Chelsea boots LodinG 367 : Test & Avis

Depuis que je m’y intéresse, j’ai toujours cherché à consommer la mode de façon intelligente. Pour cela, il m’était inconcevable de construire autre chose qu’un dressing cohérent. J’ai donc patiemment accumulé toutes les pièces nécessaires dites basiques, quitte à laisser des produits un peu plus pointus pour plus tard. Si cette façon de procéder ne me posait pas de problème jusqu’alors, je dois avouer que, maintenant bien installé dans le monde du travail, il me manque des vêtements qui fassent un poil plus sérieux. C’est notamment le cas des chaussures, puisque je collectionne exclusivement les baskets. Pour une première approche du « vestiaire pour les grands », j’ai opté pour un modèle à mi-chemin entre formel et casual, des Chelsea Boots. Je les ai dégotées chez LodinG et voici ce que j’en ai pensé :

La marque

Si son nom à une forte consonance anglophone, c’est pourtant en France que la marque voit le jour. En 1998, Michel Gozlan lance donc LodinG avec une idée en tête : proposer un large choix de chaussures de ville classiques à un prix unique. Ainsi, Richelieus, derbies, bottines et autres sneakers affichent le même tarif : 180€. Pour la plupart, LodinG se fournit dans les meilleures tanneries françaises. En revanche, pour ce qui est du montage, elle a jeté son dévolu sur la péninsule ibérique. Elle favorise d’ailleurs le Goodyear afin de proposer des souliers solides et durables. Enfin, et en plus de la chaussure, la marque a développé une ligne de prêt-à-porter, composée notamment de chemises et de polos.

Fiche technique

• Chelsea boots
• Forme 367
• Cuir de veau pleine fleur
• Intérieur doublure tout cuir
• Semelle gomme
• Cousu Goodyear

Test

Comme pour la plupart des chaussures de la marque, cette paire de Chelsea est livrée dans une imposante boîte en carton marron avec un relief reproduisant la peau d’un reptile. Sur son couvercle, on retrouve le logo LodinG floqué en lettres d’or. Une fois celui-ci ôté, on constate à quel point la marque souhaite soigner ses modèles : la paire est délicatement enroulée dans du papier de soie marron. Pour les maintenir bien droit, et afin que le cuir ne plisse pas, chaque pied est rembourré et rigidifié par des pièces de carton. Enfin, deux sacs de voyage marron floqués du logo LodinG sont également présents. Des détails qui nous font penser que la griffe souhaite dégager une image plutôt haut-de-gamme tout en ayant un placement prix peu élevé.

Une fois sortie de leur boîte, on peut pleinement apprécier ces Chelsea boots. Comme à son habitude, la marque nous livre un pied qui, dans sa globalité, semble dénué de défauts. Cela dit, je note rapidement quelques maladresses, notamment au niveau des coutures. Mais avant de m’y intéresser, je me suis penché sur la forme générale de la paire. Cela fait quelques temps que je cherche des bottines de ce genre et je suis toujours tombé sur des modèles dont la forme était plutôt disgracieuse. Ici, le cou-de-pied est relativement bien dessiné et présente un pied élégant. Je me suis par la suite penché sur le cuir. Ayant un grain fin, il présente une teinte marron foncé relativement homogène, le bout de la chaussure étant légèrement teinté de noir.

Je passe maintenant aux détails, en me penchant en premier lieu sur les coutures, point capital pour une paire de chaussure car gage de sa qualité. Si dans l’ensemble, elles sont correctement réalisées, on observe ici et là quelques finitions hasardeuses, comme au niveau de la jonction entre la pièce de cuir couvrant l’avant de la chaussure et celle de l’arrière. Je note également quelques découpes de cuir grossières et ce principalement pour la doublure. Intérieur, qui est somme toute classique, puisqu’il se pare entièrement d’une teinte couleur chair. Lorsqu’on appuie au niveau du talon, on remarque que la semelle recouvre un petit coussin de confort d’environ deux millimètres. C’est également à cet endroit que l’on retrouve le logo LodinG gravé.

Passons à présent à la semelle d’usure. Pour rappel, cette paire de Chelsea boots a été montée en Goodyear. Si cette technique a considérablement évolué depuis sa création vers la moitié du XIXè siècle, elle reste toutefois connue pour offrir une solidité certaine au détriment du confort. Pour pallier ce problème, LodinG a choisi cette partie de la chaussure en gomme. Parsemée de crampons, elle nous garantit de plus une bonne adhérence. Sur le talon, la marque y a gravé un cheval de course : c’est original et bien pensé. Joliment montée, on notera la belle trépointe qui la parcourt sur sa quasi totalité.

Essayage

Ces Chelsea boots représentent donc la toute première vraie paire de chaussures habillées que je me procure. Ne connaissant absolument pas le sizing de la marque, j’ai demandé à Rody quelle pointure il me fallait, vu que le Roux de secours avait déjà testé un modèle LodinG. M’informant que je devais partir sur ce que je porte habituellement, j’ai donc commandé ces Chelsea en 40 (ma taille habituelle).

Veste Drapeau Noir | T-shirt Carhartt | Écharpe Norse Projects | Jean Levi’s Made & Crafted

À réception, je m’empresse de passer la paire. Le barbu a été de bon conseil puisque les chaussures me vont comme un gant (pas sûr que cette expression soit pertinente dans ce contexte). Je suis toutefois légèrement serré sur les côtés des chaussures, gêne qui s’estompera sans doute au fil des ports, lorsque le cuir se sera détendu. Mon pied est bien maintenu, ce qui est plutôt agréable. La forme de la chaussure est également bien réalisée, surtout sur sa partie haute, puisque la partie avant comme la partie arrière viennent fuseler la jambe sans la compresser. Pour ce qui est du style, et les photos en témoignent, la paire s’intègre facilement à une tenue casual mais il ne fait aucun doute qu’elles matcheraient également avec un costume (comme ce modèle Asphalte d’ailleurs).

Avis

Sans surprise, LodinG propose ces Chelsea boots au tarif de 180€. Une fois de plus, la marque nous propose un modèle qui conforte sa place dans le marques de chaussures pour homme à connaître. Le cuir est simple mais joli et, surtout, sans défaut. Relativement souple, il rendra la paire de plus en plus agréable à porter au fil des ports. Les élastiques, bien souvent inutiles sur certains modèles, jouent ici parfaitement leur rôle en facilitant l’enfilage de la paire (surtout couplés avec les languettes des contreforts). L’utilisation d’une semelle gomme vient donner un style plutôt intéressant à un type de chaussures qui ne connaît généralement que des semelles en cuir. Enfin, et bien qu’elle soit très classique, la forme de la paire est également réussie, épousant alors la forme de nos pieds. Une énième paire de chaussures de ville siglée LodinG qui représente un investissement sans risque à un tarif relativement peu élevé.