Salon Rétromobile : notre compte-rendu de l’édition 2020
Je pense ne pas trop m’avancer en affirmant que nous avons presque tous un souvenir (plus ou moins beau) en rapport à l’automobile : les heures interminables passées dans l’habitacle étouffant d’une voiture familiale sur la route des vacances, la première fois seul derrière un volant, le premier virage pris un peu trop rapidement, etc. On pourrait en citer des dizaines, des centaines même, tant la voiture occupe une place de choix dans nos vies. Pour moi, la « bagnole » représente plus qu’un simple moyen de locomotion. Baignant dans cet univers depuis ma plus tendre enfance grâce à une famille de passionnés, je me rappelle encore mes journées à courir dans les hangars où mon grand-père entreposait ses véhicules de collection, à monter dans mes modèles préférés et à m’imaginer en gangster américain des années 30. Cette passion est toujours bien présente mais se traduit d’une autre façon, plus discrètement. Aujourd’hui, j’ai eu la chance de parcourir les allées du salon Rétromobile. Voici ce que j’en retiens, entre rêves, nostalgie et admiration :
Le salon Rétromobile, un rendez-vous incontournable vieux d’un demi-siècle
L’histoire du salon débute il y a 46 ans, lorsque les Éditions Atlas, pour le lancement de « la grande encyclopédie de l’automobile (Alpha Auto pour les connaisseurs), décident de mettre en place une exposition éphémère de voitures anciennes. L’exposition se déroule alors à la gare de Vincennes, également appelée gare de la Bastille puisque située sur la place du même nom. Jean-Pierre Jaouet, organisateur du salon, charge Marc Nicolosi de trouver les voitures présentées. Cette première édition donnera l’idée aux deux amis de créer un marché de la pièce d’occasion pour voitures anciennes. Le salon Rétromobile était né.
Il faudra attendre cependant le 14 février 1976 pour connaître la véritable première édition du salon Rétromobile. Toujours situé gare de la Bastille, l’évènement dure alors 9 jours. Parmi les nombreuses voitures présentées, la majorité est fournie par l’ASAVÉ, l’Association Sportive Automobile des Véhicules d’Époque. En plus des voitures d’exception, on y retrouve alors toute sorte de transports à moteur (locomotive, train, bateau, moto, etc). Cette « première » édition est également un succès puisqu’elle attirera pas moins de 3000 visiteurs !
L’édition 2020
Au fil des éditions, le salon se professionnalise et se développe. Plus qu’une simple exposition, on retrouve alors des professionnels du milieu proposant pièces détachées et tout autre objet en rapport avec le monde automobile. L’évènement est également l’occasion pour les spécialistes de la restauration de véhicules anciens de montrer leurs prouesses au public. Aujourd’hui, le salon regroupe pas moins de 620 exposants, 1000 voitures et 120 clubs, le tout réparti sur les 72 000 mètres carrés que comprennent les halls 1, 2 et 3 du parc des expositions de la Porte de Versailles.
Au fil de notre balade dans les allées du salon, Joe et moi avons pu (re)découvrir des monuments de l’automobile mais également des véhicules qui ont bercé la vie quotidienne de millions de personnes depuis des décennies. On s’est alors amusé à réaliser une sorte de cérémonie en décernant certains prix (imaginaires et purement subjectifs bien entendu) :
– Prix de l’ancienne la plus accessible : BMW 316. C’est personnellement l’une des youngtimers que je préfère. 4 cylindres en ligne, 1760 cm3, et boîte 5 rapports, la E30 est sans aucun doute l’un des modèles les plus charismatiques du constructeur munichois. En trois portes, ses jantes et ses gros pare-chocs, la 316 mélange savamment sobriété et agressivité. Le modèle présenté au salon est proposé à 9 900€ qui plus est !
– Prix du coupé le plus réussi : Mercedes-Benz 300SL. Alors oui, ce n’est peut-être pas le choix le plus original mais difficile de rivaliser avec cette étoile ! Dessinée par le designer Friedrich Geiger et commercialisée entre 1954 et 1963, elle est encore considérée comme l’une des plus belles réussites de la marque. Véritable prouesse technique (elle développe 240 chevaux) et esthétique pour l’époque, la belle sait se faire désirer puisqu’elle se négocie aujourd’hui entre 850 000€ et 3 500 000€ !
– Prix de la sportive que je voulais quand j’étais petit (et que je veux toujours) : Ferrari F40. Si j’ai une préférence pour Lamborghini, je dois bien avouer que le constructeur de Maranello a su me faire rêver plus d’une fois. Si la 250 GTE restera à jamais mon vrai coup de coeur, je dois dire que la F40 a toujours su me donner des frissons. Que ce soit par sa forme ou par le cri de son V8 (qui délivre presque 500 chevaux), la belle italienne fait partie du top 10 de mes supercars préférées.
– Prix du gentleman baroudeur : Range Rover Classic 3.5. Difficile de parler de tout-terrain (de luxe) sans aborder un modèle qui, pour moi, est le plus abouti de ce secteur. Produite à partir des années 1970 par la marque Land Rover, la gamme Range Rover Classic regroupe tous les SUV 4×4 de luxe du constructeur britannique. Reconnu comme étant un véritable passe-partout à quatre roues, ce géant des routes et des terrains escarpés n’a jamais bridé le confort de ses passagers.
– Prix du 4×4 le plus sympa : Toyota Land Cruiser BJ43. Quand on cherche un véhicule capable de traverser une rivière sans se noyer, escalader une montagne sans avoir le vertige et traverser une jungle sans avoir peur de marcher sur un serpent au venin mortel, le Land Cruiser de chez Toyota fait partie d’une poignée d’heureux élus. Le modèle que l’on a croisé au salon a qui plus est bénéficié d’une restauration complète impressionnante. Un monstre sur roues, équipé d’énormes projecteurs et d’un solide treuil.
– Prix du break de chasse le plus beau : Volvo P1800ES. Évidemment, le terme break de chasse aura eu pour effet d’éveiller des noms comme Aston Martin, Bentley ou bien Jaguar aux puristes. Mais, pour moi, les plus beaux sont sans aucun doute ceux qui ont été proposés par Volvo. Plus courts que leurs homologues, ils ont clairement l’avantage d’un design unique. Seul défaut du modèle présenté au salon : sa couleur !
– Prix de l’américaine la plus américaine : Chevrolet Corvette Stingray. Il ne fait aucun doute que la Corvette est l’une des muscle-cars les plus connues au monde. Sa version Stingray fait référence à sa forme, semblable à celle d’une raie manta. Suivant la motorisation choisie, le coupé américain passe de 190 chevaux… à plus de 450 !! Un véritable dragster au très long nez.
– Prix du youngtimer le plus énervé : Renault Clio Williams. Après la BMW 316 et la Golf GTI mk2, c’est sans doute l’un de mes modèles de jeunes anciennes préférées. Imaginez un peu : 4 cylindres en ligne, deux litres de cylindrée, un châssis bien équilibré et 150 chevaux pour à peine 990 kilos, une vraie bombe ! Malgré son look un peu trop sage à mon goût, cette Clio est le parfait rappel que Renault sait faire de vraies voitures sportives. Si vous avez les moyens, sautez sur l’occasion, ce modèle devient de plus en plus cher !
Ce retour dans le passé se termine, il est temps pour nous de quitter le parc des Expositions, les yeux remplis d’étoiles et la tête pleine de souvenirs. Clairement, le monde de l’automobile est un monde à part, particulier, mais tellement riche d’histoire. On vous laisse ici avec d’autres photos réalisées par Joe qui a profité de cette journée pour tester le Leica Q2. Le nouveau boitier d’une marque également mythique, qui présente notamment les caractéristiques d’être compact, léger et d’être équipé d’un capteur plein format.
Vous adorez les anciennes ? On vous recommande vivement de vous rendre au salon ! Ouvert jusqu’au dimanche 9 février, l’évènement est un véritable incontournable. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.retromobile.fr
Les camionneurs sont à votre écoute. Notez juste que les commentaires sont modérés pour éviter le spam et que nous ne sommes pas toujours derrière nos écrans. ll peut donc arriver que la validation du commentaire et notre réponse prennent quelques heures avant d'être publiées (notamment la nuit quand on dort et le week-end).