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Avec modération, buvons les nouveaux whiskey de chez Bushmills !

Avec les fêtes de fin d’année qui arrivent, une seule envie nous taraude : se retrouver en famille (à six maximum évidemment), profiter et passer du bon temps (ça fait trois envies, mais vous comprenez l’idée). C’est également la période de l’année où il fait bon rester à table des heures durant à savourer de bons petits plats. Parmi les petites traditions qui accompagnent cette période si particulière de l’année, déguster un verre de whisky fait partie des incontournables pour bon nombre d’entre nous. Avant le repas comme apéritif, comme digestif ou encore au coin d’un bon feu de cheminée, le whiskey (l’orthographe irlandaise) se déguste (avec modération) facilement. Pour les fêtes, Bushmills nous propose une balade en Irlande. Au programme : single malts et blends qui sentent bon le comté d’Antrim.

Bushmills-Intro

1. La plus ancienne licence à distiller du monde

A. 400 ans d’histoire

Mais avant de vous présenter la gamme, arrêtons nous un temps sur l’histoire de la distillerie irlandaise. Cette dernière voit le jour en 1608 à Bushmills, en Irlande du Nord. Thomas Philips, alors gouverneur du comté d’Antrim, obtient à cette date une licence royale l’autorisant à distiller sur la côte nord-est de l’Irlande. Toutefois, une légende raconte que dès le XIIIème siècle, le propriétaire du village, Sir Robert Savage, donnait du courage à ses troupes en leur faisant boire de l’aqua vitae (ancêtre du whiskey). Il faut toutefois attendre 1784 pour que « The Old Bushmills Distillery » soit fondée.

Bushmills-Geant

La moitié du XIXème siècle marque l’instauration d’une nouvelle taxe sur le malt, ce qui provoque malheureusement une envolée des prix sur l’orge maltée, ingrédient principal entrant dans la fabrication d’un whiskey. Cela force alors bon nombre de distilleries à trouver un substitut et donc à changer leur recette. Mais pas Bushmills ! Fidèle à ses convictions, la distillerie continue d’utiliser de l’orge maltée.

Dès 1880, commence le véritable âge d’or de la marque, qui lui vaut une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris de 1889. Tout roule donc pour la distillerie, bien qu’elle soit touchée par un grave incendie en 1885. Ce dernier détruit alors une bonne partie des bâtiments, forçant le propriétaire de l’époque à tout reconstruire. Et étonnamment, il emprunte le style des distilleries… écossaises ! Les bâtiments accueillent alors les traditionnelles cheminées de fours à malt en forme de pagode. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la production est stoppée afin de loger des troupes alliées. La fin de la guerre entraînera un nouvel essor pour Bushmills, qui connaîtra une forte exportation de sa production vers les États-Unis.

Bushmills-Cote

B. Un savoir-faire unique

Avec presqu’un demi-millénaire d’existence, il ne fait aucun doute que Bushmills fait partie des marques emblématiques du terroir irlandais. Cette longévité lui permet également de proposer un large choix de blends et de single malts, tous travaillés avec soin, réputés pour leur rondeur et leur richesse aromatique. Aussi, la méthode de fabrication irlandaise diffère de celle utilisée en Écosse, bien qu’ils utilisent les mêmes céréales. En effet, l’Irlande n’utilise pas de tourbes, préfère des alambics de grandes tailles et distille trois fois. En résulte un whiskey plus « smooth », à savoir plus frais, plus doux et plus léger. À noter enfin que Bushmills n’utilise que de l’orge 100% maltée, lui procurant ainsi une palette aromatique unique.

Bushmills-Distillerie

Faire de la triple distillation et utiliser de grands alambics en cuivre, c’est bien beau, mais ça ne permet pas forcément de faire un produit fini que l’on appellera « Irish whiskey ». En effet, la façon dont est conservé le spiritueux est toute aussi importante. Ainsi, directement après avoir été distillé trois fois, il est vieilli dans des fûts de chêne pendant 3 ans et 1 jour (la précision messieurs, toujours la précision). Ce n’est qu’après cette période de vieillissement qu’il sera appelé « Irish whiskey ».

Bushmills-Tonneau

Comme beaucoup d’autres distilleries, Bushmills utilise majoritairement d’anciens fûts de Bourbon ou de Sherry (vin de Xérès) pour faire vieillir ses whiskeys, qui auront un impact différent sur la maturation du spiritueux. Ainsi, les fûts de Bourbon donneront une couleur claire et un goût sucré et vanillé, alors que ceux de Sherry donneront une teinte plus foncée et un goût aromatique plus riche, avec des notes de fruits secs et de noix.

2. La gamme Bushmills

Ces présentations (longues mais nécessaires) faites, passons au plus intéressant : la gamme de produits. Comme dit un peu plus haut, Bushmills propose à la fois des single malts ainsi que des blends. Voyons ensemble les plus intéressants.

A. Les single malts

Qu’est-ce que c’est ?

Plusieurs céréales peuvent entrer dans la composition d’un whiskey. Le mot « malt » fait alors référence à l’utilisation d’une céréale maltée (de l’orge principalement). On parle de single malt lorsqu’un whiskey est issu d’un assemblage de plusieurs whiskeys de malt provenant d’une même distillerie. On le distingue du « pure malt » qui peut être l’assemblage de malts de différentes années et différentes distilleries. Enfin, il peut également exister un « grain whiskey », qui précise que le spiritueux est obtenu à l’aide de céréales non maltées (le maïs, le seigle ou le blé).

Si vous aviez tendance, dans une autre vie, à vous retrouver avec vos amis au sein d’un pub (je parle d’un vrai pub), il y a de fortes chances pour que vous ayez déjà vu derrière le barman trois bouteilles de Bushmills avec des étiquettes de couleur : une verte, une rouge et une noir. Chacune correspond aux single malts traditionnels de la marque. Du fait de leur vieillissement différent, chacun de ces whiskeys aura alors un goût qui lui est propre. Le premier, celui contenu dans une bouteille à l’étiquette verte, est vieilli pendant 10 ans dans des fûts de Sherry et Bourbon, ce qui lui donne un arôme de miel, de vanille et de chocolat au lait.

Le 16 ans d’âge, à l’étiquette rouge, est également vieilli dans des fûts de Sherry et de Bourbon, mais également de Porto. S’en dégagent alors des notes distinctes de fruits juteux, de noix et d’épices. Du fait de sa durée de vieillissement, sa teinte est légèrement plus sombre, semblable à un rouge rubis. Enfin, le troisième, âgé de 21 ans et à l’étiquette noire, est vieilli dans des fûts de Sherry, de Bourbon et de Madère. On retrouve un savant mélange de miel, de fruits mûrs et de noisettes sucrées auxquelles s’ajoutent de subtiles notes de raisin sec et d’épices. Un single malt riche, aux teintes acajou profond.

B. Les blends

En opposition à un single malt, un blended whiskey est issu de l’assemblage de whiskeys d’une ou de plusieurs distilleries. Il peut contenir des whiskeys de différentes années, de différentes origines et mélange du whiskey malté et du whiskey de grain. Si le principe vient d’Écosse, les blends irlandais sont légèrement différents puisqu’ils mélangent du single malts, single grains et du pure pot whiskey. Les blends sont les whiskeys les plus consommés dans le monde : environ 90% des ventes.

Parmi les blends qu’il faut retenir chez Bushmills, le Black Bush se place en incontournable. Ce dernier associe une grande quantité de whiskeys single malt vieillis dans d’anciens fûts de Sherry Oloroso assemblés à un whisky de grains doux distillé par lots. Vieilli en général entre 7 et 9 ans, ce spiritueux possède alors des notes riches et fruitées ainsi qu’une forte intensité, équilibrée par une certaine douceur. Si on le boira de préférence sec, il peut être dégusté « on the rocks » ou dans un cocktail classique. Petit plus sympa : c’était l’un des whiskeys préférés de Michael Jackson !

Bushmills the original

Autre blend de Bushmills auquel penser pour les fêtes : l’Original. Car, au final, n’y a-t-il rien de mieux que les choses simples ? Pierre angulaire de la gamme, il est vieilli dans des fûts de Sherry et de Bourbon (normal, j’ai envie de dire) et possède des notes de fruits frais et de vanille. D’une couleur ambre claire, il est parfait pour l’apéritif. Aussi, c’est sans aucun doute l’un des plus faciles à appréhender pour une personne voulant se lancer dans la dégustation de whiskey.

En résumé

Plus que le simple fait de déboucher une bouteille de spiritueux, déguster un whiskey passe par plusieurs étapes. Si la façon de faire est commune à la plupart des distilleries, chacune propose un whiskey, son propre whiskey. Siroter un Bushmills, c’est l’assurance d’avoir dans son verre un veritable whiskey irlandais. Tantôt simples et accessibles, tantôt plus compliqués, les whiskeys de la distillerie irlandaise sont sans aucun doute les mieux placés pour passer des fêtes de fin d’année réussies. Avec modération évidemment ! Je profite de cette fin d’article pour vous lister les bouteilles citées dans l’article, mais aussi pour vous ajouter mes deux coups de coeur de la maison. Passez de bonnes fêtes !

  • Single Malt 10 ans d’âge
  • Single Malt 16 ans d’âge
  • Single Malt 21 ans d’âge
  • Busmills Black Bush
  • Bushmills Red Bush
  • Bushmills Original

Article réalisé en partenariat avec Bushmills

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