Baskets Juch Taranta : Test & Avis
Il y a deux ans sortait notre comparatif de baskets blanches. Le principe : confronter 10 modèles de cette paire indispensable du vestiaire masculin sur des points spécifiques comme le design ou bien les finitions. Piochant dans des gammes de prix différentes ainsi que des marques grand public comme plus confidentielles, le but était de mettre l’accent sur les points forts mais aussi les points faibles de chaque pied, car il y a baskets blanches et baskets blanches. À la suite de la publication, vous aviez été nombreux à nous citer d’autres noms et notamment celui de Juch. Nous connaissions la marque mais n’avions mis la main que sur un de ses modèles habillés. Aujourd’hui, on teste sa paire de sneakers, nommée Taranta. Voici ce que l’on en a pensé :
La marque
L’histoire de Juch débute à Paris, lorsque deux oiseaux de nuit, Julia et Charles-Hugo, se rencontrent lors d’une soirée. Très vite, ils deviennent inséparables et entreprennent de lancer une marque de chaussures qui leur ressemble. L’esprit de leur griffe, il le résume en trois mots : créativité, légèreté et singularité. De là, ils souhaitent proposer les mêmes pieds aussi bien pour homme que pour femme. Pour le nom, ils choisissent Juch, qui n’est autre que la contraction de leurs prénoms. Pour le logo, c’est tout naturellement qu’ils se tournent vers les inséparables, race d’oiseaux qui les caractérisent le mieux. Après cela, ils débutent leur aventure avec la Fischer, un paire de Chelsea boots qu’ils proposent via une campagne de financement participatif.
Fiche technique
- Baskets Taranta
- Coloris Blanc sable
- Tige en cuir de veau lisse de chez Mastrotto
- Empiècements en veau-velours de chez Mastrotto
- Doublure en cuir de vachette
- Lacets cirés plats
- Cousu Strobel
- Semelle Margom
Test
Lorsque l’on reçoit une nouvelle paire de chaussures, l’emballage dans lequel elle nous parvient nous renseigne bien souvent sur sa qualité. Ici, Juch livre ses Taranta dans une imposante boîte jaune pâle dont le couvercle est floqué de son logo. Une fois relevé, celui-ci laisse place au contenant de la boîte. La paire est soigneusement emballée dans un sac de transport et est accompagnée d’un chausse-pied ainsi que d’un mot de l’équipe. Ce n’est pas grand chose mais c’est déjà amplement suffisant, d’autant plus qu’il est plutôt rare de trouver des baskets ainsi bien protégées et accompagnées.
Au sortir de la boîte, je prends un temps pour observer la paire dans son ensemble. Si on les regarde rapidement, ces Taranta se présentent comme un modèle de baskets blanches tout ce qu’il y a de plus classique. Ainsi, on retrouve un laçage via sept oeillets (le plus haut est renforcé par un anneau métallique plaqué or) et un lacet plat. Relativement épurée, la paire n’est parcourue uniquement que par des coutures de montage. À l’arrière, le contrefort est habillé par un joli veau velours beige. On retrouve d’ailleurs ce type de cuir sur la languette. Ces deux parties de la chaussure se voient gravées du logo de la marque. Le reste de la chaussure est monté à l’aide d’un joli cuir de veau lisse.
L’intérieur, Juch l’a voulu dans les teintes de la paire. Elle a ainsi monté une doublure en cuir de vachette se rapprochant de la teinte du veau velours extérieur. La première de propreté est découpée dans le même cuir que la doublure, harmonisant de fait le chaussant de la paire. Quand on se penche dessus, on remarque d’ailleurs que cette semelle est relativement travaillée, tout du moins plus travaillée que celle d’une paire classique. En effet, celle-ci est dessinée de telle sorte qu’elle épouse au mieux la voute plantaire afin de maximiser le confort de port. Sur tout son pourtour, on remarque une couture, celle de la semelle extérieure, nous confirmant ainsi le système de montage utilisé.
Pour qu’une basket blanche soit appelée comme telle, il nécessite qu’elle remplisse plusieurs critères. Parmi eux, il y en a un qui prédomine plus que les autres : la semelle extérieure. Celle-ci doit également remplir plusieurs points afin d’être appréciée, que ce soit son design ou sa composition. Depuis plusieurs années maintenant, de nombreux grands noms de la basket blanche s’arrachent le travail d’un fabricant de semelles italien : Margom. Pour ses Taranta, Juch est bien entendu allée puiser dans le catalogue de l’enseigne. Ainsi, on est en présence d’une semelle de trois centimètres d’épaisseur, relativement uniforme et qui se pare de rainures de tailles différentes.
Essayage
Pour ce test, nous avons commandé cette paire en 44, ma pointure habituelle. Une fois la paire enfilée, c’est son étonnante légèreté que je remarque en premier. Je m’attendais à plus lourd (peut-être parce que les paires similaires que je possède le sont), au final on est sur du poids plume ! Dès mes premiers pas, j’ai le plaisir de constater que le cuir est plutôt souple, ce qui promet des heures de port sans risquer d’avoir mal aux pieds.
Très bon point également : les lacets. Je suis de ceux qui apprécient un certain espace entre les garants de leurs chaussures sans pour autant perdre en maintien. Aussi, j’aime que les boucles soient joliment faites, qu’elles soient ni trop grandes ni trop petites. Les lacets de ces Taranta remplissent à merveille ces deux points ! L’ensemble est alors harmonieux et équilibré. Question style, il ne fait aucun doute que ces Juch sauront s’intégrer à la plupart de mes tenues.
Avis
Amateur de baskets blanches (j’en porte quasiment tous les jours), cela faisait quelques temps que je lorgnais sur ces Taranta depuis leur sortie. C’est donc avec un certain enthousiasme que j’ai réalisé ce test. Au moment de le conclure, j’ai cependant 2 reproches à leur faire. Le premier s’intéresse à l’assemblage des pièces de cuir au niveau du haut des garants qui aurait mérité d’être soigné d’avantage. Autre point (qui peut cependant être contesté), la forme générale des baskets. On est d’accord, nous sommes en présence d’une paire de baskets blanches épurées. Mais, au-delà de l’unique œillet métallique et des pièces en veau-velours, on est globalement sur la forme qui prédomine le marché depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, dommage, car une petit supplément d’âme aurait été le bienvenue ! Heureusement, ces Taranta ont de solides arguments qui rattrapent clairement la donne. Et cela passe en premier lieu par le cuir utilisé par Juch, un cuir de veau lisse et souple qui joue un rôle prédominant dans le confort de la paire. Les petites touches de veau-velours sont un plus qui rajoute à l’ensemble une identité. Je soulignerais également le bon équilibre entre la semelle extérieure et le reste de la chaussure : elle n’apparaît ni trop imposante, ni trop fine. Des sneakers de bonne facture donc, et proposées au tarif de 155€, un prix qui tend à s’inscrire dans la moyenne de ce qui se fait actuellement pour ce type de baskets premium.
les plus
- De beaux cuirs
- L'association cuir lisse et veau-velours
- La semelle Margom
- Le rapport qualité / prix
les moins
- Une forme basique
- Assemblage de pièces de cuir parfois hasardeux
Baskets
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