confond souvent (à juste titre), a cet avantage d’être décontracté et de pouvoir se porter plus facilement qu’une chemise à col boutonné. Nous y reviendrons dans la partie conception ci-dessous !

Conception

De prime abord, caressons le tissu utilisé par Paris Yorker : un oxford de 140 grammes, ni trop lourd ni trop léger, tissé avec un fil de coton blanc, à porter toute l’année. Au toucher, ce tissu espagnol est à la fois souple, doux et robuste, et la marque a recours à du 100% coton bio. Comme dit précédemment, un premier détail saute aux yeux à propos de cette chemise confectionnée à Casablanc : son col officier. Autrefois présent sur les vestes de certains uniformes militaires au XIXème siècle, le band collar (son petit nom anglais) est de plus en plus plébiscité par les créateurs. En effet, il est à la fois élégant et facile à porter en toute occasion, et donne une allure que je qualifierais de “décontractée mais soignée”. Dépourvu de rabat, il s’agit d’un simple pied de col qui, contrairement au col mao, dispose d’un bouton au niveau de la bande du col, et ses deux pans se chevauchent l’un l’autre. On le portera ouvert ou fermé, selon les goûts ! À mon sens, son montage est impeccable et semble avoir un bon maintien. Si le col est réussi, c’est de bonne augure pour le reste de la chemise !

Point important à souligner : nous apprécions particulièrement la démarche de la marque, particulièrement transparente en ce qui concerne les coûts de production de chaque pièce. Chacune d’elle sera par la suite vendue sans intermédiaires, exclusivement sur internet, et cela est valable pour tous leurs produits. Après le col, descendons donc au niveau des poignets. Lors de leur inspection, on peut constater que les coutures sont bien réalisées, sans défauts apparents. Elles sont dites à l’anglaise, c’est-dire que deux coutures sont réalisées. L’une avec les tissus d’envers à envers, l’autre avec les tissus endroit à endroit. Quel intérêt ? Une plus grande robustesse, à coup sûr, et une meilleure durabilité que des coutures classiques, probablement. Sans compter que visuellement parlant, c’est propre et net. Les boutons, quant à eux, sont en nacre véritable et cousus en croix. Enfin, ce modèle dispose d’une hirondelle de renfort, essentielle dans cette optique de durabilité que nous évoquions.

Essayage

Vient donc le moment fatidique de l’essayage. Malgré sa coupe cintrée, j’ai fait le choix de partir sur une taille M, bien que je puisse parfois osciller entre le M et le L. Une fois enfilée, je ne regrette pas cette “prise de risque”. La chemise tombe parfaitement aux épaules, la longueur de manches est idéale et celle au niveau de la taille est adéquate. Il ne va par contre pas trop falloir que je développe mes pectoraux lors de ma reprise du sport en salle de musculation, car j’ai peu de marge de manœuvre au niveau de la poitrine ! En l’état actuel, aucune tension excessive des boutons autour de cette zone n’est cependant à déplorer.

Il y a quelques années, je ne me serais pas naturellement dirigé vers un col officier. C’est lors d’un précédent test pour le blog que j’ai pu m’apercevoir que cela me correspondait finalement plutôt bien. La hauteur de col vient atténuer la taille de mon cou que j’ai tendance à trouver un peu long et j’apprécie le style moins formel apporté par ce type de col. On conserve ainsi le côté habillé qu’apporte une chemise, tout en amenant une touche de décontraction. L’oxford de coton biologique étant relativement léger, cela me permet d’envisager le port de la chemise avec un chino, un pantalon en toile ou même avec un bermuda pour les beaux jours.

L’avis de notre styliste

Rien de plus facile que de composer une tenue autour d’une chemise blanche par beau temps : un pantalon imprimé 7/8ème dans les tons bleus et une paire de baskets blanches sont nos meilleurs alliés !