Montre Akrone : Test & Avis

Lorsque nous avions publié notre sélection de montres automatiques entre 500€ et 1000€, beaucoup d’entre vous nous ont demandé en commentaire notre avis sur cette marque qui n’en était alors qu’à ses balbutiements. Depuis lors, nous avons gardé en tête l’idée de vous la présenter en détails, car l’arrivée de nouveaux noms sur une telle gamme de prix avec des produits aussi travaillés est plutôt rare. On ne pouvait ainsi pas passer à côté d’Akrone, cette marque française d’horlogerie qui a immédiatement fait l’unanimité au sein de la rédaction. Aujourd’hui, voici le test de leur tout dernier modèle, une plongeuse au nom de code « K-02 ».

La Marque

Lancée en 2015, Akrone est l’histoire d’une amitié de longue date, celle de Jeremy, Jean-François et Erwan, quittant tous trois leurs carrières respectives pour réaliser ce projet en commun. En associant leurs compétences, ils parviennent alors à imaginer la montre de leurs rêves, la K-01 qu’ils concrétisent via une campagne de financement participatif. L’objectif est rapidement atteint au vu de leur pitch prometteur et les investisseurs sont séduits par l’idée de cette nouvelle marque horlogère haut de gamme. Ainsi, après avoir sourcé les matériaux scrupuleusement, ils dénichent un atelier de confection dans la ville de Besançon, puis un atelier de travail du cuir afin de donner naissance à leur bijou. Depuis, à la vue du succès de son premier modèle, la marque commence peu à peu à étendre sa gamme avec désormais une plongeuse que nous avons eu entre les mains aujourd’hui.

Fiche Technique

Après le succès de la K-01, Akrone revient avec son nouveau garde-temps choisi dans une famille traditionnelle très appréciée des hommes : les plongeuses. Pour ce modèle, la marque a gardé ses éléments distinctifs tout en s’adaptant à la complexité plus élevée de ce type de montres, nécessitant de respecter certains codes. Ainsi, on trouve un boîtier de 41 mm en titane surmonté d’une lunette uni-directionnelle en céramique de couleur anthracite sur laquelle sont notés les chiffres de 10 en 10. Située sur la droite, la couronne se voit gravée du logo de la marque. Concernant le cadran, il a été choisi dans un gris légèrement plus clair que celui de la lunette et réalisé en trois dimension. A l’extrémité inférieure, il est pourvu un fin rehaut noir marquant les secondes. Puis au centre, Akrone a choisi une finition guillochée, formant des vagues régulières dans lesquelles se noie le logo K-02 ainsi qu’un guichet date placé à 6h.

Les aiguilles quant à elles, proposent une forme avec bout en flèche et ne sont luminescentes qu’à moitié. La trotteuse a été imaginée différente, de couleur bleu ciel que l’on retrouve également à la naissance des repères bâtons argentés luminescents en relief. Au dos, on ne trouve pas comme il est désormais monnaie courante, un fond transparent laissant apparaître le mouvement, mais un dessin gravé du logo de la marque en forme de rose des vents. Enfin, à l’intérieur, Akrone a trouvé son bonheur chez le suisse ETA avec le mouvement 2892-A2 21 rubis permettant un réserve de marche de 42h. Le tout est assemblé en France et étanche jusqu’à 267m, record de France de plongée souterraine par le français Frédéric Swierczynski.

Test

Une photo si flatteuse et une fiche technique alléchante ne peuvent que présager un sentiment très positif avant de recevoir ce nouveau bijou signé Akrone. Sachez en préambule que la campagne de financement de la marque pour le lancement de son nouveau modèle est désormais terminée. La livraison des premiers modèles s’effectuant en janvier, nous n’avons eu accès qu’à un prototype dont certaines caractéristiques seront légèrement différentes (nous les détaillerons au cas par cas). Aussi, si nous n’avons pas pu disposer de l’écrin de cette montre, cela n’a nullement altéré la surprise au moment de la découvrir. Dans sa version « gris requin », elle fait immédiatement bonne figure et le fond gris anthracite de son cadran présente de superbes reflets selon l’exposition à la lumière.

Par ailleurs, cela permet de mieux admirer l’excellent travail réalisé sur le cadran qui, indubitablement, attire le regard en premier. Ainsi, on porte tout d’abord une attention particulière au guillochage en forme de vagues ponctué par la présence d’un guichet date sobrement intégré. Je ne me rappelle pas avoir déjà vu un tel motif sur une autre montre. Aussi, on peut admirer le jeu de profondeur voulu par la marque avec la présence de deux rehauts et de ces repères bâtons en relief. Ces derniers présentent une finition triple avec un effet luminescent au centre, argenté sur les côtés et une petite touche de bleu à leur naissance. Les aiguilles participent également à cette superbe impression dans leur forme pointue et leur motif travaillé à leur base sur lesquelles on retrouve une finition luminescente et discrètement bleutée. La trotteuse elle, se voit également toute habillée de cette couleur. Notez au passage que la mention « 200m » située sur la droite sera remplacée par le record de « 267m » dans la version définitive.

Au final, le rendu est bien plus coloré qu’il n’y parait en photo et le bleu s’affiche plus persistant en réalité. On en retrouve encore des touches sur la lunette rotative avec des repères de 1 à 15, très utiles aux plongeurs. Cette dernière est d’ailleurs très présente de par son côté massif, mais également sa finition gris anthracite mat. Elle est également décorée d’un motif gravé sur le côté, conférant à la montre tout le caractère requis des modèles du genres, une touche d’originalité non négligeable en plus. On peut l’admirer davantage si l’on regarde la montre posée à plat en observant au passage la couronne gravée du logo de la marque. Aussi, notez l’épaisseur du boîtier avec ses 12,6mm, dimensions auxquelles les amateurs de plongeuses sont habitués.

Enfin, attardons-nous sur l’habillage en titane de cette montre. On constate sur les cornes et le bracelet un léger brossage que l’on aperçoit encore mieux sur la boucle déployante. Cette dernière portera dans sa version finale une gravure du logo de la marque. Au second plan, se dévoile petit à petit le fond qu’Akrone a voulu plein. C’est un parti pris compte tenu de la mode consistant à systématiquement montrer d’un verre transparent le mouvement de sa montre. Ici, on apprécie le travail sur la texture et cette rose des vents comportant en son centre le numéro de la montre produite en édition limitée.

Essayage

Vient désormais le moment de passer au poignet ce nouveau bijou horloger. Tout d’abord, elle affiche sur la balance quelques 130 grammes (avec bracelet), à savoir un poids moyen pour une plongeuse. Son boîtier est mesuré à 41mm, une taille que j’estime être idéale pour une montre d’homme (disons entre 40mm et 42mm). Ainsi, une fois portée, elle exprime tout son potentiel et présente une taille juste. Elle ravira ceux qui aiment bien sentir leur montre et la replacer d’un coup de poignet. L’heure s’y lit très clairement grâce au travail du cadran qui, si on le regarde de plus loin laisse s’effacer tous ses détails pour s’afficher tout en sobriété. Aussi, le mouvement ETA 2892-A2 choisi par la marque est extrêmement fiable, puisqu’il équipe des montres de gammes bien supérieures (il sert notamment de base à ceux équipant les Seamaster). Enfin, impossible de ne pas apprécier le look de cette plongeuse qui se fondra dans la plupart des tenues en y ajoutant une touche sportive et raffinée.

Avis

Akrone propose sa K-02 au tarif de 650€. Après avoir détaillé toutes les caractéristiques de cette montre : sa lunette en céramique, son cadran sublimement travaillé, la fiabilité de son mouvement, on ne lui trouve aucun défaut. En effet, certains pourront peut être lui reprocher de ne pas laisser admirer le coeur de la bête dans son fond comme il est aujourd’hui d’usage, mais cela est proposé néanmoins en option pour une vingtaine d’euros. Pour un tel prix, impossible d’espérer acquérir une montre de cette qualité chez une marque au nom plus réputé, alors tant qu’il reste aussi bas, je vous conseille de foncer !