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La mode des années 70

Continuons à partir d’où on s’est arrêté dans notre série sur l’histoire de la mode. Après les années 30, les années 50 et les années 60, nous abordons les années 1970 ! Dans un monde scindé en deux parties : une qui a plongé dans une décadence et un rejet certain des règles de la société (mouvement hippie), et paradoxalement une autre qui a totalement épousé un mode de vie centré sur la consommation de masse, les idoles de la décennie tombent comme des mouches, Beatles, Hendrix, Joplin… comme s’il fallait recommencer une nouvelle révolution culturelle. Elle aura lieu dès la fin des Trentes Glorieuses, moins en France. Voici l’histoire de la mode des années 70.

Quelques dates clés

1970 : Jimi Hendrix et Janis Joplin meurent d’une overdose
1970 : En Avril, les Beatles annoncent leur séparation
1970 : Le Brésil de Pelé remporte la coupe du monde de football
1971 : Premier choc pétrolier aux Etats-Unis
1971 : Au Madison Square Garden a New York a lieu le “Combat du siècle” opposant Joe Frazier à Mohamed Ali
1971-1972 : En seulement 24 épisodes Amicalement Votre devient un immense succès en France
1971-1975 : Michel Legrand est nommé 27 fois aux Grammy Awards !
1972 : JO de Munich + prise d’otages de l’équipe olympique israélienne
1972 : début de la série M*A*S*H; adaptation du film sorti 2 ans plus tôt
1973 : Décès de Pablo Picasso
1973 : Bruce Lee meurt d’un oedème cérébral à l’âge de 32 ans
1974 : démission du président Nixon
1975 : Loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse
1977 : Stephen King sort Shining, l’enfant lumière
1978 : Karol Józef Wojtyła devient le Pape Jean-Paul II

Personnages marquants

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(1) crédits Thierry Samuel, (2) crédits Everett, (3) crédits Nigel Parry , (4) crédits Allociné, (5) crédits Platon Photography

(1) Claude François [1939-1978] : Idole de la musique populaire durant les années 60 et 70, il a vendu plus de 60 millions de disques. En 1974, il enregistre un de ses plus gros succès Le Téléphone Pleure, écoulé à plus de 2,8 millions d’exemplaires.
(2) Robert Redford [1936-…] : Lancé dans les années 50 à la télévision, il se dirigea davantage vers le cinéma dans les années 60 et 70, entre 1970 et 1979, il tourna dans 12 films. En 1973, il tourne dans L’Arnaque, pour lequel il sera nommé à l’Oscar du meilleur acteur.
(3) Jack Nicholson [1937-…] : La décennie marque son ascension fulgurante dans le monde du cinéma, tournant dans les plus grands films (Chinatown, Vol au dessus d’un nid de coucou…), il refusa même le rôle principal du Parrain à Coppola pour désaccord artistique même s’il se doutait du succès du film. Il est aujourd’hui l’acteur le plus nommé aux Oscars.
(4) Louis de Funès [1914-1983] : Il est l’un des acteurs comiques les plus connus et appréciés du cinéma français, en près de 40 ans de carrière, il a tourné dans plus de 140 films et a joué dans des dizaines de pièces de théâtre.
(5) Al Pacino [1940-…] : En 1971, il obtient le rôle principal dans Panique à Needle Park, grâce à ce film il se fait repérer par Francis Ford Coppola qui, même si inconnu, le préférera face à Robert Redford pour le rôle de Michael Corleone.

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(6) crédits Andy Gotts, (7) crédits Masayoshi Sukita, (8) crédits Altmanphoto, (9) crédits Jean-marie Perier, (10) crédits Allmusic

(6) Robert De Niro [1943-…] : Grand perfectionniste, il est réputé pour l’énorme travail porté à ses rôles dans des films éclectiques. C’est cette particularité qui fait qu’aujourd’hui il est reconnu comme l’un des plus grands acteurs du cinéma.
(7) David Bowie [1947-2017] : En près de 50 ans de carrière, Bowie a vendu plus de 140 millions de disques dans le monde. Il est l’un des personnages les plus marquants de la musique pop, grâce à ses changements de styles et chansons devenues des classiques.
(8) Elton John [1947-…] : Avec 350 millions de disques vendus, il est l’un des artistes les plus populaires de la musique. Virtuose du piano, il est autant connu pour ses chansons d’amour que ses tenues extravagantes.
(9) Stevie Wonder [1950-…] : 22 Grammy Awards, 72 millions d’albums vendus, en 50 ans de carrière il a réussi à devenir une légende vivante de la musique funk. En 1972, il sort Superstition, un de ses plus grands succès.
(10) Queen [1971-…] : Plus grand groupe britannique des 4 dernières décennies, il a vendu plus de 300 millions d’albums et a été l’un des pionners dans l’élaboration du clip vidéo. Malgré la disparition du leader du groupe, Freddie Mercury, en 1991, le groupe existe encore aujourd’hui.

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(11) crédits Mickael Mclenery, (12) crédits Richard Avedon , (13) crédits Ondrea Barbe, (14) crédits LeMelloton, (15) crédits chantemarie

(11) Dame Shirley Bassey [1937-…] : Diva de la musique de variété, avec 135 millions d’albums vendus et près de 60 ans de carrière, elle détient avec Barbra Streisand le record de la plus longue carrière dans les charts. Ses interprétations pour 3 films de la saga James Bond (Goldfinger en 1964, Diamonds are Forever en 1971 et Moonraker en 1979) l’ont propulsé au stade de star internationale.
(12) Cher [1946-…] : Avec 100 millions d’albums vendus, elle est la seule chanteuse à avoir classé au moins un numéro 1 des charts à chaque décennie depuis les années 60. Outre une carrière de chanteuse, elle est également reconnue pour ses talents d’actrice, ainsi en 1987 elle sera oscarisée pour son rôle dans Eclair de Lune.
(13) Meryl Streep [1949-…] : Souvent considérée comme la meilleure actrice des 30 dernières années, avec 17 nominations aux Oscars, elle est l’actrice à avoir été le plus de fois nommée. En 1979, elle joue dans Kramer contre Kramer aux côtés de Dustin Hoffman.
(14) Diana Ross [1944-…] : Leader du groupe The Supremes jusqu’en 1969, elle enchaîna sur une carrière solo en accumulant les tubes, avec notamment Ain’t no Mountain High Enough, Love Hangover et Upside Down. Ami de longue date, Michael Jackson déclara à son propos qu’elle était pour lui “une mère, une amante et une sœur”.
(15) Sheila [1945-…] : Avec 85 millions d’albums vendus, c’est la chanteuse française ayant vendu le plus de disques dans le monde. Les années 70 marquent un tournant dans sa carrière où elle s’oriente vers des tubes disco qui la feront connaitre à l’international. Elle a enregistré plus de 600 chansons dans sa carrière.

Sans oublier :

ABBA, Donna Summer, Daniel Balavoine, Jodie Foster, Cliff Richard, Jane Fonda, Amanda Lear, Michel Polnareff, AC/DC, Aerosmith, Barry White, Bee Gees, Blondie, Bob Marley, Boney M, Earth, Wind and Fire, Eric Clapton, France Gall, Giorgio Moroder, Joan Baez, John Lennon, KC & The Sunshine Band, Kiss, Led Zeppelin, Pink Floyd, The Clash, The Doors, The Jackson Five, The Police, The Who, Véronique Sanson…

Cinéma

Films 70 - 1

(1) Orange Mécanique de Stanley Kubrick (1971) : Passé au rang de film culte, à l’époque au Royaume-Uni le film fait polémique après que plusieurs groupes de jeunes aient pris exemple sur le film. A noter que David Prowse qui joue Julian, le garde du corps de l’écrivain a obtenu 6 ans plus tard le rôle de Dark Vador dans Star Wars.
(2) Le Parrain de Francis Ford Coppola (1972) : Référence absolue des films sur la mafia, il arrive régulièrement premier dans les classements recensant les meilleurs films de tous les temps. Coppola réalisa deux suites : Le Parrain 2 (1974) & Le Parrain 3 (1990).
(3) Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1973) : Sorti en pleine guerre du Kippour, le film connu une sortie mouvementée et controversée. Ce qui n’empêcha pas pour autant d’enregistrer plus de 7 millions d’entrées, et d’être classé en tête du box-office en 1973
(4) Chinatown de Roman Polanski (1974) : grand classique de la décennie, les critiques furent élogieuses à l’époque et le film reçu 11 nominations aux Oscars. Une suite réalisée par Jack Nicholson intitulée The Two Jakes sortie en 1990.
(5) Gastby le Magnifique de Jack Clayton (1974) : Troisième adaptation au cinéma du roman de F. Scott Fitzgerald, le rôle de Gatsby fut initialement proposé à Warren Beatty, Jack Nicholson et Steve McQueen mais tous refusèrent l’offre en raison de désaccord sur le choix du reste du casting.

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(6) Vol au dessus d’un nid de coucou de Miloš Forman (1975) : tourné dans un véritable hôpital psychiatrique, certains figurants étaient de réels patients. Malgré le succès critique (5 Oscars, 13ème meilleur film du cinéma sur l’IMDB), Ken Kesey, l’auteur du roman, s’est dit tellement déçu du scénario, qu’il n’a jamais regardé le film.
(7) Les dents de la mer de Steven Spielberg (1975) : 2nd long-métrage du réalisateur, il s’agit du tout premier blockbuster du cinéma. Succès critique et commercial, le film engrangea a l’époque près de 500 millions de dollars de recettes et gagna 3 Oscars.
(8) Rocky de John G. Avildsen (1976) : le film lança la carrière de Sylvester Stallone qui joua dans les 5 suites et en réalisa 4. Énorme succès à l’époque, ce fut le film le plus rentable l’année de sa sotie.
(9) Carrie au bal du diable de Brian De Palma(1976) : adaptation de du premier roman de Stephen King, plusieurs scènes sont construites en forme de clin d’œil à l’oeuvre d’Alfred Hitchcock. Une nouvelle adaptation est prévue au cinéma à la fin de l’année.
(10) Taxi Driver de Martin Scorsese (1976) : Palme d’or du Festival de Cannes en 1976, Jodie Foster n’ayant que 12 ans lors du tournage, c’est sa soeur Coddie qui la doubla dans certaines scène trop explicites. La fameuse réplique de Robert De Niro “You talkin’ to me ?” était en réalité une improvisation.

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(11) La fièvre du samedi soir de John Badham (1977) : ce film contribua largement à la diffusion de la culture disco à l’international, la bande originale du film signée essentiellement par les Bee Gees se venda a 40 millions d’exemplaires. Sylvester Stallone réalisa une suite en 1983 intitulée Staying Alive.
(12) La Guerre des étoiles de George Lucas (1977) : Star Wars IV est le premier épisode d’une saga de 9 films qui a très largement influencé le cinéma. Autant par la révolution apportée par les effets spéciaux que par son univers proche du fantastique et de la science-fiction. Le film remporta 7 Oscars.
(13) Grease de Randal Kleiser (1978) : adapté de la comédie musicale de Broadway, le film fut le plus gros succès de l’année devant Superman. Le single phare You’re the One That I Want, s’est vendu à plus de 28 millions d’exemplaires dans le monde.
(14) Les Bronzés de Patrice Leconte (1978) : succès jugé correct à l’époque, ce n’est au fil des années que le film a acquis une stature de film culte, au même titre que Les Bronzés font du ski, sorti l’année suivante.
(15) Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979) : s’il s’agit là d’un film légendaire, sa production fut chaotique. Le tournage devait durer 6 semaines mais s’étala sur 16 mois et le montage sur 3 ans ! Le film fut un immense succès critique et gagna ainsi la Palme d’Or à Cannes la même année, 2 Oscars, 3 Golden Globes et 1 César.

Ainsi que :

Diamonds are Forever (1971); La folie des grandeurs (1971); Le Mans (1971); Mean Streets (1973); Serpico (1973); Mon Nom est Personne (1973); L’arnaque (1974); L’homme au pistolet d’or (1974); L’exorciste (1974); Massacre à la tronçonneuse (1974); The Rocky Horror Picture Show (1975); Les 12 travaux d’Astérix (1976); Rencontre du troisième type (1977); Annie Hall (1977); Superman (1978); Midnight Express (1978); Moonraker (1979); Manhattan (1979) …

Le style des années 70

La mode du début des années 70 commence comme s’est terminée la décennie précédente. Le look hippie avec des pantalons boot-cut, t-shirts psychédéliques colorés et autres pièces inspirées des natifs américains étaient donc très présentes. Très tôt, les femmes voient de nombreuses nouveautés apparaître dans leur garde-robe : les escarpins à plateforme, puis jupe qui s’allonge proposant désormais trois différentes longueurs. Si la mini-jupe était déjà apparue dans les années 60, on en trouve désormais qui arrivent à mi-cuisses et d’autres jusqu’aux chevilles (maxis). Le hot pants apparaît, un short plus court que court.

Si vers la fin des années 70, la popularité de la mode féminine a explosé du fait de la créativité de nombreux créateurs et de leur « space age », cela continue dans cette décennie avec l’illustre Diane Von Fürstenberg qui en 1972 invente la robe cache-cœur (wrap dress) une robe versatile que l’on peut porter au bureau comme pour sortir et qui sied à toutes les morphologies. Un an plus tard, en 1973, c’est la naissance du premier parfum masculin, « Paco Rabanne » pour homme.

Plus tard, dans la deuxième moitié des années 70, la mode change radicalement de face sous l’impulsion d’Yves Saint Laurent qui dans sa collection de 1976 invente le « Rich Peasant » look (paysan riche). Ses caractéristiques principales : des jupes à froufrous, des pulls sans manches et des épaules tombantes, une fluidité jamais vue jusqu’alors. Le look s’accessoirisait de colliers de fleurs en soie, les vêtements étaient brodés ou imprimés de fleurs.

En marge de ces modes « mainstream » une petite boutique de Londres gagne en popularité pour son style à part. Elle est située au 430 King’s Road et tenue par Malcolm McLaren, Vivienne Westwood et Patrick Casey. Ils feront changer le nom de leur boutique et son univers au gré de l’évolution des modes culturelles dans la capitale anglaise. Très vite, la boutique devient incontournable, si bien qu’à partir de la seconde moitié des années 70, Vivienne Westwood qui a commencé à faire ses propres vêtements habille les Sex Pistols.

Le mec Normal

Si l’on prend l’ensemble des sous-cultures que l’on cite lorsqu’on veut se rappeler de l’époque : punks, glam, skins, etc. disons que le mec normal n’en a rien à foutre, surtout en France ou ces mouvances n’apparaissent que lors de la décennie suivante !

Formel

La tenue formelle du mec normale dans les années 1970 est très influencée par la mouvance disco, elle est donc bien plus décontractée que durant les années 60. On porte tout de même le costume au bureau et pour les occasions formelles. Les vestes, à boutonnage croisé comme simple, sont coupées près du corps, jusqu’aux hanches, et sont évasées en bas. Le costume trois-pièces qui avait été délaissé par la décennie précédente fait son retour. On les propose en laine, velours voire même en veau retourné (suede). Les boutons sont couverts de tissu et les revers sont très larges. Le pantalon de costume a une coupe plus large qu’un pattes d’eph’, mais reste évasé aux chevilles. En général on trouve tout dans des couleurs plus gaies, les costumes se parent parfois de motifs géométriques et les chemises gagnent en fantaisie.

Aux pieds, c’est la chaussure a talon, voire à plateforme qui a les faveurs de tout le monde, chez les hommes comme chez les femmes, car elle grandit la silhouette. A vrai dire, Côté accessoire, la « kipper tie » cette cravate qui était réservée aux gens à la mode des années 60 devient un standard. On porte également des lunettes à pont (type aviateur, mais en plus carrées) avec des verres colorés mais transparents. En France, les cheveux longs sont de mise et il n’est pas rare de voir les hommes porter la barbe.

Casual

Les années 1970 voient également la démocratisation du costume détente, fait de matière synthétique comme le polyester, plus léger et plus facilement lavable. La veste arbore un revers plus large pour compenser le fait de ne pas porter de cravate. Les couleurs sont sacrément osées : on retrouve des pastels et de nombreux imprimés géométriques (comme les gros carreaux par exemple). L’homme ne recule devant rien, au point de porter du violet voire de l’orange sur une chemise à motif floral. La chemise, par ailleurs, est cintrée et arbore un grand col que l’on nomme familièrement « pelle à tarte ».

Jeunes

Au cours des années 1970, les jeunes commencent également à porter des t-shirts graphiques, notamment en insérant une image au fer sur leur t-shirt. Aussi les t-shirts avec des messages inscrits commencent à apparaître aux Etats-Unis ainsi, des modèles inspirés du baseball puis ceux inspirés de séries TV mettant en scène des superhéros (US). Par ailleurs, la chemise à carreaux, issue de la période hippie reste très présente au cours des années 70 en France.

Clairement, la mode casual de cette époque voit l’usage du jeans grandir. Jusqu’à la moitié de la décennie, on porte toujours des coupes pattes d’éléphant (jusqu’à la fin en France) mais commencent à apparaître alors des modèles coupe droite. Les jeunes commencent également à porter des chaussures jusqu’ici réservées à un usage sportif (des baskets en tissu quoi). La veste en jeans gagne en popularité vers la fin de la décade, alors portée par les vedettes de l’époque. Grosso modo, après la production “nécessaire” durant les 30 glorieuses, la production est passé au “superflu”, faisant passer la société dans une nouvelle ère de consommation de “masse”. Les jeunes français sont désormais directement visés par les publicités des marques de mode qui les poussent à acheter leurs produits, notamment les jeans que le jeune possède désormais en plusieurs exemplaires.

 

Le disco

Avec la popularisation de la musique disco et la diversité croissante de tissus, un changement drastique est intervenu dans la mode de tous les jours : tous les styles et types de vêtements furent affectés par ce succès populaire, notamment en ce qui concerne les hommes. Cette influence est d’ailleurs amplifiée avec la sortie du film La Fièvre du Samedi Soir dès 1977 aux Etats-Unis.


Au sein de la panoplie de base se trouve le costume trois pièces, qui est désormais disponible dans de nombreux coloris déroutants. Il comporte un revers plus large, des pantalons pattes d’éléphant, sinon à coupe large et des gilets tombant au-dessus de la ceinture. Côté accessoires, les cravates sont plus larges et arborent également des motifs bien plus osés, les cols de chemise deviennent beaucoup plus longs et pointus, du type de ceux populaires dans les années 20. Aux pieds, des bottes à talons inspirées de modèles féminins sont les plus prisés.

 

Vers la fin de la décennie, la mode disco muta en quelque chose de plus moderne. Les combinaisons zippées (jumpsuits) sont alors populaires chez les hommes comme les femmes. On porte également des pantalons collants aux cuisses et évasés en Spandex, des chemises en soie et on accessoirise avec un foulard autour du cou, puis des cardigans à grosse maille quand il fait froid.

Concernant la coiffure, la plus prisée restait la coupe afro, surtout aux Etats-Unis ou même les blancs y trouvaient une alternative aux cheveux longs.

Le punk

Alors que l’économie des 30 Glorieuses commence à s’essouffler en Europe et notamment en Grande-Bretagne, ce mouvement contestataire voit le jour. Nommés ainsi comme un magazine créé en 1975 aux Etats-Unis, les punks défient alors toutes les croyances établies de la société et ses institutions avec pour crédo « la création par le trouble » et s’opposent au mouvement hippie de la fin des années 1970 comme un mouvement antisystème, voire nihiliste. Comme nous le disions en préambule, de leur petite boutique de Londres, Vivienne Westwood et son partenaire Malcolm McLaren sont reconnus comme les pionniers du look punk. Cette boutique qui a elle aussi changé d’influences au même rythme que la société, et même avec un temps d’avance prend le nom de « Sex » en 1974. Malcom est alors manager d’un groupe précurseur du Punk nommé les New York Dolls. Impressionné par leur allure, il ramène de nombreux posters et vinyles pour en décorer sa boutique londonienne, décidant d’adapter ce look à la sauce anglaise. C’est au travers des Sex Pistols dont il prendra le management en 1975 qu’il le fera avec sa partenaire Vivienne Westwood, principalement pour faire de la pub à leur boutique et faisant du groupe les premières icones punk.

Le dresscode punk est à la base loin de l’image qu’on peut s’en faire aujourd’hui. Le but étant de s’opposer au hippies idéalistes, si au milieu des années 70, il n’y a pas encore de crêtes ni de cheveux colorés, on commence par couper, voire raser les cheveux longs et la barbe que tous arboraient à Woodstock et à porter des cheveux ébouriffés. Les vêtements qui étaient cleans et gais sont remplacés par d’autres plus sombres : le jeans tout propre est déchiré, il n’est plus évasé mais serré, les vestes en cuir retourné sont remplacées par des perfectos noirs, les graphiques colorés des t-shirts sont remplacés par des taches de sang ou des messages choquants, puis des épingles de suretés, des clous et autres rivets deviennent des bijoux. Aux pieds, on porte des creepers ou des Dr Martens. Sous l’impulsion de la boutique Sex, de nombreux accessoires fétichistes sont adoptés par les punks, le tartan anglais reste présent en toile de fond.

Par la suite, dès 77, de nouveaux éléments apparaissent dans le look punk. La customisation de vêtements bat son plein, puis l’influence newyorkaise de McLaren déteint sur les SexPistols. Le look en Europe s’agrémente alors de tennis blanches abimées (même si les Ramones en portaient aux Etats-Unis depuis leurs débuts) et d’imprimés animaux. Le look Mod reste présent dans une branche moins radicale du Punk avec des costumes et chapeaux, puis d’autres commencent à inclure des pièces militaires dans leur tenue. Sinon, c’est à cette période que l’on commence également à voir apparaitre le « mohawk », la coupe en crête aux couleurs délibérément choquantes, et des crânes rasés de la part de ceux que l’on amalgame comme skinheads, des punks plus radicaux.

Le glam

En Grande-Bretagne principalement et aux Etats-Unis, une mode au début des années 70 s’inspire de l’extravagance des vedettes du glam rock. Strass et paillettes sont alors au rendez-vous sous l’impulsion de David Bowie qui vient tout juste de lancer son premier album phare : The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972). A cette époque, les hommes portent souvent des costumes sctintillants, des vestes matelassées, des évasés larges, des pantalons en velours et des t-shirts incrustés de pierres brillantes. Leurs cheveux sont longs, du moins derrière car coupés en mulet, parfois hérissés, mais toujours colorés. Ils sont à l’époque eux aussi adeptes des chaussures à plateforme.

Les suedeheads

Mouvement dérivé des skinheads au début des années 70, mais vêtus plus formellement, portant souvent des costumes (pied de poule ou Prince de Galles), des manteaux longs du même style que ceux que l’on trouve chez Crombie, des vestes en peau de mouton et des chemises à large col boutonné. Pour vous donner une idée, le plus représentatif pourrait être un pull sans manches porté sur une chemise à carreaux. Les suedeheads, comme les skinheads, sont adeptes des pantalons Sta-Prest de chez Levi’s : un pantalon casual dont le pli ne se déforme jamais. Ils aiment égalent les chaussettes de couleurs et écoutent du reggae, de la soul, du ska et même du Glam Rock.

Retrouvez notre tableau consacré aux années 70 sur Pinterest :

La playlist

La mode des années 80


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