Chivas Regal Ultis : le Blended Whisky des Grandes Occasions
Quand on y repense, notre perception de l’alcool passe par quatre stades, tous liés à l’âge. Qui n’a jamais trempé ses lèvres dans un verre de vin enfant et s’est promis de ne plus jamais en boire parce que ce n’était pas bon ? Vient ensuite l’adolescence, où cela fait rebelle de boire de la Manzanita en cachette et de ne plus savoir comment on s’appelle après trois gorgées. Puis arrivent naturellement ensuite les soirées, où l’alcool est plus considéré comme un tremplin euphorique qu’autre chose. Peu importe alors la qualité du breuvage (qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse…). Enfin, on entre (plus ou moins tardivement) dans un âge où savourer un bon vin ou un spiritueux procure d’avantage de plaisir que de finir sa bouteille cul sec. Pour ma part, et si j’ai su apprécier un whisky coca à 14€ le verre en boîte de nuit à 4h du matin, j’ai toujours eu un faible pour cet alcool provenant d’Irlande d’Écosse. La semaine dernière, Chivas Regal m’a invité au Victoria à Paris afin de découvrir leur tout premier blended malt whisky, le Chivas Regal Ultis autour d’une dégustation. Une très belle expérience pour un amateur de scotch que je vous partage dans cet article :
1. La Maison
L’histoire débute en 1801. Deux frères, James et John Chivas, ouvrent une épicerie fine à Aberdeen, en Écosse. Vendant principalement des produits de luxe (comme le café mais également des Brandies français ou bien du rhum des Caraïbes) à une clientèle fortunée, ils découvrent alors, cachés dans leur cave, des sacs de céréales (c’est James qui est alors à l’initiative du nouveau projet familial). La Chivas Brothers Company voit donc le jour. En 1843, la reine Victoria, alors en séjour au château de Balmoral, teste le whisky des deux frères. Le spiritueux « fait maison » est alors choisi comme fournisseur officiel de la famille royale. Les frères Chivas reçoivent l’année suivante le titre officiel de « fournisseur royal » par mandat.
Mais il faudra attendre 1850 pour que James décide de commercialiser son whisky, la cause principale étant une très forte demande de la part des consommateurs. Le premier blend de la maison est alors lancé et est nommé Royal Glen Dee. Il sera suivi d’un second (appelé Royal Strathythan) en 1863. Presque cinquante ans plus tard, Chivas se lance sur le marché international et s’attaque aux États-Unis, forts demandeurs de produits de luxe européens à l’époque. Proposant un whisky 25 ans d’âge, ils le nomment Chivas Regal. Interdit dans les années 20 pendant la Prohibition, les frères Chivas réinvestissent le sol américain en 1938 avec un whisky 12 ans d’âge cette fois-ci. Aujourd’hui, Chivas Regal est considéré comme l’un des whiskies emblèmatiques de l’Écosse et est le 12 ans d’âge le plus vendu en Europe.
2. Chivas Regal Ultis
A. « L’homme au nez », indispensable à la création d’un whisky
Vous ne le savez peut-être pas mais chaque distillerie possède son maître distillateur . Comme un « nez » chez un parfumeur, ce dernier a la lourde tâche de façonner un whisky. Mélangeant de la création, de l’art et de la technique, le maître assembleur doit être capable de jauger les whiskies afin de savoir comment les marier au mieux. Colin Scott, maître assembleur de la maison Chivas, est sans aucun doute le Neymar Jr de la profession. Chaque semaine, ce dernier teste donc les eaux de vies susceptibles de rentrer dans le processus de fabrication des prochains crus Chivas. Mais au-delà de cette tâche Ô combien délicate (une seule erreur et s’en est terminé d’un long travail s’étendant sur plusieurs années), Colin a également la responsabilité de surveiller la très large gamme de whiskies de la maison et ce à tous les stades de leur évolution jusqu’au produit final.
Avec ce Chivas Regal Ultis, Colin Scott perpétue la tradition de cinq générations de maîtres assembleurs au sein de la maison. Cette tradition, qui remonte au premier blend des frères Chivas, s’apparente à une chaîne dont le dernier maillon est Colin Schott (et dont le premier se nommait Charles Howard). Transmise de maître assembleur à maître assembleur, la recette Made in Chivas reste inchangée depuis son élaboration au XVIIIè siècle, ce qui explique grandement le succès quasi bicentenaire de la maison.
B. Le premier blended malt de Chivas Regal
Avant de commencer, petite précision sur ce qu’est un blended malt. Si vous avez déjà acheté un whisky sans trop savoir lequel choisir mais que vous vous êtes intéressés quelque peu à l’étiquette, il se peut que vous soyez tombés sur la mention « single malt ». Cette dénomination nous informe que le spiritueux contenu dans la bouteille n’est issu que d’une seule distillerie. De plus, il n’est distillé qu’à partir de la fermentation d’une seule céréale maltée, de l’orge et parfois du seigle.
Ce Chivas Regal Ultis est un blended malt whisky (pour les anglophobes, blended signifie « mélangé »). Ainsi, ce sont cinq single malts (dont vous connaissez la signification à présent) qui constitue ce scotch, correspondant aux cinq maîtres assembleurs successifs de la maison. Ainsi, nous avons le Tormore, aux saveurs d’agrumes, qui sert d’ouverture au Ultis. Vient ensuite le crémeux du Longmorn, très rond, représentant le corps. Le Longmorn est alors suivi par le difficilement prononçable Strathisla aux notes fruitées qui forme le cœur du whisky. Tout aussi imprononçable, le Allt A’bhainne vient rajouter de la complexité via ses touches épicées. Enfin, le Braveheart Braeval, grâce à ses notes florales, de miel et de bruyère, vient fermer le tout.
Au final, ce savant mélange révèle un whisky puissant aux multiples saveurs. Avec un nez aux notes de pêche, de pomme rouge, de cannelle, de ramel et de miel, une bouche lisse aux arôme de vanille et de clémentine et une finale longue avec un soupçon de bruyère, cet Ultis surprend. Si je suis amateur depuis quelques années maintenant de whisky, je dois dire que ce Chivas sort de tout ce que j’ai pu connaître et possède un caractère unique.
3. Un whisky exceptionnel pour toutes les grandes occasions
Un travail long et minutieux, des gens passionnés, un produit d’exception. Si Chivas n’a plus de réputation à se faire dans le milieu des amateurs de whisky, elle prouve, avec cet Ultis, qu’elle n’est clairement pas du genre à camper sur ses acquis. S’appuyant sur une histoire forte et riche, la maison écossaise n’a de cesse de faire vivre ses produits, de les améliorer, de les chérir afin de proposer à ses clients le meilleur de ses travaux. Si, pour ma part, j’avais délaissé quelques peu les whiskies calédoniens pour le Nikka, je dois avouer que cet Ultis force le respect et me donne envie de renouer avec mes premiers amours. Mais son plus grand tour de force est sans aucun doute de nous pousser à le partager. Depuis cette dégustation, je n’ai pas arrêté d’en parler à tous les amateurs de whisky qui m’entourent. Ainsi, il me tarde de déboucher une bouteille et de tous les inviter à passer un bon moment en dégustant l’un des meilleurs scotchs qu’il m’a été permis de goûter.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À boire avec modération.
[Article réalisé en partenariat avec Chivas Regal]
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