Costume en lin japonais l’Exception Paris : Test & Avis

En 2011, Régis Pennel et Vincent Thérond lancent l’Exception, l’un des premiers select stores de créateurs français. Leur but : mettre en avant le meilleur de la créativité hexagonale. Les deux amis s’efforcent donc de réaliser une sélection pointue de marques, allant du créateur aux produits plus abordables. Cette sélection, pertinente et dense, permet aux deux amis d’acquérir une certaine notoriété dans le monde de la mode française. Le succès aidant, l’équipe de l’Exception ouvre en 2016 son flagship sous la Canopée des Halles. Un an plus tard, en 2017 donc, elle se lance un nouveau défi : proposer leur propre marque. À l’époque, nous avions été les premiers à découvrir leur chemise. Plus tard, c’est son pardessus que nous passions au crible. Aujourd’hui, on s’intéresse à un de ses nouveaux produits : un costume croisé.

Fiche technique

• Costume en lin japonais (55%) et rayonne (45%) bleu gris
• Veste croisée
• Épaules italiennes
• Peak lapels
• Revers de 8 centimètres
• Boutons en corne
• Boutonnières fonctionnelles
• Une fente d’aisance
• Montage semi-traditionnel
• Pantalon à pinces
• Poches italiennes
• Veste fabriquée en Roumanie
• Pantalon fabriqué à Porto, au Portugal

Test

Et on commence bien évidemment cette inspection en s’intéressant à la veste. Depuis quelques saisons maintenant, on observe un retour marqué du style rétro dans nos dressings, que ce soit pour les formes et les coupes, mais également les couleurs et les matières. Pour son costume, l’Exception suit la tendance et opte donc pour une veste croisée. Véritable point fort du complet, le tissu utilisé pour sa réalisation est plutôt original. En effet, ce dernier est un mélange de lin (55%) et de rayonne (autre nom de la soie synthétique). Il présente alors un aspect irrégulier et chiné, ce qui donne alors à la pièce de la texture et du relief. Provenant du Japon, sa teinte oscille entre le bleu et le gris. Pour le montage, l’Exception a opté pour du semi-traditionnel : seul le bas de l’entoilage est thermocollé, le haut étant monté de manière traditionnelle.

Sur son site, la marque précise que le complet bénéficie « d’épaules italiennes ». Pour rappel, cette terminaison signifie que cette partie du costume ne bénéficie pas d’un padding (un rembourrage en quelque sorte), ce qui permet aux épaules d’épouser au mieux la silhouette. Et on comprend mieux cette spécificité une fois la pièce entre les mains : les épaules sont très souples et promettent un joli tombé pensé pour s’adapter à cette matière estivale. De là, je suis passé au col et aux revers. Prenant la forme de pointes (ils peuvent aussi être appelés peak lapels), ils sont larges de 8 centimètres.

La poitrine accueille une poche montée légèrement en biais. Les deux pans avant sont quant à eux munis de deux poches droites passepoilées à rabat. Les boutons, en corne véritable, sont au nombre de quatre. Bien entendu, seulement deux sont fonctionnels (avec un troisième caché à l’intérieur de la veste). La boutonnière poignet (fonctionnelle également) accueille également des boutons en corne.

Si ce n’est pas une règle immuable, cette partie d’une veste accueille traditionnellement quatre boutons. Mais ici, il n’y en a que trois ! Enfin, l’arrière de la veste ne comporte qu’une seule fente d’aisance. L’inspection extérieure de la veste terminée, je suis passé sur l’intérieur. Très sobre, il est couvert d’une doublure marine en 100% viscose. Seul son pan gauche accueille une poche passepoilée.

Passons maintenant au pantalon. Bien évidemment, il est également réalisé à partir de ce même tissu au grain chiné. La ceinture accueille six passants et est fermée à l’aide d’un bouton similaire à ceux de la veste. Il est accompagné d’une braguette zippée YKK, dissimulée par une patte. Sur son avant, je constate que la marque y a fait monter des pinces. Venant donner un tombé bien particulier aux jambes, elles accentuent le côté rétro de l’ensemble.

Comme pour un pantalon de costume traditionnel, les poches avant sont dites italiennes. Également appelées poches en biais, elles ont la particularité de présenter une ouverture oblique laissant légèrement apparaître leur intérieur. À chacune de leur extrémité, je note la présence de points d’arrêts, censés les renforcer à ce niveau.

Les fesses accueillent également des poches, elles aussi renforcées mais également passepoilées et fermées par des boutons. L’intérieur du pantalon est plutôt simple puisqu’il n’accueille que les sacs de poches, de couleur marine. Cela dit, la ceinture ainsi que la sous-patte de la braguette sont habillées par un liseré marine. Ce détail, en plus de les terminer joliment, vient les renforcer. Le pantalon est fini par quelque chose d’on ne peut plus classique : un ourlet simple. Je suis cependant surpris par sa couture, vraiment apparente et pas tout à fait droite !

Essayage

Pour son costume, l’Exception nous le propose en dépareillé. Ainsi, il est possible de choisir la taille de la veste indépendamment de celle du pantalon (ce qui est plutôt pratique lorsque l’on a une morphologie « atypique »). J’ai donc commandé la veste en 52, taille que je fais habituellement. Pour le pantalon, je me suis tourné vers le guide des tailles de la marque. Après quelques prises de mesure, il s’est avéré qu’il me fallait également une taille 52 pour le bas !

Lunettes L’Exception | T-shirt Maison Standards | Baskets Maison Standards

À réception, je me rends compte que la veste est trop grande. Certes, elle bénéficie d’une coupe droite mais il aurait fallu une taille en-dessous pour que son fit soit parfait. Notamment au niveau de la poitrine et du dos. Par contre, le pantalon est tout bonnement parfait. Sa toile est très légère et agréable, ce qui n’est pas un mal quand on sait que la période des grosses chaleurs arrive (enfin normalement !). J’aime sa coupe droite, qui participe grandement à son confort. Mais plus que cela, c’est sa capacité à pourvoir être porté autrement que de façon formelle que j’apprécie. L’association baskets et t-shirt blanc lui va à merveille !

Le Guide du marié