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Mondial du tatouage 2016

Oubliez les tatouages uniquement réservés aux filles de joie, aux matelots et aux badboys. Aujourd’hui, avoir de l’encre sous la peau s’expose fièrement. Si vous suivez l’actualité tattoo ou que vous rêvez d’un body suit, il ne vous a sans doute pas échappé que ce week-end avait lieu le Mondial du tatouage. Pour la troisième année consécutive, la grand-messe du tatouage a posé ses valises à La Grande Halle de la Villette. Les plus grands artistes du monde du tatouage, des pin-up, de la bière et du rock & roll, autant dire que tous les ingrédients étaient réunis pour que l’évènement soit réussi. Étant donné que je suis un des seuls de l’équipe à être tatoué et à apprécier cet art, je me devais de m’y rendre. Autant vous dire que j’étais comme un enfant de 8 ans la première fois qu’il va à Disneyland ! Petit tour d’horizon de ce salon donc, qui a encore une fois largement tenu ses promesses.

Ambiance

Le Mondial

Après cinq heures de route, la team des camionneurs arrive enfin à Paris. A peine nos bagages déposés que nous filons à la grande Halle de la Villette. Sur la façade, écrit en lettres capitales rouges et scintillantes, trois mots nous annoncent un programme plus qu’alléchant : Mondial du Tatouage. Après avoir récupéré nos pass presse, nous rentrons enfin dans ce qui ressemble le plus à un lieu de pèlerinage pour personnes tatouées. A partir de ce moment-là je ne savais plus où donner de la tête : des stands de partout, des oeuvres d’art sur patte et des filles légèrement vêtues. Ce week-end promet des merveilles. Après quelques minutes pour reprendre nos esprits, Joe et moi même avons décidé de prendre de la hauteur afin d’appréhender ce qui nous attend. J’étais déjà habitué aux salons du tatouage – ceux de Rennes et de Nantes notamment – mais je dois reconnaître que j’ai été bluffé par celui de la Villette : plus de 300 tatoueurs répartis sur 26,000 m2, un niveau proche de la perfection et brassage des différents styles de tattoos savamment dosé.

Rody

Fat Manuelle

Sur ce Mondial, tout a été fait pour satisfaire l’amateur de tatouages : des artistes de renommée internationale mais également des stands d’accessoires – bijoux principalement -, de vente de machines à tatouer mais également – et c’est le principal – des buvettes où il était possible de savourer une bonne bière. Mais un stand a particulièrement retenu mon attention : celui de Derm’Ink. Certaines personnes ne le savent pas ou n’y prêtent pas vraiment attention mais le soin post tatouage est aussi – si ce n’est plus – important que le tatouage en lui-même. Derm’Ink propose une alternative aux crèmes cicatrisantes habituelles vraiment intéressante. Qui plus est, Anthony, qui tenait le stand, était vraiment sympa !

Dermink Packaging

Les Tendances

Pour ceux qui aimeraient se colorer la peau, j’aimerais revenir sur certains points à prendre en considération avant de sauter le pas. Premièrement, sachez qu’il existe plusieurs styles de tatouages : noir et gris, réaliste, traditionnel, etc. Chaque tatoueur a également son style qui lui est propre. En ayant conscience de cela, il faudra donc éviter de demander à un artiste tatoueur spécialiste en noir et gris / ombrage par exemple de vous faire un tattoo façon « Sailor Jerry » ! Cela dit, un très bon tatoueur peut apprivoiser différents styles.

Valerie Vargas

Valerie Vargas – Plus d’infos sur valerievargas.com

Outre mes tatoueurs préférés présents sur le Mondial – j’ai d’ailleurs pleuré comme une groupie devant leurs stands respectifs – j’ai pu découvrir de nouveaux artistes au talent incroyable. Au fil de mes allers et venues au milieu des stands, j’ai remarqué que trois styles distincts étaient majoritairement représentés.

Pin Up

Japonais traditionnel

molet

Difficile d’arpenter un salon du tatouage sans « voir du jap’ ». Le japonais traditionnel est aussi vieux que l’art du tatouage en lui-même. Appelé Irezumi sur l’archipel nippone, ce style fait la part belle aux carpes Koï, aux écailles de tortue et aux masques de démon Oni. Si les tatouages japonais avaient de réelles significations lors de la période Edo – association des motifs, inclinaisons des pièces -, il est désormais possible aujourd’hui de s’en faire un en ornement. Évitez toutefois de vous balader en arborant vos irezumi dans les rues de Tokyo, ces tatouages sont encore fortement associés aux Yakuzas.

inconnu

inconnu 1

Yom Tattooer

Yom – Plus d’infos sur mysterytattooclub.com

J’ai vraiment pu observer de très belles pièces lors ce salon, comme ce bras de Yom du salon Mystery Tattoo Club. Un tracé sûr et des noirs profonds, une très bonne base pour ce tatouage dans le plus pur style japonais. Difficile de parler de tous les artisans tatoueurs de ce style présents sur ce salon tant leur nombre était important. Tout ce que je peux vous dire est que le niveau était réellement présent.

Ornemental / Dots Work / Graphique

Tomastomas

Ces trois écoles sont fortement reliées, d’où la nécessité, à mon sens, de les regrouper dans une seule et même catégorie – je tiens toutefois à préciser qu’ils ont bel et bien leur univers propre -. Commençons par la base de tout, le Dot Work. Cette technique – et non style – revient à travailler grâce à des points. En d’autres termes, ces derniers remplacent les lignes. Au départ associé au style géométrique, le Dot Work tend à se démocratiser et est utiliser dorénavant dans le style ornemental et graphique – vous voyez la relation entre ces différentes écoles maintenant ? -. L’ornemental, comme son nom l’indique, consiste à orner la peau. Autrement dit, les tatouages ornementaux n’ont pas de signification particulière mais sont plus décoratifs. Autrefois décriés par les habitués, ce style commence réellement à se développer grâce notamment à la vulgarisation du tatouage. Enfin, le graphique. Ce style regroupe plusieurs mouvements, comme le géométrique par exemple. Le graphique se rapproche fortement de la peinture sur toile mais également du street-art. Si vous voulez vous faire une petite idée, allez voir le travail de Dzikson Wildstyle, de Chaim Machlev ou bien de Peter Aurisch.

Tomastomas 1

Marcomanzo 1

Marcomanzo

Marco Manzo – Plus d’infos sur Marco Manzo

Rousse

Qu’on aime ou qu’on déteste ces styles, force est de constater que, une nouvelle fois, les niveaux étaient très bons. Aujourd’hui, de plus en plus d’artistes tatoueurs émergent grâce à ce mouvement. Il se pourrait que, d’ici quelques années, il devienne un type référent. A moins que ce ne soit qu’un mode qui s’essoufflera d’ici quelques temps ?

Réaliste

Alex

Alex Rattray – Plus d’infos sur Alex Rattray

Le réalisme est un des styles de tatouage les plus pratiqués et un des plus techniques. Il consiste à reproduire à l’identique une photo, une image, un animal, etc. Si ce style est plus souvent travaillé en noir et gris, il se décline également en couleur. Alex Rattray est d’ailleurs un de ses plus grands ambassadeurs. Attention cependant : si vous rêvez de vous faire tatouer le visage de votre chérubin sur le pectoral gauche, choisissez vraiment bien votre tatoueur, vous risqueriez de vous retrouver avec un Gremlin à la place.

Shaybredimus

Shay Bredimus – Plus d’infos sur shaybredimus.com

Mimissikuite

Mimissikuite – Plus d’infos sur Mimissikuite

Rattray

Alex Rattray – Plus d’infos sur Alex Rattray

Je ne suis pas un grand fan de ce style qui peut être, je trouve, un peu kitsch. Cependant, j’ai pu connaitre de très bons tatoueurs réalistes tels que Shay Bredimus ou bien Mimissiku – « Wakatépé Baboune ! » -. Impossible de parler de réalisme sans évoquer Tin-Tin. Figure incontournable du tatouage français depuis plus de de trente ans, c’est un des pionniers de l’hyperréalisme.

Le tatouage, bientôt le 10ème art?

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Qu’on soit un adepte inconditionnel de l’encre sous la peau ou, à contrario, qu’on soit absolument contre, impossible de ne pas saluer les prouesses que ces artistes – car ils le sont réellement – peuvent produire. Toutefois, le tatouage n’est pas à prendre à la légère. Il ne faut donc pas considérer cette pratique comme un effet de mode et bien à voir en tête qu’un tattoo vous suit jusqu’à la tombe. Je repars de ce Mondial des étoiles pleins les yeux, me confirmant encore plus que cet artisanat se doit d’être considéré comme un art à part entière. J’émettrais toutefois une seule et unique remarque : le prix. On est d’accord, les tatoueurs se déplaçant sur ce genre d’évènements se doivent de rentabiliser le voyage, mais de là à faire payer un flash – petite pièce simple 400€ -, il y a des limites à ne pas dépasser. Malgré cette légère déconvenue, je ne peux que vous recommander d’aller l’année prochaine à ce Mondial, ne serait-ce que pour admirer les pièces présentées. Et, qui sait, peut-être vous laisserez vous tenter !

Apercu

Plus d’infos sur www.mondialdutatouage.com

Bonus : retrouvez à partir de ce soir l’ensemble de nos photos du Mondial du tatouage sur notre page Facebook.

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